Ce matin, Jennifer et Oliver nous ont réservé une petite séance photos avec une photographe professionnelle. Ils avaient testé ça dans un précédent voyage et voulaient nous le faire découvrir. Le principe, via une plateforme en ligne on te met en relation avec un photographe qui te suis pendant 1h et tu as de jolies photos de tout le monde.
Bon, le réveil est rude car la séance est prévue à 8h à une bonne demie-heure de route de la maison, à South beach. Noah, lui, se réveille comme d’habitude de bonne humeur. Après avoir fait passablement l’andouille, il faut amende honorable et en profite pour aider à changer Zoe.
Le temps est froid et venteux, mais qu’à cela ne tienne, on y va. Nous voila donc sur place, à peu près à l’heure, et Noah a déjà décrété dans sa tête qu’il n’avait pas envie de faire des photos. Quand tu penses que c’est le seul « mannequin pro” de la famille et qu’il est resté 2 fois impeccable dans un studio pendant 4h pour shooter la campagne Westfield de décembre, tu te dis qu’il a hérité d’un petit sens de la contradiction pour décider qu’il ne veut pas faire de photos précisément aujourd’hui. Du coup je le manipule une première fois en le faisant courir vers moi et en le faisant sauter dans mes bras. L’occasion pour la photographe de faire quelques clichés, mais ensuite, ce petit saligaud va aller se planquer à l’autre bout du parc à chaque occasion. Je me retrouve donc à le photographier en train de faire un bouquet.
En revanche, une fois qu’on est sur la plage, pour faire les 400 coups et courir comme un dératé pendant une demi-heure, là, pas de problème, il répond présent.
Pas de photos à vous montrer tout de suite en revanche, on les aura dans une dizaine de jours probablement.
On reprend ensuite la route directement Miami Beach pour un brunch dans un restau Cubain, le Havana 1450. Super déco cubaine, mojito bien corsé à 10H30 du matin, tout va bien.
On se dirige vers le quartier Art déco, entre la 8ème et la 16ème rue sur Océan drive. Sur le chemin, Noah improvise un jeu du tu passes / tu ne passes pas au milieu de la rue avec les passants. Avec son petit air charmeur, il arrive à en convaincre quelques uns de se prendre au jeu.
Le quartier Art déco attire les voitures extravagantes. Ca rajoute au pittoresques de la rue et elles sont saluées comme il se doit par les passants.
Après avoir descendu l’avenue, Noah fait le coup de je suis fatigué, je veux me reposer sous les palmiers. Il fait semblant 2 secondes avec Virginie.
Les filles sautent sur l’occasion pour me confier l’enfant et aller faire une séance shopping sous l’œil désormais professionnel de ma dulcinée. La sieste sous les palmiers va durer montre en main 3 bonnes minutes. Ensuite, je vais me faire avoir comme un bleu. Noah n’est plus fatigué et a envie de marcher. Pourquoi pas. Alors je le suis, pensant qu’il prend une direction au hasard. En fait, avec son fichu bon sens de l’orientation, il va retrouver directement le parc d’il y a 5 jours avec les balançoires. C’est dans la même rue, mais on n’est pas passé devant aujourd’hui. Quand je lui demande où l’on va après 5 minutes de marche, il me répond “au parc”, et en effet, 3 minutes après, son visage s’illumine. Il a retrouvé le chemin.
Du coup, me voici à faire avec lui une bonne demi-heure de balançoire et toboggans en tout genre. La plaie des parents. Désolé Noah, mais tu verras Plus tard, c’est le pire truc au monde à faire avec son enfant.
A force d’évoquer l’idée d’une glace je finirais pour le convaincre enfin de quitter les lieux. Virginie me répond enfin au téléphone, et on se retrouve à un bon marchand de glace. Noah est aux anges, il peut mettre des bonbons sur sa glace.
Après s’être bien empiffrés, on retourne à la maison faire une petite sieste (Noah s’effondrera dans la voiture comme à son accoutumée), puis malgré la fraîcheur de la fin de journée (on ne rit pas il fait 12 degrés le soir ici), Noah essaye la piscine de la maison, enfin accompagné de son « Vient papa ». ON essayera donc la piscine tous les deux. Je ne veux pas éventer la suite, mais c’est la derrière occasion de vous dire du bien de cette maison.
