3 avions d’affilés, dont un Cesna de 6 places à 9h du mat’ qui a bougé dans tous les sens pendant 40 minutes et 6h plus tard, on arrive à Ayers Rock. Virginie a tenu, mais il était temps qu’on arrive.

Ayers Rock qu’on surnommera pour pleins de raisons que nous garderons personnelles « le caillou » sur le reste du billet.

Il y a 2 façons de faire Ayers Rock visiblement. La version hôtel de 1 000 personnes de capacité dans la ville qui est assez moche, ou Longitude 131. Hôtel 5 étoiles de 25 personnes avec chacun sa « tente » sur pilotis.

Mais après Bedarra, on se surprend à faire les difficiles et quelques critiques fusent sur la nourriture pas assez raffinée. « Shame on us ». Pourtant, du lit, on a vue sur le caillou.

Le caillou, on l’a vu dans tous les sens. De notre chambre, de face, de 3/4, en en faisant le tour, au coucher du soleil, au lever du soleil. Fred a même fait une vidéo de 20 minutes dans l’espoir de la jouer en accéléré pour montrer le lever du soleil, mais le caillou  a beau être énorme, et il faut le reconnaître ne pas trop bouger, impossible de notre point de vue d’en faire une bonne photo autre que la classique que l’on a tous vus en carte postale. Il est tout simplement trop massif et dès qu’on s’en approche, cela reste un plaisir des yeux, mais pas de l’appareil photo. A croire que les aborigènes (très protecteur de leur « caillou ») lui ont jeté un sort.

Petite suggestion d’ailleurs aux aborigènes : comme il y a 1 million de dromadaires dans ce coin, ils pourraient peut-être en plus du tour en hélico (qu’on n’a pas fait), proposer le tour en dromadaire, voir le voir du dessous en creusant un tunnel.

Mais petit sentiment mitigé difficile à expliquer. Depuis que le caillou a été restitué aux aborigènes en 1985 (sous condition d’être reloué immédiatement au gouvernement australien), il y a beaucoup de restrictions quant aux visites. Donc pas mal de monde pour les ballades, obligation de rester sur les chemins, la moitié du rocher est considéré comme un site sacré donc pas de photos.. et même si sur le papier, on peut encore y monter, dans la pratique c’est en gros très mal vu, donc personne n’ose le faire car là aussi on souille la culture aborigène.

Mis à part cela, c’est vrai que le caillou, il est quand même assez surprenant. Sa couleur rouge et la façon dont elle évolue avec le coucher et lever du soleil, le fait qu’il donne l’impression de sortir de nulle part, et puis le phénomène d’érosion qui le rend si poli par certains endroits, striés à d ‘autres. En plus, on l’a vu dans des conditions très particulières car dans le mois précédent, il a plu plus que dans les 5 dernières années cumulées. Tout l’environnement autour du rocher était donc vert alors que c’est supposé être entièrement désertique. Le contraste vert / terre rouge était vraiment joli.

Et peut-être plus sympa encore, la balade de 2h à Kata Tjuta (en plein cagnard) sur le chapelet de « caillous » à 25Km d’Ayers Rock ou devrais-je dire Uluru (nom aborigène).

Petit cours d’histoire, ou plutôt devrais-je dire de géologie, car je sais que vous vous demandez tous d’où provient Ayers Rock. On a en fait une montagne de 2 800 m de haut dont les 2 sommets sont Ayers rock et Kata Tjuta. Mais toute cette montagne s’est ensablée au fil du temps ce qui fait qu’on ne voit plus aujourd’hui que les 348 m d’Ayers Rock qui sort de la plaine. Donc potentiellement, tu creuses 2 500 m au pied de Ayers Rock, et tu déterres toute la montagne. C’est épatant non ?

Alors finalement, ce qui restera peut-être le plus marquant de ces 2 jours, c’est les rencontres qu’on y a faites. Un couple de français Gilles et Ghislene et un autre de New Yorkais Ron et Barbara, diamétralement opposés sur le caractère, mais avec qui on s’est beaucoup amusés et passés de très bons moments. Merci à eux. Et oui, le voyage ce n’est pas que les monuments ou les paysages, c’est aussi les rencontres.

PS: en regardant cette photo toute naturelle ou virginie n’a bien sûr pas posée, vous remarquerez au pied les fameuses “five fingers”. La première chaussure avec une encoche pour chaque doigt de pied. Virginie a réussi à marcher 1h30 avant de devoir changer de chaussures !

 

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