27 nov : Waxing emergency à Auckland !!

Il y a des choses dont on ne parle jamais et pourtant il est temps de briser le tabou !
Loin de chez soi et de ses fournisseurs officiels de soins en tout genre, des questions sérieuses d’intendance corporelle se posent. Ça faisait quelques jours déjà que Fred parlait de se faire couper les cheveux et moi, de mon épilation. Fred avait déjà longtemps hésité à y aller à Queenstown. C’est dur de quitter son coiffeur, Bruno aux mains d’argent et ses shampouineuses aux seins tendres, pour aller vers l’inconnu. Quant à moi, l’expérience de Hong Kong m’avait déjà aguerrie aux pratiques internationales de l’épilation à la cire avec des résultats aléatoires.

Arrivés à Auckland samedi vers 15h, plus que 2 heures pour trouver coiffeur et institut alors que les commerçants baissent le rideau vers 17h. Fred demande conseil à la réceptionniste. Comme j’avais oublie mes lunettes dans la chambre, Frédéric s’est senti obligé de préciser a la réceptionniste que l’épilation c’était pas pour lui ! Direction le mall a 5 min a pied.

Premier salon, qui convenait parfaitement à Fred, full!!! Selon le vieil adage qui dit qu’une bonne adresse recommande une bonne adresse, on demande sauf qu’arrivé devant le coiffeur en question,  nous voila devant un truc ” quality express cut”.

Devanture bordée de néons blancs (genre la guinguette turque), et un coiffeur “Yes Mister” (c’est le genre pakistanais qui visiblement comprendra pas ton anglais quand tu décriras la coupe, mais qui te dira oui quand même et qui fera au mieux). Je vois Fred en grande hésitation. Allez, vas-y, t’en trouveras plus d’autres à cette heure-ci (et oui, et on est pourtant dans la grande ville de la Nouvelle-Zélande!), je reste avec toi dans le salon.
Le temps qu’il se décide, un client lui pique la place et Fred se trouve alors aux mains d’une dame, sortie de nulle part (genre profil femme de ménage) qui dégaine la tondeuse. Collerette autour du cou, et zou, c’est parti !  J’ai comme rôle de lui surveiller la nuque. Je vois ses yeux dans le miroir qui me demandent à intervalles réguliers si tout va bien. Tout va bien. Bon, il lui a tellement foutu la pression qu’elle a pas assez coupé mais sur la photo, Monsieur a quand même au final le poil soyeux et a l’air plus détendu.

Au tour de madame. Pour moi, la course démarre. Vu mon anglais approximatif, c’est Fred qui parle d’abord, effrayant les minettes qui pensent avoir à faire un client potentiel. Premier salon, complet. Deuxième salon complet. On n’a plus le temps. On tente un plan plus sûr. On quitte le quartier et on retourne vers l’hôtel. Pas le nôtre mais celui d’à côté, le Hyatt. On se fait passer pour des clients de l’hôtel, direction le SPA. Complet ! Mais les minettes du SPA, comprenant la Waxng emergency se démènent et finissent par en trouver un avec de la dispo tout de suite mais il ferme à 17h et il est 16h15. On épilera le plus possible nous dit-elle. Ca promet, d’autant que Fred a une vision différente de la zone par laquelle il faut commencer.

Ok je prends. C’est à côté à vol d’oiseau mais une trotte a pieds. On prend donc le taxi. Il hésite vu la distance mais là, on prend un ton assez grave en disant que je suis en retard à un RDV important. Ok, le taxi fonce sur Parnell Road, dans l’ex quartier colonial. Il ne manquait plus que le gyrophare. Au 323, me voilà prise en main chez Sento par Jovi.

Bonne Jovi (pour les amateurs). Dans quel pays vous ferez-vous épiler la prochaine fois me demande t-elle. That is the question!

En sortant, je retrouve Frederic au chocolate boutique se bidonnant en lisant “comment voyager avec un saumon ” de Umberto Eco

On a fini sur le port de Auckland jusqu’au coucher du soleil pour profiter encore quelques heures de la chaleur des néo-zélandais. Demain, en route pour Tahiti cheveux au vent.