Après une matinée bien chargée, on remet ça l’après-midi à Port Egas. Au menu, marche de 2h le long de la côte, puis snorkeling pour les plus courageux en fin de journée.

Mais après-déjeuner, traditionnel bain de soleil sur le pont supérieur. Fred avale comme à son habitude une centaine de pages de Pandora’s star (exit la période livres sur les croisades pour un retour sur la bonne science-fiction), pendant que Virginie continue de photographier les photos des Frégates qui suivent le bateau. Ca l’éclate !

On accoste à Port Egas en zodiac, et contrairement à ce matin, on arrive sur une plage de sable noir. Mais même accueil avec une vingtaine de lions de mer affalés au soleil (trop dure la vie !). Cette marche est la première qu’on fera intégralement le long de la côte. On sera donc envahis d’iguanes marins, de pélicans, de lions de mer et de crabes.

Toute la ballade se fait sur des rochers et le plus dur finalement, c’est de ne pas marcher sur un iguane. Ils sont totalement confondus avec la roche et, très soucieux de leur conservation d’énergie, ne bougent pas même quand tu es à 50cm d’eux.

De façon assez incroyable d’ailleurs, personne ne leur marchera jamais dessus bien qu’on ait quand même un couple d’allemand dans le groupe, dont le mec, totalement dans la lune toute la journée, marchant le plus souvent la tête en l’air avec son ombrelle couleur flamand rose (le sketch !), passera le plus clair de son temps à les raser de près sans jamais s’en apercevoir.

Et que fait un iguane lorsqu’il ne reste pas immobile à ne rien faire durant cette période de l’année ? Il se bat contre les autres mâles pour sécuriser les femelles. Outre quelques batailles mémorables auxquelles on a assisté (ils se font pas de cadeaux), on a ainsi pu observer le fonctionnement de plusieurs colonies.

Près de la mer, le plus souvent sur des rochers un peu en hauteur, on a quelques mâles entourés d’une flopée de femelles (genre Harem des clips de Rap). Ce sont les vainqueurs des combats qui se protègent mutuellement maintenant parce que pendant que monsieur va se taper madame, comme cela prend du temps, il y a toujours le risque que d’autres mâles vaincus en profitent pour venir leur piquer la place en haut du rocher.

A l’intérieur des terres à une trentaine de mètres de distance, on trouve les mâles vaincus, matant le harem, moitié agressifs car frustrés, moitié à l’affut. On le voit, ils ont la mine triste.

Plus loin, nouvelle colonie de lions de mer. Ceux-là ont trouvé des espèces de piscines naturelles qui se remplissent au rythme des vagues. Ca barbote, ça fait l’andouille, bref tranquille pendant qu’une tortue de mer vient près du bord.

Sur le chemin du retour, on croisera pleins de crabes et, pas loin, un oiseau partageant un crabe qu’il vient de pêcher avec son petit.

De manière générale, tous ces animaux coexistent parfaitement ensemble dans un rayon de dix mètres. Seule exception, un bébé lion de mer qui finira par faire fuir une dizaine d’iguanes. En même temps, il s’était mis en tête de leur mordiller la queue.

De retour sur la plage, on assiste au « royal buffet » du jour. Un banc de sardines croisant à 30 mètres de la côte s’est fait décimer en 5 minutes par 5 lions de mer et une trentaine d’oiseaux. Un très joli balais avec des styles très différents mais visiblement tous incroyablement efficaces.

Les lions de mer sautaient hors de l’eau et leur retombait dessus. Les frégates et fous à pattes bleus fonçaient en piqué genre avions de chasse suicide japonais de la seconde guerre mondiale, tandis que le pélican est plutôt genre B52. Il s’écrase sur l’eau un peu comme Philippe quand il fait une bombe dans la piscine, puis après s’être à peu près rétabli, il se laisse flotter au-dessus du banc et ramasse tout avec son bec.

Comme il faut le dire, on était bien crevé, le plan snorkeling nous tentait moyen. Le buffet de l’autre côté de la page étant visiblement fini (j’aurai pas voulu être une sardine aujourd’hui), les lions de mer se mettaient à regagner tranquillement leur colonie, d’où l’idée d’aller dans l’eau et de se mettre en plein milieu, pour voir s’il y avait matière à nager avec eux. On en croisera deux qui passeront à 3 mètres de nous, mais on en intéressera qu’un seul, plus curieux, qui nous tournera rapidement autour. L’eau étant malheureusement trouble, cela s’arrêtera là, mais sans trahir la suite, ce ne sera que partie remise.

Retour au bateau et pour sa deuxième nuit, Virginie dormira comme un bébé alors qu’on « roulera » (c’est le terme que Virginie emploiera tout le séjour pour dire que le bateau avance) une bonne partie de la nuit. La crainte du mal de mer est donc définitivement levé. Alléluia !

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