Ah, je ne me lasse pas de citer Jacques Attali. Ca s’applique à tellement de situations..  Mais comme disent les américains. First things first. Ce matin, au réveille, on fête l’anniversaire de Noah en famille. 4 ans, ça mérite bien une deuxième fête d’anniversaire. Je l’emmène dehors sous un prétexte tellement nul, le temps que tout le monde prépare la table et sorte les cadeaux, que Noah, pas dupe, me demande s’il va à avoir ses cadeaux ce matin.

Même si l’effet de surprise n’est pas totalement là, il est super content et fier qu’on le lui fête, et comme en plus, il y a plein de petits cadeaux.. Je crois que son préféré pour l’instant c’est le pick up que Virginie a trouvé au brésil.

Pendant que tout le monde s’affaire à l’intérieur, on sort avec Noah sur la petite plage devant la maison. Il y a repéré des kayaks et s’est mis en tête de les utiliser. On met du sable dessus – pas compris pourquoi – et après il est temps de les mettre à l’eau. Noah a comme à son accoutumé « beaucoup de travail ».

Puis c’est le tour du pédalo. Il me dit « On va tous les attacher ensemble comme cela, si la marée monte, le pédalo et les kayaks ne seront pas emportés. »

Tout cela nous emmène gentiment jusqu’à 11h, dernier moment avant d’être officiellement en retard pour notre câlinothérapie avec les dauphins. Direction Dolphin Connection sur Duck Key. J’en entends certaines qui disent « Quoi ? Câliner des dauphins, les pauvres on devrait les laisser tranquilles dans la nature et ne pas cautionner cela », d’autant que cela nous aurait économisé la bagatelle de 1 300 dollars (On est 8) pour 45 minutes.

Alors, ok, nous aussi on s’est dit ça, d’autant que si on passe toutes nos vacances depuis 20 ans à sillonner la planète le plus loin possible des villes et fait du volontariat pour les pandas, sans avoir notre carte à WWF, il est plutôt dans nos habitudes de respecter les animaux. 

J’étais parti pour dire que les dauphins sont joueurs dans la nature, que ca doit donc leur plaire aussi, etc..  Bon j’arrête de nous auto-justifier. C’est mal, on le sait, mais le sourire de Noah quand il va faire une papouille à un dauphin a pris le dessus.

Nous voici donc arrivés à Dolphin connection. On part récupérer notre bracelet, sésame indispensable pour pénétrer dans le monde des dauphins. Noah est très fier.

On découvre ensuite un ponton ouvert sur la mer, de nombreux grands bassins dans lesquels 8 dauphins évoluent. Notre dauphin d’un jour, Maya, est reconnaissable au jaune présent sur l’avant de sa tête. On s’équipe d’une combinaison (l’eau est fraîche) et en route pour le bassin des dauphins. C’est toujours mieux d’être déguisé en pingouins pour aller voir des dauphins.

J’avais déjà fait cela à l’âge de 10 ans à Hawaï et le souvenir était encore très précis dans ma tête. Le contact comme de la gomme du dauphin. Le mélange de puissance et de douceur qui se dégage de l’animal.

Noah, comme tout le monde d’ailleurs, a des étoiles pleins les yeux de bout en bout et est fasciné par Maya. Il lui fait des caresses et réclame à chaque fois pour pouvoir lui donner des poissons.

Je lui explique que Maya le dauphin vient lui souhaiter son anniversaire. Il me dit que peut-être Maya viendra lui faire un bisou, alors lorsque cela devient le cas, il est trop content. Même la petite Zoé va chercher à caresser le dauphin, pas impressionnée du tout par sa taille. Il faut dire que le dauphin a des mouvements tellement fluides et tout en douceur qu’on imagine pas avoir 250 kg en face de nous.

45 minutes, ca passe vite, trop vite, mais cela reste un moment inoubliable. Le temps de grignoter un truc sur place, il est passé 16h

Le soleil se couche tôt ici, vers 18h30. On décide d’aller à Honda Bay pour voir une portion de l’ancien chemin de fer qui reliait les keys avant qu’un ouragan de catégorie 5 ne le détruise en 1935.

Mais juste avant, on repasse pour la 4ème fois devant un camping avec des caravanes démentielles. On oubliait à chaque fois de les photographier, donc petit clin d’œil à Bibi et Valoche qui sont en train d’acheter leur camping.

A Honda bay, c’est l’occasion de se balader sur 2 jolies plages assez sauvage sous cet édifice tout ce qu’il y a de plus symbolique de l’Amérique. Ouvrage démesuré, désormais inutilisable depuis que plusieurs tronçons se sont effondrés dans la mer. Il fait le paradis des pécheurs qui souvent se postent sur des morceaux de ponts pour taquiner le goujon.

Noah s’est éloigné de nous et on le retrouve un peu plus loin dans un de ses moments de contemplation devant le déferlement des vagues sur les rochers. À Biarritz on connait, il peut y rester des heures. ALors je ne suis pas peu fier de réussir à le déscotcher après seulement 20 minutes contre la promesse que les rochers de l’autre côté sont encore plus beaux qu’ici.

En attendant le coucher du soleil, Noah décide d’aller se baigner. Un petit tour sur une jetée où 2 pélicans ont élu domicile et il est l’heure de voir le disque rougeoyant disparaître à l’horizon éclairant la structure métallique de l’ancien pont de chemin de fer et la nouvelle Highway 1.

Comme d’habitude, Noah est le dernier à quitter la plage – de force-. Un petit câlin dans la serviette s’avère nécessaire pour compenser le chagrin de partir Si tôt.

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