Après avoir mis un certain temps à remplir à nouveau la voiture – quelle plaie – je fais le plein d’essence à ras bord car à partir de là et pour les 4 prochains jours dans les Highlands on est en autonome bouffe et essence.

C’est la 5ème et dernière fois que l’on parcoure les 54km du tronçon de la F208 nord nous reliant au Landmanalaugar et on ne se lasse toujours pas des montagnes noires striées de jaune sur notre passage. Preuve qu’on ne voit jamais tout à fait les mêmes choses, on remarque pour la première fois quelques kilomètres avant l’arrivée au campement qu’il est possible de descendre vers un grand lac. L’eau est tellement immobile qu’avec le reflet des montagnes dans celui-ci cela fait des formes géométriques psychédéliques. On ne peut pas dire que c’est vraiment beau, mais on pourrait retourner l’image à l’envers et être bien incapable de distinguer le paysage du reflet.

Arrivés au campement, et après avoir cédé une nouvelle fois au rituel de Noah en transe devant les 4×4 qui franchissent le gué, on décide de faire un truc de fou. Il fait beau et relativement chaud alors dans un élan d’optimisme, on vire les pulls et on se met en t-shirt. N’ayant décidément peur de rien, sur un coup de tête on vire même nos pantalons de pluie du sac de rando. Je marche 50 mètres et puis au dernier moment, je fais demi-tour et remets discrètement le pantalon de pluie de Noah dans le sac. « On est en Isssslande ouu biennnnn ? »  (Ca fait mieux à l’oral avec l’accent Suisse)

Pour la rando du jour, on a choisi celle de Sudurnamur – Vondugil. Longue de 8,5 km, difficulté 2/3. Cette randonnée au nord du campement va nous faire escalader toutes les crètes des montagnes multicolores qu’on avait pu observer le premier jour à partir de la randonnée du Laugavegur.

Après avoir longé la route sur une centaine de mètres, on bifurque à gauche et nous voilà tout de suite dans le dur avec une bonne centaine de mètres de dénivelés. On crève vite de chaud comme quoi en Islande aussi, c’est possible.

Pour ne pas avoir à attaquer une énième histoire de R2D2 tout de suite, je lance l’idée de toucher et compter chaque poteau indicateur de la randonnée. Au 25 ème, on est encore en train de monter fort et on surplombe déjà le camp. Pour changer j’ai le vertige. Mais pourquoi faut-il toujours que les plats intermédiaires soient situés au bord des falaises ? Noah s’agite dans tous les sens. Pour ceux qui connaissent les sensations de vertige, le stress vient autant de toi que de voir les autres près du bord. Dans mon cas, c’est surtout de voir les autres près du bord, donc avec Noah je suis servi.

Après une bonne demi-heure de montée non-stop on arrive à un nouveau belvédère d’où on peut observer le champ de lave où l’on s’est copieusement perdu la veille. Vu d’en haut on mesure bien l’étendue du sujet qui nous a préoccupé hier. Un dédale de lave en carré de plusieurs kilomètres de côté. Mais bon, on est là, c’est de l’histoire ancienne.

On poursuit la montée vers le second sommet. Poteau 48. Pas de répit pour les braves. Ici, les couleurs changent du tout au tout. C’est la spécificité du Landmanalaugar. Toutes les montagnes sont bariolés comme si un géant avait jeté dessus de nombreux pots de peinture.

La physionomie du terrain change aussi. Il y a une gorge de l’autre côté, des pics rocheux. Très beau, très haut, très vertigineux. Après avoir mis son caillou sur la pile des cailloux des randonneurs, et pendant qu’on contemple le panorama à 360 degrés, Noah trouve un caillou en forme de silex et se met à dessiner des traces obscures sur le sol de cendre à l’image des dessins de Nazca visibles seulement des airs et dont on pense qu’ils avaient été réalisés pour parler aux dieux, ou aux aliens. Concernant Noah, il s’adresse clairement aux aliens depuis 2 jours.

Revenons à notre brillante idée de se mettre en t-shirt. Ca ne fait pas 1 heure qu’on est parti et le temps change du tout au tout. Il pleut maintenant sur 2 sommets, et des nuages sombres s’approchent de nous par le nord-est. On est sur la crète. Il n’y a plus de gros épisodes d’ascension ou de descente, mais au vu du tracé, d’ici 1 heure je ne vois pas bien vu la configuration de la région pourquoi la descente ne serait pas aussi raide que la montée.

En tout cas, on a le chic pour trouver les randos sans personne. A part un gars qu’on a croisé à contre-sens dans les 15 premières minutes, on est tout seul.