Noah propose ensuite d’aller se balader pour « peut-être aller voir un beau coucher de soleil » – romantisme ou mimétisme de nous avoir entendu lui dire ça 20 fois depuis qu’on est parti de Paris -. On finit donc par aller sur la pelouse du voisin d’en face en longeant le mur pour ne pas déclencher l’alarme et finir au poste (on est aux US je vous rappelle), et on fait bien car le voisin, il a une sacré jolie vue de chez lui sur le centre de Miami.
Et c’est là que ça part en coucougnette. J’écris ce billet quelques jours après donc je peux prendre du recul. Pour situer le contexte, autant on n’a rien à dire sur tous nos logements en Amérique du Sud, autant depuis qu’on est en Floride, mère patrie du politiquement correct, du procès à tout va, et de la propreté à outrance, on a été de surprises en surprises côté logement, et pas dans le bon sens. J’avais tout passé sous silence car je n’attache pas grande importance au logement habituellement, mais ca en devient tellement drôle qu’on va le partager avec vous. Petit retour en arrière.
Episode 1 : Appart’hôtel à Miami.
Pour notre première nuit en Floride, on avait pris un Appart hôtel. On savait qu’il était plus « pratique » qu’autre chose mais comme c’était pour 1 seule nuit, on s’en fichait. Bilan des courses. On sort de 17h de transport bien galère pour arriver en Floride à 8h du mat’ pour découvrir que finalement on ne peut récupérer l’appart qu’à 16h et surtout qu’il manque une chambre pour accueillir les grands mères. Là rien d’incroyable si ce n’est que pour partir il fallait laisser les clés dedans et claquer la porte. Il y avait aussi un badge pour le parking et le gars n’avait pas été clair sur le fait qu’on pouvait sortir du parking sans le badge. Du coup, on avait laissé la clé dans la chambre et gardé le badge, pensant la laisser à la réception en partant. Jusque là tout va bien, si ce n’est qu’une fois la porte fermée, ma chère maman se rend compte qu’elle a oublié son portable dans la chambre. La réception est fermée, personne dans tout l’immeuble pour nous réouvrir la porte, et le numéro de téléphone indiqué ne répond pas – on était samedi. La tuile. On était à la bourre, donc on était partit petit déjeuner en on devait donc revenir après (1h aller et retour) pour récupérer le portable de maman. Du coup j’avais gardé le badge puisqu’il fallait revenir de toute façon et que je ne savais pas trop où le laisser en l’absence de personnel à l’accueil. En sortant du restau, ma chère maman se rappelle que finalement son tel était dans sa trousse de toilettes depuis le début. No comment. Bonne nouvelle, plus besoin de retourner récupérer le téléphone, sauf que comme j’ai le badge, en théorie, il faudrait maintenant y retourner quand même. Elle décrète qu’on sen fout et qu’on l’enverra par la poste. 1h après, j’avais booking qui m’informait que l’on allait me prélever 175 dollars parce que je n’avais pas rendu le badge. X échanges de mails et menaces plus tard, le problème fut réglé mais j’ai après mis 2 jours à trouver des timbres, puis une enveloppe, puis une poste pour renvoyer ce foutu badge.
Episode 2 : notre maison dans les keys.
La maison pour 7 personnes et 4 chambres nous coûte une petite fortune, à la hauteur des superlatifs utilisés dans l’annonce pour vanter la maison (faut toujours se méfier des mecs qui survendent). Quand on arrive, on trouve du fil dentaire entre les coussins du canapé, des éponges pas propres. Il n’en faut pas plus pour que toutes les femmes de la famille déclarent le logement insalubre. Rajoute à cela le fait qu’une des chambres s’avère nécessiter de passer par une autre pour y accéder, une clim qui fait un bruit de moteur d’avion, et des volets qui ne se ferment nulle part et qui crissent sans discontinuer parce qu’il y a du vent. Bref, on me pousse à râler auprès du propriétaire qui en gros m’enverra paître mais enverra quand même quelqu’un nettoyer le lendemain. Ce quelqu’un se prendra la tête avec Jenn et partira en claquant la porte. J’appellerai alors par erreur Airbnb en croyant appeler le propriétaire, ce qui, quelque dizaines d’échanges de mails plus tard me vaudra un remboursement de 1 000 dollars – airbnb a du mettre la pression sur le propriétaire. Mais maintenant je suis personae non grata sur AIrbnb avec le commentaire assassin que le propriétaire m’a mis.
