En plus de la marche sur les hauteurs d’Isabela, et le zodiac le long de ses côtes, on se laisse tenter par une heure de Snorkeling avant. Objectif principal, nager avec les pingouins puisque ce spot se situe exactement à la remontée d’un courant très froid qu’affectionne particulièrement ces palmipèdes.

Pour mieux comprendre le contexte de cette séance épique, il faut s’attarder sur un phénomène de groupe bien connu de tous. Comme toujours dans un groupe, on a une nana un peu délurée qui prend tout de suite à cœur le rôle d’hôtesse. Vous voyez ? C’est celle qui prend des photos de groupe en permanence, dragouille les membres de l’équipage, bref, qui est toujours en sur régime. La nôtre est colombienne et c’est la seule qui depuis le début fait du snorkeling en maillot de bain sans combinaison. La dernière fois, on avait failli avoir droit à une explosion de nichons (elle doit faire du 90D) lorsqu’après le snorkeling, elle avait essayé de se hisser à bord et s’était retrouvée coincée les fesses en l’air moitié dans l’eau moitié la tête dans le bateau avec le guide qui ne savait pas bien ou mettre ses mains pour lui venir en aide.

Revenons à nos moutons. Pour ce snorkeling donc, le guide nous avait prévenu que du fait qu’il aurait lieu à l’endroit ou remonte le courant froid d’Hmbold, la combinaison était « presque » obligatoire. On se demandait donc avec Virginie si elle viendrait en maillot ou si elle se rangerait au bon sens collectif.

Et je dois avouer que la surprise fut totale. Non contente de venir en maillot de bain, mademoiselle nous a gratifié pour cette baignade d’un string !

A défaut donc de vous la montrer en string (on avait pas la caméra), on vous montre le phénomène de dos pris la veille en tenue « classique ». Votre imagination fera le reste.

Le zodiac nous lâche donc en pleine mer et on se met à longer la côte. Au début la visibilité est assez faible à cause d’une forte présence d’algues et de planctons et c’est là où le string prend toute son importance. Pour se repérer les uns par rapport aux autres et à la côte on devait régulièrement lever la tête hors de l’eau, les vagues ayant tendance à nous faire dériver sur les rochers.

Mais notre « hôtesse » n’étant pas bronzée du tout et ayant le cul à l’air avec son string, on s’est vite rendus compte qu’on avait une espèce de lune blanche visible sous l’eau qui allait nous servir de phare pour se guider tant qu’on restait derrière (sans jeu de mot).

D’autant plus que vous nous croirez ou pas, mais au lieu de faire du crawl ou de la brasse comme tout le monde, notre miss a choisi d’onduler du cul en papillon pour avancer. Je vous dis pas le spectacle et je pense que le gars qui nous suivait en zodiac ne s’est jamais autant régalé.

Résultat, pendant les 15 premières minutes ou les poissons étaient aux abonnés absents, on s’est pas ennuyé.

Un peu plus loin, lorsque l’eau s’est totalement éclaircie, on s’est laissé distancer avec Virginie par le reste du groupe pour être un peu tranquille. Et après avoir nagé avec des tortues d’eau de mer et croisé quelques pingouins en mode fusée, on a passé 20 bonnes minutes tous seuls avec un jeune lion de mer qui, très intrigué, s’est mis à flotter à 50 cm de nous, à nous tourner autour et à mordiller nos palmes. Il est resté tellement près qu’on a fini par lui toucher les nageoires et frôler ses moustaches.

Toute bonne chose ayant une fin, on s’est fait repêcher les derniers par le zodiac. Seule ombre au tableau, on n’a pas pu admirer la sortie de l’eau de notre mascotte en string.

Quand de retour on nous a demandé ce qu’on avait vu et si on avait vu des raies, avec Virginie, on a failli répondre à l’unisson « oui, une ! ».

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