J’écris ce billet avec un peu de retard. On est en réalité le 10 août et je profite de notre vol pour L.A pour reprendre la plume car depuis 8 jours, je me suis retrouvé dans l’impossibilité d’écrire la moindre ligne.

En cause ?  Un accident de kayak lors de notre rando en Kayak aux Secret Falls.

Et oui dans notre enthousiasme à avoir réussi à pagayer ensemble sans tourner en rond et en se filant qu’un nombre modéré de coups de pagaies pour la première fois en 20 ans, on avait visiblement enterré la hache de guerre du kayaking trop tôt.

En effet, si la rando aux Secret Falls fut sur le coup une franche réussite, le lendemain, une partie de mon avant-bras droit s’est mise à gonfler.

J’ai cru au départ à une piqure d’insecte pendant la nuit car il y avait un point rouge à l’endroit de la bosse et sans être a priori allergique à quoi que ce soit, mon antécédent après une piqure de guêpe au petit château avait fini de me convaincre sur mes mauvaises réactions aux piqures d’insecte.

Comme il me restait du traitement de choc de la guêpe (antibios, cortisone…) j’en avais mis direct sauf que force est de constater qu’après 48h la douleur s’empirait plus qu’elle ne disparaissait.

Il ne reste donc qu’une explication plausible. Le point rouge est fortuit et la douleur, c’est le trop gros effort en kayak. Les mauvaises langues diraient que Virginie a vraiment dû ramer à deux à l’heure et qu’en compensant je me suis fait mal, mais ce serait vraiment être de mauvaise foi, hein ?

Bref, petit à petit j’ai commencé à ne plus pouvoir me servir de ma main droite. Quand j’essayais de fermer le poing, j’avais le sentiment d’une surpression entre l’avant-bras et le poigné avec un bruit bizarre d’os qui frotte qui donnait l’impression qu’un truc allait éclater à l’intérieur.  Carrément dégeu comme sensation.

Une téléconsultation plus tard avec Philou, il me diagnostiquait un risque de syndrome des loges en me précisant de ne surtout pas regarder sur internet ce que c’était car cela m’inquièterait. Du coup bien sûr j’ai regardé… et me suis inquiété vu qu’en gros tu peux en mourir.

Je résume le diagnostic. Sous un effort répété trop important, le muscle sort de son espace et n’arrive plus à y rentrer. Apparemment c’est un truc de biker quand ils appuient trop longtemps sur l’accélérateur. Le plus souvent ca rentre dans l’ordre, mais quand c’est pas le cas, il faut opérer en urgence car ça coupe la circulation sanguine et tu peux perdre un membre, en l’occurrence ici  mon bras. Que faire ? Pas grand-chose. Il faut immobiliser ? Oui peut-être mais ne pas trop serrer non plus.. L’important c’est de vérifier que la main ne devient pas froide et que je n’ai pas des fourmillements dans la main.

Le temps passe et la gêne s’accentue. Je me retrouve ainsi rapidement à avoir des difficultés à conduire, ne plus rien pouvoir porter, devoir se brosser les dents de la main gauche.. Après 4 jours, même tenir la main de Noah devient un problème.

J’avais hésité 2-3 fois à aller consulter un médecin mais aux US c’est d’une telle galère qu’à chaque fois j’avais renoncé… La première fois l’hôpital faisait une taille telle que je me suis vu attendre 24h rien qu’à l’accueil donc j’avais renoncé. La seconde fois on m’avait envoyait vers un dispensaire qui n’était pas autorisé à prescrire autre chose que de l’ipuprofen et qui nécessitait 2h d’attente (quand j’avais mentionné des anti-inflammatoires elle m’avait pris en gros pour un toxico en disant que les médecins n’étaient pas habilités à délivrer ce genre de médicaments).

Alors quand un soir en allant au restau à Maui, je suis passé au stade des palpitations cardiaques et que j’ai eu l’impression que j’allais tomber dans les pommes, je me suis résolu à aller aux urgences pour faire vérifier tout cela. Evidemment c’était un samedi soir, comme on est au trou du cul du monde, c’était en fait fermé jusqu’à lundi. Aucun médecin avant lundi non plus. Le seul hôpital dispo c’était à 2h de route (en empruntant la route de Hana aux 300 virages) et tous me conseillaient d’appeler 911. Ce que je trouvais un peu extrême quand même.  A force d’insister, une infirmière accepta de venir ouvrir la Hana Health clinic ou elle travcaillait pour moi et faire les vérifs de base.

Entre temps, Oliver qui était sur un fuseau horaire plus compatible que Philippe militait plutôt pour une immobilisation du bras au vu des récents évènements et surtout de l’ipuprofen (oui parce que dans les pays anglo saxons, on ne jure que par l’ibuporfen vendu en pack de 100). C’est un peu notre doliprane à nous.

Bref, pour la faire courte, moyennant 280 dollars, l’infirmière conclu que ma tension était un peu forte mais que je n’allais pas mourir ce soir et me proposait elle aussi une atelle et de l’ipbuprophen. Comme elle en avait une sous la main, j’acceptais et je dois dire que 24h après l’immobilisation, je commence à aller mieux et je crois pouvoir affirmer que je vais survivre (les garçons se plaignent toujours de leurs bobos) même si personne ne sait ce que j’ai au juste.