Episode 3 : notre maison à Miami.
Depuis l’incident à Summerland Key, nos amis de Airbnb étaient venus à 2 reprises me demander comment se passait cette nouvelle location et à la suite de la première nuit à Miami, je leur avait dit que c’était super. Ils étaient revenus aux nouvelles dans l’après-midi et je n’avais pas eu le temps de leur répondre car Noah voulait aller à la piscine.
J’arrive donc à ce moment qui m’a valu cette longue disgression et qui m’amenait à dire “Et là c’est parti en coucougnette”. Jenn venait de commander des tacos et au moment où Oliver venait de partir aller les chercher, Jennifer avait regardé le couloir de notre chambre et, avec sa grande détestation des insectes, m’appelait car elle était horrifiée par une petite dizaine de papillons de nuits voletaient autour du spot du couloir.
Je me lève donc pour sceller le sort de ces papillons de nuit qui ont eu le malheur de croiser le chemin de ma sœur (et qui s’avèrent être en fait des espèces de petits insectes ailés) et me met en recherche d’un truc pour les tuer genre bombe anti-insecte. Je rentre dans ma salle de bain et là on change le rapport de force. Il y a une nuée de 300 à 500 insectes dans toute la salle de bain. Genre la version hitchcockienne des oiseaux en version insectes. On ne sait même pas d’où ils ont pu arriver car les fenêtres sont toutes fermées. Il y en a partout, des dizaines qui grouillent sur les fringues, les brosses à dent, des centaines qui volent autour de nous et qui commencent à envahir notre chambre.
On referme la porte de la salle de bain comme on peut, on prévient Jenn de ne pas approcher et on y retourne avec Virginie pour sortir ce qu’on peut entre les fringues qui trempaient et les trousses de toilettes, au milieu de cette nuée d’insectes, avant de m’enfermer dans la salle de bain avec une bombe anti insectes et de faire un carnage. Puis je m’occupe de ceux qui sont rentrés dans la chambre pendant les 20 secondes ou il a fallu ouvrir la porte.
Jenn se rapproche dangereusement de l‘hystérie. Virginie a l’impression qu’il y en a encore 50 dans ses cheveux. Noah est excité et “veut aller voir”. Ma mère annonce que s’il y en a un seul dans sa chambre elle ne dort pas là.
Virginie pense qu’ils sont passés par la fenêtre de la salle de bain car la plus grosse concentration était là et elle en voit dehors. Elle prend la bombe et va les gazer à l’extérieur. On devient le couple de la « Muerte ». On met ensuite 20 minutes à nettoyer comme on peut la salle de bain des centaines de cadavres ailés. Le robinet de la baignoire ne marche pas donc il faut les évacuer avec de la flotte qu’on ramène avec une casserole, la douche n’est pas orientable et tous les insectes sont collés foudroyés aux parois, les fenêtres ne peuvent pas s’ouvrir, et un placard mal fixé me tombe dessus. Bref c’est Shining.
Oliver est rentré entre temps avec les tacos et doit se demander depuis combien de temps il est parti tant c’est Beyrouth dans la maison. On Abandonne la salle de bain pas totalement nettoyée et on va manger nos tacos. Froid, c’est pas pas bon sinon.
Après manger, on repart vers la salle de bain, mais dès le couloir, il y a à nouveau des insectes qui virevoltent autour du spot. Arrivés à notre chambre on en voit encore davantage sur notre lit, et d’autres qui sont en train de passer sous la porte de la salle de bain dans notre chambre, genre les morts-vivants dans les mauvais films d’horreurs qui attaquent les portes à coups de dents et de pioche pour rentrer dans la chambre de la blonde décérébrée qui hurle debout sur son lit avec une lampe à la main en guise de massue. Il ne manque que le petit bruit strident des créatures rampant sous la porte.