On continue donc notre rando, passant de sommets en sommets. Et à chaque pause, Noah trace inlassablement ses routes au sol.

On poursuit notre marche sur les crètes et le ciel s’assombrit davantage. Tout le monde se couvre et on attaque une descente raide de chez raide dans les pierriers et avec un ravin sur le côté. En face de nous il se met à flotter. On poursuit notre descente aussi rapidement que la pente nous le permet pour éviter d’avoir à la faire sous la pluie ce qui serait dangereux.

On en est à 97 poteaux. Ca donne un but à Noah mais pour toucher les poteaux il faut s’écarter à chaque fois un peu du chemin près du bord de la falaise. En plus Noah avait décidé que chacun touchait les poteaux de son côté, mais à l’approche du 100ème poteau, il me fait changer de main à chaque fois pour pouvoir être celui qui va toucher le numéro 100. Rigolo, mais pas super safe au vu de la configuration.

Après 30 minutes de descente, on déboule enfin dans la plaine. Il n’a pas plu et le ciel se dégage. On en profite pour casser la croute près d’un ruisseau. En face on contemple les 4km de crète qu’on vient de parcourir.

Plic, plic, plic. Les premières gouttes tombent. Avant d’être trempés, on a juste le temps d’équiper Noah de son K-xay et de son pantalon de pluie que j’avais été rechercher in extremis. Nous en revanche, on est un peu brocouille puisqu’on a les kways, mais pas les pantalons de pluie qui sont bien au chaud et au sec dans la voiture. Damn it !

Sur les 3 km du retour, on croise en sens inverse de tout. Du randonneur chevronné à la famille qui pense qu’elle fait une balade au parc monceau. Good luck with that. A 2km de l’arrivée la pluie redouble. On est pas mal trempés et Noah qui est bien protégé trainasse. Après avoir agité le spectre du « privé de coca » s’il continue à avancer à 2 à l’heure alors qu’on est trempés, il se remet en route.

Arrivés à la voiture, il ne pleut presque plus, mais clairement tout autour des massifs c’est le déluge. Vous nous croyez sauvés ? Pas vraiment car on doit faire route vers Holsakjol, notre nouvel hébergement pour 3 nuits. Et pour y arriver, il va falloir prendre la F208 sud qui comporte de nombreux gués sur un tronçon de 50 km. Donc qui dit pluie depuis au moins 1h, dit gonflement inévitable des gués.

Pour la faire courte, sur les routes F qui ne sont de toute façon autorisées qu’aux 4×4, nous, avec notre 4X4 Duster -où comme l’appelle Noah « notre voiture cadenas »-  on a l’un des plus petit. Donc ce qui passe pour nous, passe pour les autres, mais l’inverse n’est pas forcément vrai.

L’assurance voiture est aussi ambiguë. Sur le tableau de bord côté passager il est indiqué que l’on est assuré sur les routes F, mais pas si on roule dans les rivières. Donc un gué au juste c’est quoi ? une rivière ou une route F ? Espérons qu’on n’ait pas à le savoir.

En tout cas Noah ne se fait aucun nœud au cerveau. Il est excité comme une puce depuis ce matin à l’idée de foncer dans les rivières. Sur la F208 nord on en était réduit aux flaques qu’il fallait prendre à toute allure pour lui faire plaisir, alors quand il a appris que cet après-midi on passait aux rivières…

Sur la carte que j’ai prise en photo en partant de Hrauneyjar, seuls 5 gués sont mentionnés. Mais sur voyage-islande.fr qui avait un article hyper bien fait sur le Landmanalauger ils en indiquent 15 sur ce tronçon. A mon avis, les 5 gués sont les 5 gués majeurs qui nécessitent une précaution particulière. Pour l’instant, j’avoue que je n’ai pas eu le courage de le dire à Virginie qu’on parlait de 15 gués et me suis contenté de mentionner les 5. Le problème du coup c’est que comme la carte n’est pas hyper précise, lorsqu’on arrive sur le premier gué sous la flotte, impossible de savoir si c’est un gué majeur ou l’un des 10 autres.

Et ça commence pas tip top, parce qu’arrivés au premier gué, de notre côté de la berge, on voit un 4X4 pourtant bien plus imposant que le nôtre qui est planté de chez planté dans la berge. Gloups.

Visiblement, il venait en sens inverse, a réussi à traverser le gué, mais sur la remontée, ses 2 roues se sont enlisées dans la berge et il n’a jamais pu en sortir. On sort pour vérifier et en effet le 4×4 est abandonné.

