Ce matin, découverte de Fernandina, à Espinoza point, mais ils auraient dû baptiser l’endroit Iguana Paradise. Sans la moindre exagération, on doit pouvoir dire qu’en arrivant on est tombé sur près de 300 iguanes sur 150m2. Ils étaient les uns au-dessus des autres, et pour marcher au milieu, il fallait trouver un endroit libre pour poser son pied. Pour Virginie, passe encore, mais moi, je chausse du 45 alors c’était plus dur !

L’occasion d’en apprendre un peu plus sur cet animal à sang froid qui a une petite zone qui ressemble à un troisième œil au-dessus de sa tête à la verticale de son cerveau et qui lui sert à canaliser l’énergie solaire pour se chauffer. Et quand il a trop chaud, en relevant la tête, il arrive à placer cette petite cavité à l’ombre de son crâne et refroidit. Maintenant, difficile de savoir quand est-ce qu’il relève sa tête pour refroidir, ou pour défier un autre mâle quand il y a une telle concentration d’individus.

Sinon au loin, un bébé lion de mer entrain d’essayer de téter sa maman, qui visiblement ne veut pas trop. Apparemment début de tentative de sevrage… pas très efficace.

On quitte ensuite le bord de la côte pour s’enfoncer dans le cœur de l’ile. 100 mètres plus loin, on débouche sur une plaine de plusieurs kilomètres carrés de champs de lave basaltique totalement désertique conduisanau pied du volcan qui a formé cette île.

Le sol est intéressant à étudier car on trouve des terrains ou la lave ressemble à une succession de vague, témoin d’un refroidissement très lent, à des terrains ou la lave ressemble à des tisons de verre tranchant, preuve d’un refroidissement très rapide et surtout à un endroit où beaucoup de gaz était emprisonné dans la roche.

Le système de canaux tout autour a créé des ponts avec la mer ce qui nous fait déboucher sur un cratère d’eau de mer, puis sur une mangrove ou on verra nager des iguanes.

Au-delà des mangroves, et en se rapprochant de la côte, le terrain devient une succession de canaux et de mousse poussant sur les rochers. On y a trouvé des crabes énormes, un balais de raies dans 50 cm d’eau, et sous les pierres une faune sous-marine aussi riche que physiquement repoussante. Quand on vous dit de ne pas regarder sous les cailloux, c’est qu’il y a une raison !

On a vu également le cormoran endémique des Galapagos qui ne vole plus. Sa constitution lui faisait dépenser près de 80% de son énergie uniquement pour voler, hors dans un environnement volcanique assez hostile, il a fini par s’adapter et ses ailes se sont rétrécies. Aujourd’hui, il ne vole plus mais est un redoutable nageur, un peu à la manière d’un pingouin et peut rester plusieurs minutes sous l’eau.

Et quelques lions de mer et pélicans nous ont accompagnés sur le retour de notre marche.

Retour au bateau vers midi, cet après-midi on a snorkeling puis marche pour aller voir un lac d’eau salé sur la plus grande ile des Galapagos : Isabela.

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