Petite précision. les Galapagos sont bien en équateur, mais nous avons décidé de créer une rubrique Galapagos et une rubrique équateur. Pourquoi ? Parce que les Galapagos c’est comme l’ile de Pâques ou le Bhoutan. Cela fait des années qu’on rêve d’y aller, alors on va pas planquer les photos des Galapagos sous la rubrique équateur.
Réveil 5h30. Pour atteindre les Galapagos, il faudra 40 minutes de vol jusqu’à Guyaquil, la plus grande ville d’équateur devant Quito située sur la côte, puis un peu moins de 2h pour rejoindre l’aéroport de Baltra, ancienne base militaire américaine, située sur un caillou désertique des Galapagos. Seul imprévu du voyage, entre le moment où on s’est posé sur Guyaquil et le moment ou on devait redécoller, le brouillard s’était levé, bilan, tout le monde descend de l’avion et on est bon pour une heure d’attente dans l’aérogare.
Heure qui est passée finalement assez vite, d’autant qu’on a sympathisé avec notre voisin de couloir dans l’avion, policier très sympa basé sur Guyaquil qui retournait en poste et avec qui on a baragouiné tant bien que mal pendant plus d’une heure en espagnol. Mon moment préféré est quand il a voulu nous montrer sur son ordi les manuels d’intervention des polices allemandes et françaises qu’ils utilisent en équateur pour se former, avec en écran de démarrage une latina avec des gros seins qui nous rappelle que dans la police ou l’armée, une certaine dose de testostérone s’impose toujours.
D’une certaine façon les Galapagos sont à l’équateur ce que l’ile de Pâques est au Chili. Complètement isolés du continent à près de 1 500 Km des côtes. Sa toute petite population (une ville de 2 000 habitants) est ravitaillée par avion et bateau et vit d’un tourisme particulièrement bien régulé qui permet de visiter l’ile sans la détériorer.
L’origine des Galapagos est volcanique et due à un point chaud situé sous la plaque de Nazca. Pour la faire courte, contrairement aux volcans de l’équateur comme le Cotopaxi qui sont à la jonction des plaques de Nazca et d’Amérique du sud, les volcans ne proviennent pas ici d’une friction des plaques, mais d’un point chaud. Lorsque la plaque de Nazca se déplace vers l’est (3 à 6 cm par an) au-dessus du point chaud, le plateau basaltique au fond de l’océan s’ébrèche au-dessus du point chaud et de la lave s’écoule jusqu’à créer un petite montagne sous-marine qui finit par sortir de l’eau et faire une ile. Au fur et à mesure que la plaque dérive vers l’est, la montagne cesse d’être alimentée par le point chaud qui en revanche commence à créer une seconde montagne à l’ouest de la précédente. Comme la plaque de Nazca passe sous celle d’amérique du sud, progressivement les iles créées qui ne sont plus sous le point chaud « s’enfoncent » dans la mer pendant que l’érosion au-dessus rabote également les iles. Bilan, plus les iles sont à l’est de l’archipel, plus elles sont anciennes, moins elles sont hautes au delta près de la variation d’activité du point chaud qui au cours des 15 millions d’années a fluctué en intensité et donc dégagé plus ou moins de lave.
Deuxième point important pour comprendre l’extrême richesse de l’écosystème des Galapagos, les courants marins (après promis j’arrête). Les Galapagos sont à l’intersection de 3 courants. Le courant de Humbold qui vient du sud, environ 200m sous les profondeurs avant de remonter brusquement en touchant les Galapagos. C’est lui qui 6 mois de l’année apporte des eaux froides riches en plancton et donc en poisson, puis le phénomène s’inverse avec El Nino et c’est un courant chaud venant de l’ouest qui touche les Galapagos. Enfin, le courant californien, très froid qui part d’Alaska et suit la côte Californienne arrive aux Galapgos par le nord. Donc si tous les chemins mènent à Rome, on peut dire que tous les courants du coin s’entrechoquent aux Galapagos, chacun amenant son lot de poissons et autres oiseaux qui se sédentarisent ensuite pour la plupart parce que l’endroit regorge de nourriture et a un climat presque identique toute l’année.
12h30, atterrissage à Baltra et première impression des îles : paysage désertique, iles assez proches les unes des autres. A la descente de l’avion, on est accueilli par le capitaine Stubing (comme dans la croisière s’amuse). Non c’est pas vrai, mais comme on va faire 5 jours de Croisière sur le Coral I et que Virginie chantonne « Love boat », on s’y croirait un peu. Sauf qu’heureusement le bateau est plus petit. On est 23 à bord mais comme il a une capacité de 36 personnes, on ne sera pas trop serré. Cool. Virginie met son bracelet miracle anti mal de mer + un patch derrière l’oreille. Elle est parée.
5 minutes de bus pour atteindre l’embarcadère et sur le ponton ou nous attend nos 2 zodiacs et on est tout de suite dans le bain. Un lion de mer est affalé sur le ponton entre nous et les zodiacs et il s’en fout royalement. Il faut limite l’enjamber pour passer.
Déjeuner à bord et dans la foulée, premier briefing moitié armée américaine, moitié croisière s’amuse avec une philosophie sur le développement du comportement de groupe. En gros, cela autorise nos guides naturalistes à nous gueuler dessus si l’on ne respecte pas l’une des 96 règles du parc réputées comme la loi connues de tous, mais il ne faut pas le prendre à titre personnel… c’est pour le bien du GROUPE.
Programme des jours à venir : 5 jours de croisière, une ile par demi-journée. On fera Santa Cruz, Fernandina, Isabela, Rabida, Santiago et Bartholome. On va pas chômer !
Après 1h de glande sur le tapis de matelas du pont supérieur du bateau à observer la dizaine de Frégates (les oiseaux, pas les bateaux) sui nous suivent un mètre au-dessus de nos têtes, premier stop pour 2h de ballade sur l’ile de Santa Cruz.
Au fait Philippe, je lis Pandora’s star sur l’ipad. Le bouquin est dément. Merci !
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