La petite marche de 30 minutes dans les hauteurs de Tahea pour voir des ruines d’une ancienne communauté et avoir une vue du Thunupa se transforme en marche de 3h.

Après avoir été déposé en 4×4, on fait donc une petite ascension de 35 minutes pour accéder aux ruines en haut de la montagne.

Mais comme tout le monde est en forme, on décide de ne pas revenir en 4×4 et on rejoint ainsi le village de Tahéa en empruntant sur 10 km les sentiers des lamas à travers les pâturages et parcelles de kinoa.

L’après-midi, sur la route d’Uyuni, on fait un petit stop sur le bord du salar pour voir comment se fait la fabrication de sel. Sur le salar, ils constituent des petits monticules de sel en raclant le salar sur quelques centimètres. Comme le sel remonte à la surface après chaque pluie, le salar « monte » de 1 à 4 cm par an environ, ce qui leur permet en raclant le sel sur de grandes étendues de rester à niveau par rapport au reste du salar.

Après, on est dans l’artisanat complet. Pour finir de sécher le sel, ils le déposent sur des grandes plaques en métal sous-lesquelles sont installés des fours, puis, ils rajoutent de l’iode en provenance du Pérou, et 2 femmes passent le reste de la journée à faire de petits sacs de 1 kilos, à raison de 250 Kg par jour et par personne.

Ils font aussi des blocs de sel, notamment pour la construction. On peut avoir une idée précise de la pluviométrie sur le salar en observant sur les blocs les différentes couches de sel et de boue. En effet, lorsqu’il pleut durant la saison des pluies, le sel remonte à la surface, avec un peu de boue. Plus il y a d’épaisseur de sel, plus il a plu. On voit ainsi que l’eau devient un vrai problème pour eux depuis 5 ans. Le réchauffement climatique perturbant el nino, réduisant considérablement la pluviométrie de la région.

Fin de soirée à Uyuni dans une chambre sans fenêtre ce qui pourrait paraître glauque, sauf que cela signifie qu’on pourra enfin dormir le matin (le concept de rideaux opaques n’est pas vraiment répandu et comme le soleil se lève à 5h20….). Joie de courte durée, puisque on apprend peu après que notre chauffeur nous attend à 7h (donc lever 6h) pour nous emmener à Potosi, puis direction Sucre.

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