Sauvés, en fait l’hôtel est super. Le concept ? Il change de couleur tous les jours. Ambiance blanc absolu, mobilier type Starck, mais chaque jour, ils changent la couleur dominante des tableaux, des coussins, dans tout l’hôtel et dans les chambres. Au milieu du typique petit village caribéen de Puerto Viejo, ça détonne un peu, mais le contraste est très réussi, d’autant qu’il reste parfaitement intégré dans la nature luxuriante.
Autre bonne surprise, alors qu’on pensait initialement faire farniente pour se préparer à notre retour au pays des igloos (c’est de chez vous qu’on parle, enfin, bientôt chez nous aussi), il y a en fait 2 superbes parcs nationaux autour de Puerto Viejo. De quoi rassasier notre soif d’animaux, notamment du paresseux qu’on a toujours pas vu, et de toucans des caraïbes, plus petits que les toucans qu’on a vus jusque-là, mais avec un bec dentelé qui sur les photos au moins à l’air bien chouette.
On commence à regarder les différentes possibilités de faire un des parcs aujourd’hui, quand on nous parle d’un centre de secours de jaguars à 300m de l’hôtel. Moi, pas franchement emballé au départ à l’idée de voir des animaux en cage, mais quand le gars dit à Virginie qu’on peut prendre des singes dans les bras ses yeux s’illuminent comme devant un Kinder, alors on décide de se faire cela ce matin.
Côté Jaguars, ça va être vite fait, il n’y en a pas. En fait, ce centre en pleine nature a été construit par 2 anciens employés du zoo de Madrid qui se sont rencontrés lors d’un voyage au Costa Rica organisé par leur zoo alors qu’ils ne s’étaient jamais vus avant. Coup de foudre immédiat. Lui est spécialiste des serpents, elle des singes. Ils décident de s’installer au Costa Rica sans la moindre intention de faire un centre de secours. Mais comme dans tous les petits villages, leurs talents en animaux sont vite connus et on commence à leur envoyer toutes les espèces d’animaux exotiques du coin en difficulté. En 2008, on leur ramène un bébé jaguar dont la mère vient d’être tué. Empoisonné, il décèdera malheureusement quelques jours après, mais en mémoire du petit jaguar, ils décident de créer le centre et de l’appeler le « Jaguar Rescue Center », même s’ils n’ont jamais eu d’autres jaguars depuis.
Tout ça pour dire, que l’ambiance est hyper sympa, rien à voir avec un zoo. On y restera près de 2h, dont bien 25 minutes après la fin de la visite à discuter avec une des bénévoles. C’est ZE endroit pour faire 1 mois de bénévolat là-bas à notre avis. A méditer….
D’ailleurs en attendant que la visite commence, qu’est-ce qu’on voit glander à 10 mètres du sol dans un arbre… un paresseux !!! Celui-là n’est pas du centre, (de toute façon il n’y a pas de barrière), mais comme il traîne là, on peut l’observer.
D’ailleurs en se retournant, sur une couverture posée au milieu de l’herbe, on avait vu des peluches traîner sans trop s’y attarder. S’il y a bien 2 ours en peluche effectivement, il y a surtout 2 paresseux (des vrais) affalés dessus. Ceux-là sont du centre et comme ils ont perdu leur maman et qu’ils ne sont pas encore autonomes, la peluche qu’ils serrent fait office de pelage de leur mère et les rassure. Incroyable !
Pas question ici de voir les animaux en cage. On se met sur une petite pelouse et ils nous les amènent. Comme le but est vraiment de les soigner et de les libérer (contrairement à d’autres centres où cela a l’air plus obscure…), on commence avec les petits singes qu’ils sortent régulièrement pour les réintroduire dans la nature jusqu’à ce qu’ils se sentent prêts à faire le grand saut. Ils les emmènent donc tous les jours en pique-nique dans la jungle, et si l’un d’entre eux est accepté par une famille de singes, no problem.
