Ce matin, on décide de prendre notre temps. Parce qu’on court toujours après le temps depuis le début du voyage. Moi, je commence par une séance d’épilation à l’hôtel. Et oui, c’est tous les mois que ça revient.
José avait appelé la veille pour réserver. J’ai un vrai penchant à faire réserver mes séances d’épilation par les hommes on dirait. En tous cas, ça marche. Après 2 heures de bons soins (séance la plus longue de mon histoire mais aussi une des mieux réussies), on prend la route. On devait arriver au lodge pour le déj, on arrivera à 17h. On s’est encore arrêtés moulte fois pour prendre des photos de montagnes, d’oiseaux, acheter des mandarines, manger un barbecue et filer des bonbons aux enfants.
En fait, dernier jour de l’année oblige, des péages de fortune jalonnent les routes. La tradition veut que les plus jeunes arborent des costumes types Haloween et que les adolescents se déguisent en femmes (symbolisant les veuves), et arrêtent les bagnoles en route. On doit leur filer des bonbons ou de l’argent pour passer.
Heureusement qu’on avait un paquet de bonbons dans la voiture, paquet qui nous avait été donné par la Reine de Baños, la miss France locale, qu’on avait croisé par hasard sur la route la veille et qui distribuait des paquets pour qu’on puisse en donner aux gamins.
Sur la route, on croise aussi beaucoup d’épouvantails, sortes de personnages en tissus qui représentent « el año viejo » (l’an vieux), que les gens bruleront à minuit Ca symbolise le fait de brûler ce qui a été mauvais pendant l’année passée pour repartir sur de nouvelles bases. Une pratique typiquement équatorienne qui cette année va consacrer beaucoup de policiers en épouvantail après que ces derniers aient pris en otage le président de l’équateur quelques heures, le temps que l’armée intervienne faisant quelques morts au passage.
Ainsi, on passe d’un paysage de volcans perchés entre 3000 et plus de 6000 mètres à la forêt primaire/équatoriale de l’Amazonie, niveau de la mer (300 à 500m d’altitude, 30 degrés, 80% d’humidité). C’est ici aussi qu’on quitte notre ami José-Luis qui marquera de son empreinte cette première partie en Equateur.
En arrivant, on troque les chaussures de marche pour le maillot de bain. C’est jolis les volcans mais la piscine, c’est quand même sympa, surtout que pour changer, on n’a pas pris le lodge le plus moche. 4 bungalows qui dominent la forêt amazonienne avec une rivière en contrebas et un coucher de soleil assez mortel.
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