Sans surprise, en ouvrant la porte de la salle de bain, on n’est pas déçu du voyage, il y a le double de la précédente fournée qui volent en nuées Plus autant par terre qui ont du crever instantanément du reste du gazage précédent. En restant un peu dans la pièce, je finis par voir qu’en fait elles arrivent par le faux plafond à travers les spots. La vision d’horreur. J’en ai qui se collent dans mes cheveux et là, je regrette presque de ne pas avoir amené Jenn avec moi juste pour voir sa tête.
Me vient une crise de rire nerveuse. Les insectes ne viennent pas de l’extérieur mais en fait de l’intérieur, et Virginie a en fait tué tout à l’heure à l’extérieur ceux qui arrivaient à s’échapper en rongeant le mastic de la fenêtre, pas ceux qui cherchaient à rentrer.
Les photos et vidéos du carnage sont en bas de billet par respect pour ceux qui veulent voir le spectacle, et par respect pour ceux que la vue de nuée d’insecte peuvent stresser.
A la faveur de ces nouvelles informations, les filles comprennent qu’elles ont mis les machines à laver en route et que ca a du souffler de l’air chaud dans les conduits et faire sortir les insectes de leur nid probablement dans un conduit. Il s’échappent donc du faux plafond par les spots et les conduits d’aération. Il y en a donc potentiellement partout dans la maison maintenant. D’ailleurs on en tue dans le lit de maman de Monique…
Je vous passe les échanges lunaires avec le propriétaire et airbnb pour sauter à la conclusion inévitable : 3 chambres gazées au produit anti insecte sans possibilité d’aérer car les fenêtres sont toutes cassées ou condamnées. Risque de 3ème invasion selon le bon vieux adage jamais 2 sans 3.
Il est 22h30, les filles (enfin surtout maman et Jenn en tête) décident qu’on ne reste pas dormir là ce soir. Noah est très déçu, il avait déjà prévu qu’on dorme tous dans le salon et avait distribué les places. Oliver aussi, mais parce qu’il se dit qu’il va falloir réveiller Zoé et qu’elle ne se rendormira jamais.
S’ensuit donc un départ en catastrophe à 23h pour l’hôtel Mondrian Sur South Beach à 20 minutes de la maison. Enfin, ca c’était avant que Virginie se trompe d’embranchement et nous embarque sur l’autoroute. Ah, les femmes et les GPS… Prochaine sortie, dans 10 minutes, soit 20 minutes de plus pour se remettre dans le bon chemin. Voyons le bon côté des choses, au moins ca permet de visiter Miami “by night”.
Jenn pendant ce temps se demande où on peut bien être vu qu’ils sont partis après nous et arrivés depuis belle lurette. On arrive enfin à l’hôtel, comme des clochards, avec notre myriade de baggages rangés à la va vite.
Petite remarque sur le choix de l’hôtel Mondrian, que ma chère maman a insisté qu’on prenne spécifiquement au milieu de ce “bug emergency”. Maman, je te le dit. C’est hôtel est super sympa, très jeune. Mais quand il y a des préservatifs dans les chambres, des filles en robe de soirée qui attendent Seules dans le hall à 23h30 avec les nichons à l’air, et la réceptionniste qui insiste pour me donner pleins de clés au cas ou j’en perde plein, ça sent quand même l’hôtel de luxe habitué à te fournir les putes. Enfin, il a une belle piscine, et comme dit Virginie, il y a plein de petits culs, donc qui suis-je pour me plaindre.
Episode 4 de nos logements en Floride.
J’anticipe un peu, mais comme il s’est écoulé 2 jours au moment ou j’écris ce billet ; pour une tranquillité d’esprit, j’ai troqué notre hébergement à Orlando qui était un Appart avec 3 chambres qui vu notre chance sur les hébergements en Floride annonçait une nouvelle galère genre 2 chambres et un canapé lit dans le salon ou vue sur les égouts de Floride, pour une valeur sure, et autrement plus chère, 3 chambres au Hyatt Régency. Et bien, vous le croirez où non, mais en arrivant, ils avaient perdu ma réservation sur booking et je suis resté 40 minutes à la réception le temps qu’ils arrivèrent à m’obtenir 3 chambres. Hébergement en Floride, nous sommes maudits.
ATTENTION !!! Les photos et la vidéo suivante, prise après le 2ème carnage vous donneront peut-être un peu envie de vous gratter. Vous apprécierez j’espère que j’ai mis les photos pour une fois à la fin et non au milieu du récit comme à mon habitude.
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