Normalement, comme on ne restait que 5 jours en croisière et que notre vol était à 11h, on aurait dû aller voir près de l’aéroport les tortues de terre au Darwin center. Mais comme ceux qui restaient allaient dans les Highlands pour voir les tortues de terre dans leur milieu naturel, on s’est débrouillé pour faire partie du voyage.

Mais avant cela, il faut quitter le bateau, faire ses sacs et laisser des pourboires. Une boîte pour l’équipage, une pour les guides, mais on était invité à en passer de la main à la main si on avait des préférences. Or depuis le début de notre croisière, Virginie s’entendait plutôt bien avec Roberto, le barman. Elle s’était donc mise en tête de lui glisser un petit billet au moment de lui dire au revoir, sauf que dans l’intimité du moment (je n’étais pas là), Roberto se lance apparemment dans un éloge de Virginie lui disant que tout l’équipage va la regretter parce qu’elle est « Mui Bonita » avec le regard appuyé de bas en haut puis de haut en bas qui ne laisse pas beaucoup de marge à l’interprétation.

Virginie apparemment a bien accueilli le compliment (différence sémantique entre « Mui Bonita » et « Mui buena » que je n’avais pas capté immédiatement), mais résultat elle s’est senti bête à l’idée de lui donner un billet dans la foulée (ce qu’on peut comprendre). Moralité : elle a eu un compliment, et j’ai gagné 10 dollars ! « Mui bueno ! »

 

Aux highlands, comme son nom l’indique, on est dans la partie haute de Santa Cruz. La végétation n’a rien à voir avec le reste des iles qu’on a vu, car ici il pleut beaucoup (en fait presque tous les nuages arrivent jusqu’aux highlands et déversent leur flotte dessus. Donc quand on arrive du nord en voiture, on passe en quelques centaines de mètres aux paysages désertiques qu’on a vu depuis le début à une forêt dense imbibée d’eau.

Les tortues de terre, qui peuvent vivre jusqu’à 200 ans en gros, vivent à l’âge adulte dans les highlands. En revanche les femelles descendent sur les zones plus sablonneuses pour y pondre (elles ne vont pas jusqu’à la mer, c’est trop loin, mais dans les plateaux intermédiaires). Les petits restent dans ces terres sablonneuses pendant près de 14 ans avant de remonter dans les highlands, une fois la maturité sexuelle atteinte, pour y trouver notamment plus de nourriture.

Comme ici, la nourriture est pléthorique, et l’herbe basse, les tortues ont fini par avoir des pattes et le cou plus courts car il était inutile d’avoir à parcourir de longues distances pour se nourrir. Dans d’autres parties des Galapagos, plus sèches, les mêmes tortues ont des cous plus longs et des pattes plus robustes. Et hop, on tombe sur la théorie de Darwin ! Il était temps, on en n’avait virtuellement pas entendu parler depuis notre arrivée et on part dans 20 minutes !

Et à propos de départ, on a fait une petite variante de la perte de bagages du début du séjour. Comme on avait switché de groupe, on avait mis un peu le bordel dans l’organisation. Nos sacs étaient partis à l’aéroport et on avait gardé nos sacs à dos (avec comme d’hab tout l’électronique dedans, le fric, les passeports). Vous nous voyez venir je suppose….

Au moment de descendre du van pour notre petite excursion, notre guide nous dit (le même qui nous prend un peu pour des débiles depuis le début sur le fait qu’avec un groupe faut toujours répéter les choses 10 fois et que c’est pénible) qu’il faut laisser nos sacs à dos à cet emplacement exact parce qu’ils vont les mettre dans un autre voiture qui elle, nous amènera à l’aéroport.

On s’exécute sauf que au moment de repartir, on nous presse un peu vite, Virginie comme d’habitude avait décidé d’aller faire pipi 15 secondes avant alors qu’on attendait depuis 10 minutes et on entre un peu en catastrophe dans la voiture. Virginie a la présence d’esprit de demander si nos sacs sont là, moi bêtement je lui dis que Martin nous l’a dit déjà plein de fois et qu’ils doivent être dans l’autre voiture.

Et bien sûr, ça ne rate pas, arrivés à l’embarcadère les sacs à dos sont restés dans l’autre bus qui entre temps est parti on ne sait où avec le groupe qui restait. On comprend juste que « no worry », on va à l’aéroport, on a le temps, nos sacs nous rejoindrons là-bas.

Sauf qu’au moment d’embarquer, après 45 minutes d’attente, nos sacs étaient pas là et en 20 secondes, ils nous prennent nos billets (on ne sait pas pourquoi), nos sacs arrivent, et quand on demande nos cartes d’embarquement, on apprend que le gars vient de nous retirer du vol pensant que les sacs n’arriveront pas et impossible de réembarquer.

Heureusement, il y a de la place dans le prochain vol qui part dans 1 heure…. Mais qui aura 1h30 de retard. Journée un peu fichue, mais on arrivera à Quito pour 17h après un nouveau stop à Guyaquil.

Rendez-vous est néanmoins pris. On retournera aux Galapagos…. Il reste encore 2 iles à voir.

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