Dernier jour au Bhoutan. Retour sur Paro et départ pour la vallée de Ha. Ha !!!!!!! On monte à Chilea (point culminant à 4000m environ) pour avoir la vue sur le Jomolhari et l’Himalaya. Rebelote pour la route en lacets, les trous, mais cette fois-ci on est pour ainsi dire seuls sur la route. La pluie et la brume ne présagent rien de bon. Mais rien ne semble arrêter Nima qui a bien l’intention de nous faire pique-niquer au sommet. Arrivés là-haut, on ne voyait pas mieux que si on avait fourré notre tête dans une corbeille de coton, le vent en prime.
Heureusement, on a pu interviewer Frédéric sur ses impressions et qui visiblement apprécie autant cet exercice que les discours chez LDF.
Place donc plutôt à la vue elle-même. C’est un peu comme les cartes postales entièrement noires qu’on trouve partout dans le monde avec marqué Paris by night, London by night. Ici, c’est Jomolhari & Himalays in the fog. Heureusement, celui-là, on l’avait vu pendant le Trek.
On descend donc quelques mètres à pied, Nima nous dit « i think it’s a good place to lunch » (avec les bhoutanais, pas de risque de sauter un repas). C’est une good place en effet. Je vois le teint vert de Frédéric revenir. Il ne faut pas oublier que nous sommes à 4000 et le MAM n’est pas jamais bien loin. Du coup, je dois encore me taper double ration de poulet, patates, riz. Je vais grossir au fur et à mesure que Frédéric maigrit. Il s’est d’ailleurs empressé de filer sa bouffe aux chevaux/bardots/mulets qui se tenaient à 50 cm de sa tête. Le cheval est un peu le chien occidental.
Après ce déjeuner vivifiant, back in the road, again. Mêmes lacets ou chaque kilomètre en fait 10 ! Au bout de 10 minutes, on voit Nima mettre sa ceinture. Première fois en 15 jours ! Plusieurs hypothèses : il a un peu la trouille (pas possible), il a mal au dos (probable), il a l’intention de piquer un somme et vu les virages, il vaut mieux assurer ses latéraux (très probable). La troisième hypothèse sera la bonne. 48 heures de bagnole ont même eu raison de Nima. Et le voilà qui se balance de tous les côtés, tombant parfois à 2 cm de la tête du conducteur. Tout cela aurait très amusant si on n’avait pas senti les premiers signes de fatigue du conducteur. Plus de copilote à qui parler (il regardera d’ailleurs Nima à maintes reprises d’un œil désespéré de le voir dormir) mais surtout il passera son temps à se frotter le visage, à sortir le bras et la tête, à se pencher à chaque virage, à accélérer. Très clairement, notre chauffeur était en posture délicate, et nous avec ! Quelques coups de volants radicaux finiront la partie. Pas normal que ce soient les 2 passagers qui ne dorment pas mais quand Nima se réveillera, tout rentrera dans l’ordre. Repos mérité à l’hôtel. Fin de partie.
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