Réveil à 5h15 ! En vacances pour optimiser les chances de voir nos macaos et autres toucans aux premières lueurs du jour.
Première grosse, erreur, comme il pleuviote en se levant, on décide de ne pas prendre l’appareil photo pour ne pas l’abîmer et de se contenter de la caméra. Arrivés en haut des 174 marches, le temps a l’air de se découvrir. Le temps que tout le monde arrive, et clairement, il aurait fallu prendre l’appareil. On hésite 2 minutes de plus, puis je me décide à retourner dans la chambre. Je pars en courant avec mes bottes aux pieds (ben oui, c’est tellement plus simple pour dévaler des marches, tu parles ! ), tout cela pour me rendre compte après avoir descendu 150 marches, que c’est Virginie qui a les clés !
Comble de l’insulte, je m’arrête 3s pour reprendre mon souffle et le magnifique papillon bleu qu’on avait péniblement réussi à photographier en Amazonie sur un coin de photo et qu’on a raté au moins 10 fois depuis qu’on est au Lapa rios, passe devant mon champ de vision, se pose une fraction de secondes délicatement sur mon nez et se barre.
Qu’à cela ne tienne, de toute façon l’appareil est toujours dans la chambre. Je remonte donc en courant pour les récupérer, mais Virginie qui les avait à la main depuis le début s’en rend compte et je la croise 10 marches avant d’être remonté jusqu’en haut. Les boules ! Crevé, je laisse Virginie descendre chercher l’appareil. Il est 5h55, on a tous les 2 monté chacun plus de 300 marches, descendus plus de 150, on est en nage, mais on voit nos premiers toucans, comme d’habitude sur l’arbre à Toucan devant l’hôtel.
Au-delà de l’attrait du bird walk, cette marche est aussi l’occasion d’une jolie rencontre. Nos 2 couples qu’on avait croisés à la sortie de l’avion et qu’on avait entre-aperçu depuis sont de la marche. On lie connaissance. Dan, fan de surf, est avocat dans l’immobilier. Sa femme Jane, qui n’a pas pris de vacances depuis 3 ans est dans le recouvrement des emprunts immobiliers que les particuliers en faillite n’arrivent pas à rembourser depuis la crise. Elle déteste son job. Tedd, après avoir été photographe (il m’a filé quelques tuyaux pour compléter ma formation empirique et les conseils de José en Equateur) dirige une société de conseil en environnement, notamment auprès d’hôtels. Ella, sa femme, profite de la vie et l’accompagne dans ses voyages professionnels.
Revenons aux birds, initialement le but de notre marche et de notre réveil aux aurores. Au total, on aura vu une vingtaine d’espèces d’oiseaux différentes (aigrettes, vautours, faucons, perroquets, le tropical kingbird, le gobeur de mouche, les véloces kingfishers et beaucoup de toucans, des perroquets verts, des macaos….
Une espèce d’Heliconias (dixit Virginie), aussi appelée fleur du paradis.
Le must sera de voir les couples de macaos fendre le ciel. Monsieur et madame hyper parallèle en vol, l’allure profilée! Pour les photos en revanche, faudra repasser, ils vont trop vite et on les chope toujours flous. Virginie s’émerveille. Je trouve que c’est beaucoup quand même. Mais il paraît que c’est de vivre à deux qui les fait vivre aussi longtemps.
Le petit quart d’heure à observer les perroquets verts ne sera pas mal non plus.
Retour en voiture au lodge pour le petit déjeuner. A ce stade, toujours pas vu de paresseux, de singes hurleurs ou de capucins (pourtant ce sont ceux qu’on entend toute la journée depuis notre arrivée du lodge).
En revanche à midi, le manager de l’hôtel nous amène un insecte épatant qu’il a trouvé sur le chemin : un walking stick. Le camouflage parfait !
Cette petite balade matinale nous ayant bien crevés, on décide de se faire une fin de matinée piscine. (aller-retour à la chambre pour se changer. AAAAhhhh !)
Puis dans la foulée l’après-midi, on décide d’aller sur les plages en contrebas de l’hôtel. Après avoir marché le long d’une route ombragée hyper sympa, on débouche sur une succession de petites plages qu’on passera en marchant dans la jungle à chaque fois. Au détour de la dernière plage, on commence à recevoir des écorces de fruits dur sur la tête. Une colonie de capucins est en train de se faire un festin 10 mètres au-dessus de nos têtes, et on récolte les poubelles. On passera un bon quart d’heure à les observer vers le coucher du soleil.
En retournant vers l’hôtel, première rencontre de loin, fugace, avec un singe hurleur. Mais on aura au moins aperçu après 3 jours, les 4 espèces de singe de la région. Pour le paresseux en revanche, nada.
1 Commentaire
Monique et Jean
Bravo Virginie c’est bien un Héliconia, mais la plante appelée “oiseau de paradis” c’est le Strelitzia.
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