J’écris ce billet avec un peu de retard. On est en réalité le 10 août et je profite de notre vol pour L.A pour reprendre la plume car depuis 8 jours, je me suis retrouvé dans l’impossiblité d’écrire la moindre ligne.

En cause ?  Un accident de kayak lors de notre rando en Kayak aux Secret falls.

Et oui dans notre enthousiasme à avoir réussi à pagayer ensemble sans tourner en rond et en se filant qu’un nombre modéré de coups de pagaies pour la première fois en 20 ans, on avait visiblement enterré la hache de guerre du kayaking trop tôt.

En effet, si la rando aux secret falls fut sur le coup une franche réussite, le lendemain, une partie de mon avant-bras droit s’est mis à gonfler.

J’ai cru au départ à une piqure d’insecte pendant la nuit car il y avait un point rouge à l’endroit de la bosse et sans être a priori allergique à quoi que ce soit, mon antécédent après une piqure de guêpe au petit château avait fini de me convaincre sur mes mauvaises réactions aux piqures d’insecte.

Comme il me restait du traitement de choc de la guêpe (antibios, cortisone…) j’en avais mis direct sauf que force est de constater qu’après 48h la douleur s’empirait plus qu’elle ne disparaissait.

Il ne reste donc qu’une explication plausible. Le point rouge est fortuit et la douleur, c’est le trop gros effort en kayak. Les mauvaises langues diraient que Virginie a vraiment dû ramer à deux à l’heure et qu’en compensant je me suis fait mal, mais ce serait vraiment être de mauvaise foi, hein ?

Bref, petit à petit j’ai commencé à ne plus pouvoir me servir de ma main droite. Quand j’essayais de fermer le poing, j’avais le sentiment d’une surpression entre l’avant-bras et le poigné avec un bruit bizarre d’os qui frotte qui donnait l’impression qu’un truc allait éclater à l’intérieur.  Carrément dégeu comme sensation.

Une téléconsultation plus tard avec Philou, il me diagnostiquait un risque de syndrome des loges en me précisant de ne surtout pas regarder sur internet ce que c’était car cela m’inquièterait. Du coup bien sûr j’ai regardé… et me suis inquiété vu qu’en gros tu peux en mourir.

Je résume le diagnostic. Sous un effort répété trop important, le muscle sort de son espace et n’arrive plus à y rentrer. Apparemment c’est un truc de biker quand ils appuient trop longtemps sur l’accélérateur. Le plus souvent ca rentre dans l’ordre, mais quand c’est pas le cas, il faut opérer en urgence car ça coupe la circulation sanguine et tu peux perdre un membre, en l’occurrence ici  mon bras. Que faire ? Pas grand-chose. Il faut immobiliser ? Oui peut-être mais ne pas trop serrer non plus.. L’important c’est de vérifier que la main ne devient pas froide et que je n’ai pas des fourmillements dans la main.

Le temps passe et la gêne s’accentue. Je me retrouve ainsi rapidement à avoir des difficultés à conduire, ne plus rien pouvoir porter, devoir se brosser les dents de la main gauche.. Après 4 jours, même tenir la main de Noah devient un problème.

J’avais hésité 2-3 fois à aller consulter un médecin mais aux US c’est d’une telle galère qu’à chaque fois j’avais renoncé… La première fois l’hôpital faisait une taille telle que je me suis vu attendre 24h rien qu’à l’accueil donc j’avais renoncé. La seconde fois on m’avait envoyait vers un dispensaire qui n’était pas autorisé à prescrire autre chose que de l’ipuprofen et qui nécessitait 2h d’attente (quand j’avais mentionné des anti-inflammatoires elle m’avait pris en gros pour un toxico en disant que les médecins n’étaient pas habilités à délivrer ce genre de médicaments).

Alors quand un soir en allant au restau à Maui, je suis passé au stade des palpitations cardiaques et que j’ai eu l’impression que j’allais tomber dans les pommes, je me suis résolu à aller aux urgences pour faire vérifier tout cela. Evidemment c’était un samedi soir, comme on est au trou du cul du monde, c’était en fait fermé jusqu’à lundi. Aucun médecin avant lundi non plus. Le seul hôpital dispo c’était à 2h de route (en empruntant la route de Hana aux 300 virages) et tous me conseillaient d’appeler 911. Ce que je trouvais un peu extrême quand même.  A force d’insister, une infirmière accepta de venir ouvrir la Hana Health clinic ou elle travaillait pour moi et faire les vérifs de base.

Entre temps, Oliver qui était sur un fuseau horaire plus compatible que Philippe militait plutôt pour une immobilisation du bras au vu des récents évènements et surtout de l’Ipuprofen (oui parce que dans les pays anglo saxons, on ne jure que par l’Ibuporfen vendu en pack de 100). C’est un peu notre Doliprane à nous.

Bref, pour la faire courte, moyennant 280 dollars, l’infirmière conclu que ma tension était un peu forte mais que je n’allais pas mourir ce soir et me proposait elle aussi une atele et de l’Ibuprophen. Comme elle en avait une sous la main, j’acceptais et je dois dire que 24h après l’immobilisation, je commence à aller mieux et je crois pouvoir affirmer que je vais survivre (les garçons se plaignent toujours de leurs bobos) même si personne ne sait ce que j’ai au juste.

Du coup je peux reprendre un peu la plume en espérant que ma mémoire des derniers jours n’est pas partie avec l’ipuprophen.

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