Réveil à 6h du matin. Le froid pénétrant et la pluie ont eu raison de toutes nos fringues. Elles sont froides et humides et on s’est un peu pété le dos dans la tente. Je sens déjà pointer les remarques de Jenn, Agnès… du genre  « mais pourquoi se sont-ils fourrés dans cette galère ». Ben oui, pourquoi ? Surtout que c’est que le début parce qu’en jetant un coup d’œil en dehors de la tente on se rend compte qu’il pleut aujourd’hui. Et il pleuvra d’ailleurs tout le long des 21 km et 1 000 m de dénivelés de la journée.

Mais malgré cela, la french team déchire toujours autant. Distance avalée en 6h. on arrive en gros les premiers. On est un peu fatigués mais tranquilles quand même. En prime, on a même pu profiter pendant 30 minutes à mi-parcours d’un feu allumé par des militaires qui nous a permis de nous sécher un peu. Ces militaires attendaient un soldat malade qui redescendait à pied (pour info, interdiction totale de faire des feux dans cet endroit, ce qui explique aussi le « gelage » total le soir).

Le paysage est magnifique. Donc pour répondre aux sceptiques. Oui ça vaut le coup de se geler le soir et de souffrir (un peu) pour accéder à ces paysages. En plus quand on marche, on pense à rien et après 4 ans chez Lagardère, ne penser à rien, franchement c’est bien.

Soir de la deuxième nuit, on a un peu déchanté quand même. On est un peu moins loin de la rivière Pachu qu’on suit toujours (30m au-dessus au lieu de 5m à côté), mais on l’entend toujours bien. Mais côté froid, c’est l’hallucination. On a monté 1 000m, et donc perdu 10 degrés. Tout est totalement trempé, matelas de sol inclus  vu qu’il a plu toute la journée et qu’il pleut encore. La nuit a été franchement atroce surtout que les sacs de couchage qu’on nous a prêtés sont pas top qualité. On dort comme on est habillés en journée + sac de couchage, sac à viande + couverture et on gèle quand même. OK notre helper pendant ce temps est en tong mais lui c’est pas pareil, il vient d’une autre planète. Remarque, Virginie aussi a l’air d’avoir changé de planète quand je ne vois, au petit matin, que son nez sortir de son boudinage de nuit. « Le nez peut-il être un appendice sensuel ? J’espère, parce que dans ces conditions, à vue de nez, mon potentiel érotique est en danger ! (Virginie).

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