A tous ceux qui nous ont dit que les imprévus font souvent partis des meilleurs souvenirs, moins de 15h après notre départ, on s’est tout de suite mis en situation de le vérifier.
Pour aller à Bangkok, nous avions pris British Airways, d’où un stop par Londres. 2h30 de correspondance entre les 2 vols, on était large… sauf quand le Paris – Londres part avec 2 heures de retard et qu’il ne nous reste plus que 30 minutes pour attraper la correspondance qui se situe dans un autre terminal.
Les guignols faisaient dire à Chirac « 2 ans, putain, c’est long ». Et bien courir sur 2 kilomètres de couloir + attendre la navette qui ne vient pas pour rejoindre le terminal , le tout avec un contrôle de sécurité sur la fin ou il faut virtuellement se mettre à poil et sortir tout son matériel informatique un par un, a relevé de l’exploit. Car oui, on l’a choppé l’avion. On a couru, on a transpiré, on a fait tomber ce qu’on tenait à la main au milieu du trajet, on a joué des coudes avec un vieux routard qui nous ralentissait (pas de cadeau) ; bref CHAMPION du monde.
Sauf qu’arrivés à Bangkok, nos bagages eux, n’avaient pas vraiment été « champion du monde ». Nous voilà donc à Bangkok sans bagage avec un vol pour le Bhoutan le lendemain à 5h50 du matin et British Airways qui nous dit qu’au mieux, ils seront dans le prochain vol qui arrive à 15h15 le lendemain.
Notre destination aurait été moins exotique, on aurait fait suivre les bagages. Mais là on parle du Bhoutan, pays ou la télé est devenue légale il y a moins de 10 ans. De l’avis de tous ; Probabilité que les sacs arrivent au Bhoutan : 0. Probabilité de survivre au Bhoutan pour y faire un trek sans rien : 0 et comme la mousson tarde à finir cette année…
On décide donc de décaler notre vol pour avoir le temps de récupérer nos bagages… sauf que Drukkair, la seule compagnie qui fait des vols pour le Bhoutan, n’ouvre que de 3h30 à 8h du matin et n’opère que 2 vols par semaine , le prochain étant dans 3 jours (enfin pour être précis on pouvait aussi passer par le Bengladesh, mais comment dire… en pleine mousson… personne n’a même accepté qu’on considère cette option). Bref, on est coincé à Bangkok au moins jusqu’à mardi en espérant qu’il y ait de la place sur le vol et le voyage au Bhoutan semble compromis.
Entre temps, j’appelle le service bagage de British Airways, qui juste à l’accent de mon interlocutrice, je comprends que elle, elle, doit clairement être au Bengladesh. Bref, j’aboutis à rien d’autre que de savoir que visiblement 2 de nos 4 bagages ont en plus été mal étiquetés et que donc personne chez British Airways ne les cherche vraiment. Donc soit Virginie, soit moi risquons de finir sans rien dans tous les cas.
Pour l’imprévu c’est fait. En 48h on suit le bon rythme.
Et là, j’avoue, j’ai triché.
- Pour les bagages qui à distance sont ingérables, je fais appelle à Michèle (ma maman). Ceux qui la connaissent savent que c’est un peu comme utiliser un canon pour tuer un moustique, mais je sais que si elle n’y arrive pas, personne au monde n’y arrivera (l’avenir nous / lui donnera raison, car à l’heure ou j’écris on a récupéré en 24h nos 4 sacs après qu’elle ait réussi à joindre le responsable des bagages de Londres et en lui disant que des médicaments vitaux pour ma santé étaient dedans. No comment, la fin justifie les moyens).
PS : on devrait trop monter une boîte pour dépanner les gens qui se font rouler par les grandes entreprises. Ah oui c’est vrai. C’est exactement ce qu’on avait prévu de faire avec Stéphanie en partant de chez Lagardère. Stéphanie, tu tiens ton premier dossier ! Ne me remercie pas, le plaisir est pour moi.
- Pour le voyage au Bhoutan, tout fini par s’arranger finalement. On va rester 3 jours à Bangkok et on part au Bhoutan mardi dans les deux dernières places qui restent (ce sont des business, tant pis pour British Airways, c’est eux qui paieront de toute façon hein Steph ?). Au lieu de revenir à Bangkok le 15 comme prévu pour partir dans le Sichuan, on partira le 17 du Bhoutan pour… Katmandou, puis vol le 18 pour Chengdu dans le Sichuan en passant par Lhasa. Au final, 1 seule journée de perdue au Bhoutan remplacée par 1 journée à Bangkok. On s’en sort pas mal
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sarah ibri
C’est bizarre mais toutes ces galeres de vols et de bagages ça m’étonne meme pas de toi Fred… lol
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