Et dire que je ne sais même pas si c’est le premier des 5 gués auquel on est confronté ou l’un des 10 autres qui ne méritaient pas d’être mentionnés sur la carte !

J’en profite pour vous indiquer le petit memento grapillé sur internet des 10 conseils pour passer un gué.
1° S’arrêter devant le gué. Puis passer en mode 4×4 (ca depuis l’épisode dans le sable, on sait comme faire)
2° Si possible, laisser le moteur refroidir un peu avant d’attaquer le gué pour réduire le risque de choc thermique d’un moteur trop chaud avec l’eau glacée de la rivière.
3° Repérer quand c’est possible les traces d’entrée et de sortie ce qui donnera une idée du chemin à prendre (mais une idée seulement, car les traces les plus visibles sont faites par les engins les plus gros qui peuvent se ficher de la hauteur de l’eau contrairement à nous. Pour rappel, une super jeep a des pneus qui arrivent au milieu de notre portière et un pot d’échappement qui sort à la verticale au niveau du capot, donc avant que son moteur soit noyé, elle a de la marge)
4° Etudier la rivière à traverser. Petit point contre intuitif. Si l’eau semble calme, il ne faut absolument pas passer par là car c’est qu’elle est profonde et qu’il y a probablement du sable en dessous avec le double effet kiss cool de risque d’enlisement et de noyer le moteur cra l’eau passe alors au-dessus du capot et c’est Game Over). Il vaut donc mieux viser la partie où l’on voit des « rapides » comprendre où l’eau bouillonne car cela veut dire qu’on est plutôt sur un sol rocailleux qui va plus adhérer et qu’il y aura moins d’eau
5° Sur la sortie, éviter les zones trop sablonneuses pour éviter de planter la voiture dans la berge à la sortie du gué (ça on a un exemple vivant en face de  nous)
6° S’il y a du courant, prévoir que la voiture va dériver un peu pendant la traversée.
7° Toujours rouler dans le sens du courant, et non pas en cherchant à le remonter (c’est un peu comme au ski, il faut avoir le courage de se mettre dans la pente plutôt que de mettre les skis vers le haut qui vont te faire glisser en arrière. Ici c’est plutôt le risque qu’en allant contre la rivière, cela fait butée et l’eau submerge alors le moteur).
7° Si tu as le courage, tu peux marcher dans le gué toi-même et voir la force du courant et la profondeur de l’eau. Si ca dépasse 50 cm ou que tu as du mal à te maintenir dans le courant, c’est probablement pas bon pour la voiture. Ah au fait, ici l’eau descend des glaciers, donc elle à 5 degrés.
8° Une fois le chemin identifié, se mettre en première ou seconde courte et avancer ni trop vite ni trop lentement mais de manière constante de façon à créer devant le moteur une vague d’étrave qui va protéger le moteur de la masse d’eau. Et c’est quoi ni trop rapide ni trop lent ? Facile. Si c’est trop rapide l’eau passe au-dessus du capot et noie le moteur. Trop lent tu ne crées pas de vague d’étrave et donc l’eau monte et tu noies le moteur ou tu t’enlises. Bref, tu sais si tu es trop rapide ou trop lent quand c’est trop tard.
9° Surtout ne pas caler ou changer de vitesse pendant le passage du gué car sinon tu fais un appel d’air et bye bye le moteur. Moi : « Du coup la seconde courte c’est peut-être pas idéal car si tu dois ralentir, tu risques de caler ». Virginie : « Oui mais en première si tu dois accélérer, tu fais surchauffer le moteur non ? ». Pas faux.

10 ème et dernier conseil, probablement le meilleur. Si tu as un doute abstient toi et attend qu’un autre passe avant toi. Comme ça tu vois si c’est galère ou pas et s’il a pris le bon chemin, ben prends le même. 😉

Au cours théorique, on aurait probablement reçu l’examen. Mais maintenant qu’on est devant avec un exemple visiblement de ce qu’il ne faut pas faire, on fait moins les malins.

J’en profite pour rendre à César ce qui est à César car à ce moment précis, c’est Virginie, notre championne de conduite qui s’y colle. Elle nous a fait une conduite extraordinaire dans le sable il y a quelques jours et elle kiffe les rallyes. C’est la femme de la situation.

Petit aparté d’ailleurs mais c’est marrant le nombre de femmes qu’on a vu au volant dans la région. Les hommes seraient ils trouillards au point de laisser le volant dès qu’il y a des gués alors que soyons clairs une femme qui conduit un 4×4 en ville avec son mec en passager, ça n’arrive jamais.

