Comme la randonnée d’hier a été un peu écourtée, José Luis nous propose de commencer la journée par l’ascension du Fuya Fuya à 4263m avant d’aller voir la lagune Cuicocha dans l’après-midi.
Il faut préciser que si en Bolivie ils sont plutôt confrontés à une forte sécheresse en ce moment, depuis un mois en équateur il pleut et neige particulièrement beaucoup, ce qui rend les ascensions hasardeuses et oblige un peu à composer avec la météo. Ainsi, on arrivera de justesse à faire l’ascension du Fuya Fuya dans des conditions de sécurité acceptables, mais l’après-midi, la lagune restera totalement invisible tellement le brouillard sera épais et persistant.
Pour le Fuya Fuya, on part donc d’une lagune et puis ça monte vite assez raide.
Virginie est un peu plus à la peine aujourd’hui et le temps n’est pas là pour rassurer, d’autant que le mélange de boue, cailloux et d’herbes hautes qu’on traverse est assez glissant, donc s’il se met à pleuvoir, ça va être coton.
L’ascension au total fait environ 2km, mais les 300 derniers mètres seront assez pénibles avec une dernière partie en petite escalade. Presque 3h aller et retour au final.
Arrivés en haut, brouillard total, début de pluie. A peine le temps de faire une photo que José veut qu’on redescende tout de suite. Il a peur que la pluie se transforme en orage et quand tu es sur la pointe rocheuse la plus haute aux alentours, c’est pas top.
La descente est assez compliquée là aussi sur les 300 premiers mètres, mais les herbes hautes sont très résistantes donc on peut s’y accrocher pour limiter les glissades dans la boue, puis le temps se dégage presqu’aussi vite qu’il s’était dégradé.
Pas facile de prévoir le temps en haute montagne, et ce n’est que le début puisque sur les prochains jours, on suivra l’avenue des volcans, dont le Cotopaxi et le Tungurahua.
De toute façon pour comprendre la topographie de l’équateur, c’est simple. Le pays est coupé en 2 dans la verticale par une chaine de volcans actifs culminant tous entre 4200 et 6300 m. Certains sont en éruption permanente comme le Tungurahua. D’autres ont une activité en apparence réduite. Sauf que quand tu demandes quand ont eu lieu les dernières éruptions, on t’en cite une dizaine dans les 10 dernières années. A l’ouest de cette ligne, tu as la côte, à l’est, tu as l’Amazonie avec exactement les mêmes végétations de part et d’autre suivant l’altitude à laquelle tu te situes. Ainsi la « rainforest » se situe entre 0 et 1200m.
L’après-midi, la visite de la lagune Cuicocha sera vite faite. En haut, un brouillard à couper au couteau, 300 moustiques au mètre carré (même en pantalon, t-shirt manche longue à capuche, ils ont trouvé le moyen de me piquer 5 fois au front et 2 fois à la tempe). Donc après 20 minutes, dont 15 passées à observer un oiseau, direction l’hacienda pour passer une fin d’après-midi un peu au calme : de toute façon on ne verra rien aujourd’hui.
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