C’est d’ailleurs plus simple pour les femelles (comme d’habitude, quoi). Les mâles sont trop contents d’avoir une nouvelle femelle dans le harem, donc elles partent plus vite que les mâles qui eux sont perçus comme des rivaux potentiels.
Mais le plus drôle, ce sont les petits singes de quelques semaines. Jamais vu des animaux qui ont autant besoin d’attention. Ils sont scotchés sur le dos de leur maman d’adoption (la fondatrice du centre) et ne la lâchent pas. Ce sera comme ça pendant 4 mois. Bon courage.
10 minutes pour jouer avec eux. Seule obligation, comme ils sont sur excités, les tenir en permanence par la queue pour éviter qu’ils partent dans les arbres, ce qu’ils feront inévitablement une fois quand même.
En revanche, ce qui est drôle, c’est que même parties, les femelles reviennent de temps en temps rendre visite. Une fois, l’une est revenue toute seule pour se faire soigner. Elle s’était fait piquer sous la gorge par les mouches pondeuses (fréquent chez les singes, mais venant du centre, cela ne lui était jamais arrivée). Apeurée, elle était ainsi revenue toute seule au centre pour qu’on l’aide. Dans les autres cas, ce sont plutôt des visites de courtoisie. Le plus drôle, c’est que le mâle (qui lui n’a jamais vécu au centre) reste visible haut dans les arbres, sans s’approcher, mais donne de la voie au bout d’un moment si sa femelle tarde à revenir.
Exit les singes, entre temps, des toucans se sont perchés pas loin dans les arbres. Apparemment ils ont été soignés à un moment au centre, ont été libérés, mais aiment bien revenir de temps en temps. Mais c’est pas les toucans des caraïbes.
C’est le tour des Paresseux ! C’est cool parce qu’au moins là on peut les voir de près. Bouddha (c’est son nom parce que pendant les 2 premiers jours quand ils l’ont trouvé, il était très affaibli et restait stoïquement assis sur ses fesses sans rien faire) dans sa couverture passe de mains en mains pour une séance de câlins. Très étonnant à toucher. Lui, il est petit, donc pas agressif même si c’est un paresseux à 2 doigts.
Au fait c’est quoi les différents types de paresseux ? Il y en a 2 types. Ceux à 3 doigts au pelage plus foncé (les premiers apparus sur terre), et ceux à 2 doigts qui proviennent d’une évolution du premier. Ceux à 2 doigts ont des oreilles externes, sont plus agressifs, plus rapides et ont des dents tellement pointus que tu réfléchis à 2 fois avant d’approcher ta mimine.
Mais quand le guide nous amène le paresseux à 3 doigts, c’est la craquage total. Il ressemble un peu à Chirac quand il faisait ses discours, non ? Le même sourire béat qui montre qu’il est content d’être là, et qu’il va bien se foutre de ta gueule pour changer.
Celui-là est trop gros pour qu’on joue avec, mais on l’a vu de près. De toute façon, il y a maintenant 2 autres paresseux dans des buissons à 3 mètres de nous, et une petite terreur qui doit être relâchée aujourd’hui qui rampe sur le sol avec la ferme intention d’atteindre rapidement la forêt (plus agile dans l’arbre que par terre en revanche).
Cap maintenant sur les cages. Mais là cela nous dérange pas car c’est pour voir toutes les sortes de serpents venimeux de la région. Pour résumer, si le serpent est rouge, vert, jaune, avec des écailles, ou avec des yeux comme des félins, une tête en forme de triangle ou de lance, il est mortel. Pour résumer, c’est tous les serpents du coin.
On nous confirme bien en revanche que le seul à vraiment ne pas croiser, c’est le Fer de lance. Comme on est français on se retourne spontanément vers nous à cause du nom. Don’t worry, on là déjà vu à la réception de notre hôtel au Corcovado. Ca calme..
On va voir ensuite un énorme hibou, de presque un mètre de haut à vue d’œil. Celui-là, on aurait bien aimé le voir voler.
13h. On n’avait pas vraiment prévu de passer autant de temps, là, mais ça valait le coup. Après-midi à la mer après un ceviche de mahi mahi. Miam miam !
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