Ce matin, une fois n’est pas coutume, ça picote.
6h30 : Réveil,
7h00 : Départ,
8h00 : Arrivée aéroport de Cape town,
12h30 : Atterrissage à Maun au Botswana (il y a une heure de décalage horaire avec l’Afrique du sud alors que les deux pays sont pourtant sur la même longitude).
13h00 : Petite collation dans un café près de l’aéroport,
14h30 : Décollage de notre avion taxi de 8 places de chez « Air Safari ». Pourquoi un avion taxi ? Parce que la seule route de Maun au delta est la plupart du temps impraticable, alors comme le Botswana c’est le safari chic, on va en lodge en avion taxi bien sûr.
14h55 : Premier stop – moteurs toujours en marche – pour débarquer un couple à son lodge,
14h58 : Redécollage dans la foulée ,
15h08 : Soit à peine 10 minutes plus tard, atterrissage dans la réserve de Moremi.
Une affaire rondement menée ! Comme dirait John Hannibal Smith dans l’Agence tous risques, « j’adore qu’un plan se déroule sans accroc !»
Mais enfin, Assurance tous Risques ne serait pas Assurances tous Risques, s’il n’y a pas toujours un petit accroc. Et ici, il prend la forme inattendue d’un « couple de vieux » qui partagent la Jeep avec nous.
On ne pige pas tout, mais on gros ils sont avec nous alors qu’ils ne vont pas au même lodge, un guide doit les récupérer en jeep pour les emmener en safari. Le vieux veut aller au lodge, la vieille veut faire le safari. Ca discute, puis finalement, on les emmène à la porte d’entrée de la réserve de Moremi, mais on attend qu’une voiture vienne chercher le vieux, puis quand le vieux part à deux à l’heure, on se rend compte qu’il a oublié son portefeuille, il revient le chercher à la vitesse d’une tortue. Puis on va déposer la vieille à sa voiture et quand enfin on se met en route, c’est Virginie qui se rend compte que la vieille a oublié ses lunettes. Les vieux, désolé, d’autant qu’on est en passe de rentrer dans cette catégorie – du moins de l’avis de Noah – c’est des boulets…
On a le bon goût de ne pas trop le crier sur les toits et c’est pas plus mal parce que le vieux fini sur la fin par nous baragouiner fièrement 2 mots en français. Comme Noah les a appelé les vieux (probablement parce qu’il répète ce qu’on a dit depuis le début), on a frôlé l’incident diplomatique.
Et oui, Dans le safari de luxe, les accrocs restent dans le domaine du gérable 😊. On a eu bien pire.
Bon on atténue en plus un peu le jugement, même si vu les spécimens, c’est sur qu’ils sont chiants comme ça H24 depuis des années. Ils venaient de Los Angeles via Londres, et en partant de Londres pour Johannesburg, leur vol a fait demi-tour à cause de la fermeture de l’espace aérien au Niger lié au coup d’état en cours. Puis ils sont repartis ; bref ils vivent dans l’avion – probablement en première – mais dans l’avion quand même depuis 3 jours. Ils ont le droit d’être fatigués. Mais après, est-ce que tout cela est notre problème, j’ai envie de dire que non parce que nous, on a des animaux à voir je vous rappelle !
Revenons à nos Impala (ici on dit aux impala, pas aux moutons). Notre safari commence enfin, mais il sera très court. Pas d’animal inconnu au bataillon à se mettre sous la dent mais une jolie découverte de la végétation du delta et ses nombreux graminées et zones humides mélangées à la savane. L’occasion aussi de faire connaissance avec notre guide, Teula, qui va nous accompagner sur ces 2 jours.
Virginie est super contente, on va faire tous les safaris seuls dans la voiture. Quelle chance on a !!! Euh non, en fait si tu as un enfant de -12 ans tu es obligé d’être seul en jeep, mais vous l’aurez compris, c’est pas vraiment gratuit.
Arrivés à Xakanaxa Camp, on fait le tour du propriétaire. On domine un petit canal de L’Okavango. Ici le braséro surplombant l’eau, là un espace ouvert sur la nature où on prendra nos dîners, puis on va découvrir notre tente deluxe, elle aussi au bord de l’eau.
Noah est content car on a la tente numéro 1 – la tente des champions – , qui est symbolisée par un crocodile, et comme à Cape Town à l’aéroport ce matin Noah nous a fait rajouter à sa ménagerie un crocodile qu’il a baptisé Lilly, il y voit un signe. Nous on y voit un poids supplémentaire à trimballer, mais bon, hein, chacun voit midi à sa porte.
On nous annonce qu’on viendra nous chercher à 19h car ici, dès qu’il fait nuit, interdit de se déplacer seul de notre lodge aux parties communes à cause des animaux sauvages. Il y a des hippopotames, des lions pas loin, bref, ils veulent éviter de faire la une des journaux à cause d’un touriste dévoré ou écrasé. L’approche ici, c’est d’électrifier les clôtures du camp comme ailleurs, mais uniquement contre les éléphants, donc la clôture est située à 3 mètres de haut et tous les autres animaux peuvent traverser allègrement le camp.
Après un petit verre au braséro, direction l’une des deux grandes tables d’hôte pour dîner. Je ne raffole pas vraiment des autres invités, mais on discutera un peu avec 3 allemandes (mère, fille et j’ai envie de dire tante, mais va savoir). La fille de 20 ans vient de passer un an en Afrique du Sud pour se former comme guide ou vétérinaire, jamais vraiment compris.
Coucher tôt comme chaque soir, réveil demain matin 5h30 pour partir en safari.
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