Au vu de nos aventures nocturnes et du déménagement improvisé dans la nuit, on ne se réveille pas si tard que ça. Enfin, surtout moi, parce que les 2 loulous eux, ils dorment comme des bienheureux 😉
Du coup, direction Key Biscane chez Joe & the Juice (qu’on avait déjà expérimenté en Islande et qui est une super chaîne de bar à jus), en mangeant des patisseries de chez Zao the baker que Jenn avait été chercher lors d’une ballade aux aurores (eux, pour le coup ils se sont vraiment levés tôt, entre Zoé qui comme prévu ne s’est pas rendormie hier soir, et quand ce fut enfin le cas, le réveil de la chambre d’hôtel qui s’est déclenché à 5h du mat’ – client de la veille que les équipes de ménage avaient oublié de déprogrammer). En tout cas, si les parents ont l’air un peu au bout de leur vie, ca n’empêche pas Zoé d’avoir un bon coup de fourchette.
Puis direction la maison Vizcaya, demeure d’un riche magnat de l’immobilier qui a employé jusqu’à 1 000 personnes pour construire sa villa et les jardins alentours. C’est ça quand on va dans des pays qui ont seulement 3 siècles d’histoire derrière eux. Leurs hommes d’affaires d’aujourd’hui sont nos rois d’antan, alors on visite leurs “chateaux”.
En tout cas on passe un bon moment. Un jardin d’orchidées qui passionne étonnamment Noah. Il s’arrête devant chaque fleur alors que je l’imaginais plutôt passer en courant devant en leur prégnant une vague attention.
Puis le front de mer, où notre businessman un brin mégalomane a, excusé du peu, reconstitué en pierre un vieux galion.
On enchaîne ensuite sur les jardins à l’européenne (pour beaucoup à la française d’ailleurs), et surtout son labyrinthe végétal où Noah va s’éclater dedans une bonne demi-heure – on le comprend en même temps.
C’est ensuite le moment de la chasse aux princesses. Et oui, comme Virginie le subodorait, c’est un lieu idéal pour faire des photos de mariage. Aujourd’hui, vu leur âge, je dirai que c’est plutôt une majorité de bat mitzvah qui déambulent dans les allées. Noah les prend pour des princesses et veut donc aller les voir. Heureusement, il jète son dévolu sur la plus jolie et veut aller lui faire un bisou.
Mais voila, on n’est pas dans un conte de fées, et la plus jolie est aussi la moins sympathique (à mois qu’elle donne tout ce qu’elle a dans les poses qu’elle prend pour les photos au point de ne pas se rendre compte qu’elle a devant lui le plus beau des princes, même s’il dépasse à peine 1 mètre). Entre les hésitations de Noah à se lancer, puis le manque d’intérêt de notre “princesse” pour son jeune prince, l’instant est passé et Noah est reparti. Pas pris de photo de la “princesse chiante”, alors je vous mets une photo de la mienne.
Le temps de finir de parcourir les jardins et de visiter les 18 pièces de la demeure, il est tard et on décide de retourner à l’hôtel y grignoter un truc Et poser nos fesses à la piscine des “petits culs” (comme le dit Virgnie, je ne me permettrais pas bien sûr). Noah, lui, préfère ses 2 vans aux “petits culs”. Question d’âge, je suppose.
En fin d’après-midi, départ pour le quartier de Wynwood et en son épicentre, ses Wynwood walls. C’est le temple du graffiti à Miami. On va commencer à se faire une petite culture générale sur le sujet à ce rythme. Après avoir fait Buenos aires et Rio, je dois dire que Miami, ca en jète. D’abord parce que tout est à côté. Il y a une profusion au m2 que tu ne retrouves pas dans les deux autres villes. Et les fresques – On est aux US ou bien ? – sont pour la plupart monumentales. Noah adore, et nous aussi. Pour ceux qui comme nous ne raffolent pas des villes, les graffitis c’est un peu notre exutoire en milieu urbain. Jugez plutôt.
L’atmosphère étant hyper sympa, entre ses bars, sa musique, ses restaus aux décos excentriques et des voitures sorties de nulle part, on change nos plans et on décide de dîner là, au Joey’s café, et de profiter de la fin de soirée pour continuer à arpenter le quartier. C’est d’ailleurs encore plus chouette de nuit.
L’occasion pour Noah de s’exercer à la musique de rue.
Il se fait tard, on est sur le point de rentrer, puis tout d’un coup, Noah décide qu’après tout lui aussi est un artiste. Il demande à virginie un stylo vert et se met à écrire Noah sur le sol, au milieu du trottoir, puis à faire un énorme graffiti, prenant régulièrement du recul pour contempler son œuvre et y ajouter une nouvelle touche.
Voilà, Noah fait parti des artistes de Wynwood. Il n’y a plus qu’à le signaler au Lonely Planet pour qu’on le rajoute à la liste des œuvres “à voir”.
C’était notre dernière soirée à Miami – et aussi avec nos canadiens qui rentrent eux demain matin–. Noah s’endort dans la voiture comme un bien heureux, le sentiment du devoir accompli, son œuvre créatrice à jamais inscrite à Wynwood.
Le Monde selon Noah est en marche. Attachez vos ceintures, cramponnez-vous bien, mon petit doigt me dit qu’avec lui on ne va pas s’ennuyer.
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