Bangkok : 12 millions d’habitants, 40 Km sur 40 Km. Un grand ensemble hétérogène, bruyant et foisonnant.
On fait la rencontre de Justin : thaïlandais, 1 m 70 environ, 50 kilos tout mouillé. Un petit ensemble plein d’énergie. On l’appellera Justin ou notre ami. Avant de nous connaître, il disait « madame, je peux vous baiser ? » parce qu’il avait lu dans le dictionnaire que « baiser » était un bisou. Maintenant, il confond « embrasser » et « embarrasser », mais nos langues sont tellement différentes !
Nous : couple d’oiseaux blancs paré d’une casquette et évoluant avec un sac à dos.
Notre ami nous dit « les thaïlandais aiment beaucoup de choses, sauf eux-mêmes ». ils ont la peau mate, ils la veulent blanche, comme les occidentaux et les chinois. La peau, les dents, le bout des tétons, des pans de vitrines entiers font la promo de la blancheur.
Pourquoi ? La peau blanche est encore considérée comme celle des gens riches.
Avoir plutôt que être ?
Avoir la peau blanche, avoir un appartement en ville, avoir une voiture.
La voiture, premier bien de consommation, premier signe d’argent. Voilà pourquoi Bangkok est soumis aux embouteillages permanents, nuit et jour puisque la ville ne s’éteint jamais. Mais la voiture est très chère tout comme de se loger à Bangkok. On préfère vivre dans 6 m² à la ville que dans une maison à la campagne. Quand on travaille à la campagne, on a la peau mate.
Avec Justin, on a vécu la ville. Son métro aérien et souterrain, ses bateaux, ses temples, sa rivière, le quartier chinois. Une ville pleine de contrastes. Les buildings géants avec des bidonvilles à leurs pieds, le restaurant chic qui cotoie les camelots ambulants, les grands hôtels à proximité de façades d’immeuble à l’abandon. Une ville qui donne l’impression d’ être en construction permanente, avec des grues qui pointent comme des champignons. Par endroits, de grands espaces sont encore vides , et probablement épargnés pour peu de temps encore.
Bangkok est une ville sûre. L’étranger n’est pas dévisagé. Nous coexistons de façon naturelle. Et notre ami est là pour nous éviter les éventuelles interpellations des tuks-tuks et nous éviter de payer le prix fort avec les taxis. Le touriste reste le centre des attentions. Avec Justin, nous étions un peu moins des touristes.
Derrière l’image d’un espace physique sans règle, on est surpris par la discipline des gens dans les lieux publics fermés notamment, comme le métro, les restaurants… Quand on a demandé à Justin ce qui se passait si des gens trichent dans le métro, il nous a regardé avec des yeux ronds. Tricher, non ça ne se fait pas.
Au fait, il parait qu’Adèle Blanc-sec est un succès planétaire et que Louise Bourguoin est une star d’Hollywood. Il est trop fort ce Besson. Jean-François, rassure-toi, on a rétabli la vérité. Je reste professionnel jusqu’au bout, l’honneur de Première.fr est sauf.
Au menu des visites, Bangkok n’est pas une ville “historique”.
A noter tout de même :
Le reclining Boudha, 40 mètres de long.
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.