Après avoir été malade à crever au Bhoutan pour cause de mal d’altitude, on aborde la Bolivie avec probablement la pire des préparations physiques : 3 semaines passées au niveau de la mer, une journée entière en avion et moins de 5 heures de sommeil (on a fini l’écriture du blog à 2h du matin et on est parti en voiture à 8h, donc lever 6h45).

Pour notre première journée, passé la frontière Bolivienne en 4×4, on a eu le bonheur de voir des lagunes et notamment les geysers del sol de Mañana (avec les odeurs de souffre qui vont avec) à près de 4 800 m d’altitude alors que j’avais été malade à 4 200 m au Bhoutan.

Heureusement cette fois, malgré quelques incontournables mal de tête et fatigue, on a été assez bien (c’est plutôt Virginie qui a eu un coup de mou à l’heure du déjeuner), comme quoi le mal de l’altitude est difficilement prévisible.

Revenons au programme de notre journée dans l’ordre qui nous a mené de Calama (Chili) à l’hôtel del Desierto (En Bolivie dans le Ojo de Perdix).
Adrien, notre guide francophone (dont un partie de sa famille est du pays basque espagnol) nous a accompagné du Chili jusqu’en Bolivie. Il fait guide pour arrondir ses fins de mois, mais tourne en parallèle un documentaire sur la vie à San Pedro de Atacama. Le nex plus ultra du guide en somme. On n’a passé que 2h30 avec lui en tout, mais on en a appris une tonne sur l’histoire de l’Amérique du sud et notamment les rivalités entre Chili, Bolivie et Argentine lors de la guerre du pacifique. On vous épargne les détails, les plus intéressés iront sur Wikipédia.

Après un bref passage à San Pedro de Atacama qui nous rappellera quelques souvenirs (on y était resté 4 jours il y a 2 ans), et un passage à la frontière un peu longuet de bien 40 minutes, on rencontre Silveria, notre guide à nouveau francophone pour la Bolivie. Elle est venue avec sa fille de 13 ans, Daniela, qui est en vacances pour 2 mois (c’est les vacances d’été pour eux en décembre et janvier) et qui va visiter avec nous le Salar de Uyuni. Plutôt sympa de voir la mère et la fille ensemble comme ça.

Tous ceux qui avaient été en Bolivie nous avaient prévenus de la beauté des paysages et c’est vrai que tu es vite dans le bain. On y retrouve à la fois la plus grande concentration de volcans au monde et de très belles lagunes à la seconde ou tu franchis la frontière et que tu rentres dans la Reserva de Fauna Andina Eduardo Avaroa.

Laguna Blanca :

Elle tient son nom du fait qu’elle ne contient pas de minéraux la colorant comme les autres lagunes que l’on verra plus tard. Toutes ces lagunes (ou parties de lagunes) ou l’eau est pure et suffisamment peu profonde (quelques dizaines de centimètres le plus souvent), sont envahies de flamands roses (les flamands andins facilement reconnaissables avec le bout de leurs plumes noires, les flamands de James qui sont  les plus couleur saumon et les flamands Chileens, plus pales).

Laguna verde :

Phénomène étonnant, le vert qui provient comme presque toujours d’arsenic, et ici aussi de cuivre, n’est pas vraiment là à notre arrivée. La lagune qui doit bien faire 1,5 km de long n’est teintée de vert que sur une toute petite bande horizontale au fond de la lagune.  Alors que le seul autre 4×4  qui nous suivait (il faut dire qu’on passera nos 4 jours en ne voyant presque pas de touristes, basse saison oblige), repart après 10 minutes, Silveria nous propose d’attendre. Le vent est en train de se lever et comme le lac est très peu profond, les vagues crées par le vent suffisent à mélanger l’arsenic au fond de la lagune avec l’eau et à la teindre en vert.

Et en effet, en moins de 20 minutes, on verra progressivement la totalité du lac se couvrir de vert, accélérant en rythme avec l’arrivée du vent.

Désert de Dali :

En référence au peintre, les paysages de ce désert font penser aux peintures de Dali. A vous de juger.

Déjeuner aux Thermas de Polques.

Si le pic de fatigue et d’altitude qui a failli voir Virginie tomber dans les pommes pendant qu’on marchait près des thermes, a atteint son pic, le machouillage de feuilles de coca (pas très bon cela dit) ainsi qu’un deuxième Diamox lui a fait passé le cap et permis de manger. Très jolie vue de là ou déjeunait.

Geyser del sol de Manana

Après la Nouvelle-Zélande, difficile de faire plus impressionnant en terme de parc géothermal. Néanmoins, les cratères de boue en ébullition y étaient très impressionnant, avec de la boue projetée en permanence à plusieurs mètres.

Laguna Colorada

La plus belle des lagunes, teintée de rouge grâce à des pigments contenus dans l’eau, et de jaune grâce au soufre. Ce qui l’a rendu particulièrement jolie, c’était cette eau teinté de rouge avec la couleur des milliers de flamands rose (plus de 3000 sur cette seule lagune parait-il) qui s’y reflétaient. On a bien vu quelques vols de flamands andins (les plus beaux selon nous car le plumage noir met leur rose en valeur), mais impossible à prévoir et donc à filmer.

Tornade de sable sur la lagune

Arbol de Piedra

Ces rochers perdus au milieu de nulle part en forme d’arbre ou de champignons, mais la fatigue, les bourrasques de vent qui venait de se lever et quelques touristes un peu cons en haut de chaque rocher nous ont donné envie d’écourter la visite. On veut DORMIR !

Direction l’hôtel del Desierto à 4 500m d’altitude perdu au milieu de nulle part, mais vrai bonne surprise en arrivant. Mignon à souhait avec de très jolies chambres. Il n’y a pas à dire, même si l’électricité ne marche que de 18 à 22h avec l’unique générateur de l’hôtel, il est plus facile de s’acclimater à l’altitude dans une belle chambre au chaud et au sec, que quand tu cailles dans une tente près d’une rivière au Bhoutan.

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