Il est temps de quitter, non sans une petite larme, notre petit coin de paradis du Tierra Patagonia pour un autre éco-lodge, toujours dans le parc de Torres del Paine, mais sensiblement plus au sud.

Le Rio Serrano se situe à 1h30 de route, autant dire une broutille par rapport à ce qu’on fait depuis quelques jours. C’est fou comme faire 30 min de transport à Paris peut s’avérer un pensum et là c’est à peine si on a le sentiment de faire un trajet. Après, c’est vrai que traverser les paysages du Torres del Paine C’est un voyage en soi.. 

Sur la route, alors que Virginie vient d’expliquer à Noah le rôle des mâles sentinelles Guanaco qui se mettent à des positions stratégiques en hauteur pour guetter l’arrivée de Pumas, et protéger ainsi leur famille, Noah en déduit tout naturellement qu’il y a donc des pumas et commence à nous demander en boucle quand est-ce qu’on va en voir.

Virginie se lance alors dans une longue explication sur le fait que non, les pumas, ca ne chasse pas au bord des routes, et qu’on ne devrait donc malheureusement pas en voir, le tout ponctué de “Pourquoi ?”, on tombe bien évidemment 10 minutes plus tard sur non pas un puma, mais une famille de pumas ! Voilà c’est fait.

Rien à signaler ensuite si ce n’est un petit moment de nostalgie en apercevant au loin l’hôtel Explora qui avait fait notre bonheur 12 ans plus tôt lors de notre première venue en Patagonie Chilienne.

Arrivée au Rio Serrano pour 3 nuits dédiées à la poursuite de notre découverte du parc. On sait qu’on fera difficilement mieux que Tierra Patagonia, c’est Le seul inconvénient de commencer trop fort. En revanche le staff N’était pas obligé de s’employer tout de suite à nous faire sentir la différence. Chambre pas prête, informations pourries, bref on est la, comme des crevards, dans le hall depuis 1h alors que Noah pourrait faire sa sieste ce qui nous ouvrirait le champ des possibles en matière de ballade pour l’aprè-midi.

Noah, il faut le reconnaître, il s’en fout car il a trouvé la caverne d’Ali baba. Une salle de jeux rien que pour lui, et il vient d’ailleurs de m’y entraîner pour jouer avec lui.

N’empèche, un moment tout ca commence à me gonfler et d’un coup, ca me prend comme une envie de pisser (désolé pour l’expression). Je vais voir le naze de la réception et la je comprends qu’en fait depuis une heure contrairement à ce qu’il avait dit, il n’a en fait rien fait pour accélérer la préparation de notre chambre, mais en plus il se réfugie sur le fait que théoriquement il n’a pas à nous donner la chambre avant 16h de toute façon. Il est 14h, on n’est pas rendu. Comme je ne suis pas encore parti depuis assez longtemps pour perdre mes mauvaises habitudes contentieuses – que j’ai du acquérir bien malgré moi en 2019 – dans une menace à peine voilée, je lui rappelle que s’il est pointilleux sur les horaires, je vais peut-être moi aussi être pointilleux sur le fait qu’il y a 1 mois ils m’ont demandé d’annuler la réservation sur booking pour passer en direct et s‘éviter ainsi de payer une commission. Comme j’ai encore leur mail, je vais l’envoyer à booking et après ils se débrouillerons avec eux, je suis certain que booking va adorer. Maintenant qu’il a viré au vert, magnanime, je lui laisse 10 min pour régler le problème et luisit que son supérieur pourra me retrouver dans la salle de jeux.

Étonnamment, les 10 minutes ne seront pas nécessaires puisque la manager des relations clients vient me trouver 5 min après Un peu affolée. Je suis assis dans la maison de poupée avec Noah. Sur le papier, assis là, au pays des merveilles, avec ma tête de jeunot et habillé en adolescent, on pourrait penser que je ne suis pas en position de force, mais il ne faut pas sous-estimer la toute puissance de booking. Je l’accueille moyen aimable. Noah, qui a flairé tout de suite l’embrouille, prend un air mauvais et refuse de lui dire bonjour.

Et en effet, je n’ai même pas besoin de lui refaire mon speech, elle vient pour nous dire que notre chambre devient miraculeusement disponible. F..k. j’aurai du faire ca 2h plus tôt, Noah aurait fait sa sieste.

Bon après ne crachons pas dans la soupe. Le Rio Serrano souffre de la comparaison avec le Tierra Patagonia – et leur staff s’avère en effet nul de bout en bout – mais côté vue et infrastructure il n’y a rien à dire, lui aussi il en jète.

Bon du coup, Noah n’ayant pas dormi, on décide d’annuler quand même notre excursion du jour pour se reposer. Pas une si mauvaise idée au final. Noah… et Virginie vont dormir 3h, et moi je vais rattraper mon retard sur le blog.

17h30, Noah émerge et immédiatement, sa grosse préoccupation c’est de savoir s’il y a une piscine ici. J’avoue que je n’en sais rien. Il se met à fouiller dans la chambre et le voila qui brandit fièrement le livret d’accueil de l’hôtel. Un instant, cela nous laisse perplexe car il y a bien une piscine, mais elle ressemble furieusement à celle du Tierra Patagonia.

15 min après, on descend pour en avoir le cœur net. Et on confirme. Nous on a des piscines carrés bleu dans toute la France. Ici, visiblement, c’est le même qui semble faire les piscines des hôtels du coin, mais on ne va pas se plaindre. On doit reconnaître qu’il a du gout. En revanche bonnet de bain obligatoire ici. Tant pis, on aura donc des têtes de cul.

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