48h en Nouvelle-Zélande et on est à nouveau sur la brèche. L’objet de notre attention : les pingouins. Arrivée à Oamaru après 3h de route en provenance de Christchurch. Le temps de poser nos affaires à l’hôtel et on part à la découverte de la ville… morte.

Non, ce n’est pas un bon début. On recommence. Disons que le tour de la ville a été vite fait. Une rue (dans laquelle il y a l’hôtel) et un très joli bar/restau pas loin dans lequel on ira dîner, mais après, on a visité tous les « centres d’intérêts de la ville » en 30s.

Arrivé à la marina, là on tombe sur une vieille rue totalement déserte, à mi-chemin entre la grand rue d’un bon western et les villes fantômes post ruée vers l’or. Limite flippant.

Mais l’intérêt d’Oamaru de toute façon c’est pas son centre culturel, c’est l’observation d’une colonie de pingouins bleus, et une plage ou on voit des pingouins aux yeux jaunes.

Parlons justement de ces derniers. On arrive vers 18h, car les pingouins sont précis comme des allemands. Ils partent parait-il le matin tôt pour aller pêcher et rentrent à la tombée de la nuit pour dormir sur la plage. Alors pourquoi les jaunes rentrent à 18h alors que les bleus vers 20h30, mystère. Soit les bleus sont cadres et rentrent plus tard, et/ou les jaunes votent à gauche et sont aux 35h. En tout cas globalement, aujourd’hui, les jaunes étaient en grève (encore un coup de Martine), car on en a vu 2 en près d’une heure d’observation.

Pourtant on avait mis toutes les chances de notre côté. Pour les voir, on restait en haut d’une falaise, 50m au-dessus de la longue plage sur laquelle ils étaient supposés revenir. Un vent à décorner les bœufs. Et on exagère pas pour le coup. Durée moyenne du touriste dans ce froid glacial : 25 minutes max. Nous on a tenu 1 heure en étant sioux. On a repéré une petite cabane avec 2 pans de murs seulement tout au bout de la plage, et on s’est foutu là. Le spectacle fut donc presque plus de voir les touristes crever de froid les uns après les autres que de chercher le pingouins sur la plage.

Et cela a donc payé car on en a observé 2 au passage. A cette distance, on ne pourra pas jurer qu’ils avaient les yeux jaunes. Ils en auraient pris un bleu en lui foutant des lentilles, on y aurait vu que du feu. Mais c’est la différence avec les zoos. Nos pingouins grévistes en voie de disparition (moins de 5000 dans le monde, dont 4000 dans 2 iles interdites au public à 600Km au sud de la Nouvelle-Zélande = environ 1000 sur toute la côte et 50 sur cette plage. On a donc vu 4% de la population de la zone !) font ce qu’ils veulent et la joie de les voir n’en est que plus grande.

19h, en route pour les pingouins bleus. Petit stop dessert sur la jetée avant (faut pas déconner quand même), et 20h30, nouvelle plage (payante cette fois), plus organisée (on a une petite tribune pour observer les pingouins), et là miracle, ils sont à l’heure ! C’est ce qu’on vous disait les bleus sont des cadres c’est sûr ! Et on en verra plus de 150 en tout.

On est resté plus de 2h en tout. Ils arrivent de la mer en grappe de 15 ou 20. Il sont tout petits (une cinquantaine de centimètres pour les plus grand, sont moitié bleux, moitié blanc, font un bruit de canard, et c’est toujours le même rituel. D’abord ils attendent 1m en dehors de l’eau, puis ils se risquent 5-6 mètres en dehors sur la plage de rochers qui est en pente. Apparemment, ils attendent à la fois que l’obscurité soit plus forte, et en même temps ils se sèchent et sécrètent avec une glande de l’huile pour se réimperméabiliser. Puis, c’est la ruée vers les fourrés, une vingtaine de mètres en amont de la plage.

Désolé, vous n’aurez pas de photo (c’était interdit car les flashs blessent les yeux des pingouins), mais sachez juste que là aussi on a eu raison des touristes. ON était une cinquantaine au début, mais après 1h30 on était plus que 6 ou 7. Et ce fut payant car des pingouins un peu désorientés ont fini à 30cm de nos chaussures.

22h30, retour à l’hôtel et au lit après avoir fait attention à ne pas écraser des pingouins en voiture sur le retour (des panneaux le signalait en après-midi, mais on ne comprenait pas pourquoi, maintenant si)

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