Me concernant je n’ai pas honte à dire que je pense que Virginie aura une conduite bien plus fluide que moi sur ces routes. D’ailleurs les fois où on a crevé, notamment en Argentine, c’est moi qui conduisais. Après, au niveau stress, être passager n’est pas moins stressant car si on plante la voiture c’est la même conséquence et tu n’as pas la main au moment du passage du gué.

On a donc la team des jours de victoire bien calé. Virginie au volant, moi en copilote et sentinelle.
J’inspecte selon mon petit manuel les signes pour décider quelle route prendre et évidemment c’est plus simple sur le papier qu’en vrai. Les marques les plus visibles ont conduit au plantage du 4×4 devant moi, il y a bien 15 mètres de rivière à franchir donc même en te mettant au bord, au mieux tu vois la profondeur sur les 2-3 premiers mètres. Au milieu c’est assez calme donc si vous avez suivi, c’est plutôt mauvais signe. Sur l’autre côté de la berge, il y a autant de sable que de notre côté. Quand on sait que ca a été fatal au 4×4…

Pendant que je tergiverse, un énorme 4×4 débarque. J’ai tout de suite en tête de passer au conseil n° 10 à savoir laisse quelqu’un passer avant toi et regarde.

Le gars baisse la vitre. C’est un Suisse.  Il pense que je suis le propriétaire du 4×4 qui’est planté. Je lui explique que non. Qu’on est descendu voir et que le 4×4 devant nous est effectivement abandonné et embourbé.
Lui : « Français ? »
Moi : « Oui ».
Lui : « J’aide pas les français ».
– Et voilà, je suis tombé sur un Suisse allemand. Le pire c’est qu’il ne rigole pas vraiment –

Moi ( je ris jaune) : « De toute façon je ne suis pas pressé, donc tu vas bien devoir m’aider en passant devant »
Il referme la vitre et démarre.
Bonne nouvelle il passe.  Mais il s’enfonce vachement dans l’eau qui remonte au niveau de son capot et il est beaucoup plus haut que nous. Evidemment il ne s’arrête pas derrière pour voir si on arrive à passer.

Quand faut y aller, faut y aller non ? En plus avec la flotte je commence à être trempé. Et puis on est pas plus con qu’un Suisse.

Virginie enclenche la première et on s’enfonce dans la rivière. A mi-parcours on voit l’eau qui commence à passer très légèrement au-dessus du capot. On serre les fesses. Virginie garde une vitesse stable conformément aux consignes. On se rapproche petit à petit de la berge. C’est interminable. On monte la berge sans se planter. Ouf, on est passé.

Virginie me regarde et me dit contente « plus que 4 ». Et moi je me dis dans ma tête. « Euh non, plus que 14 ».

On fait 500 mètres de plus et rebelotte, nouveau gué. Il flotte toujours autant. L’enfer.
Evidemment le Suisse n’est plus là donc aucune idée de comment il est passé et nous revoila à inspecter la berge et la rivière pour trouver le bon chemin.

On se met d’accord sur la tactique. J’enclenche le mode 4×4, Virginie enclenche la première et on passe. En fait ce gué n’était pas du tout profond, mais on ne le voyait pas avant. Bon là, quand elle me dit plus que 3 je lui explique l’entourloupe. Bon il en reste en fait 13 et on a peut-être fait 1 gué compliqué et un facile. Elle le prend plutôt bien. De toute façon c’est pas comme si on avait le choix.

Noah lui est trop heureux. 15 gués ? c’est canon.

En même temps quand tu regardes la configuration de la zone, tu comprends pourquoi il y a des gués tous les 100m non ?

Pour le 3ème gué, alors là on a carrément une rivière à remonter sur une trentaine de mètres. Il a même fallu qu’on sorte à pied une nouvelle fois pour le comprendre car on est dans un coude de rivière donc au début on ne voyait pas ou était la sortie du gué. En fait il fallait rentrer dans la rivière puis tourner à 90 degrés dans l’eau, prendre la rivière à contresens et déboucher un peu plus loin de l’autre côté.

Je vous fais grâce des 12 autres gués, mais évidemment au fur et à mesure je ne sais pas si tu gagnes en expérience ou en fatalisme, mais on sortait de moins en moins en repérage. Parfois on s’est fait des frayeurs sur des gués anodins en apparence qui se sont avérés très profond ou ensablés et parfois on s’est fait une montagne d’un pipi de chat.

A 20 km de notre hébergement on commence à monter ce qui signifie sans nulle doute une pause dans les gués de rivière.

Bon, après, on a fini par troquer les gués contre une piste de cendres transformée en patinoire par la pluie. Rajoutez le fait qu’on a plongé assez vite dans le brouillard en prenant de la hauteur et qu’il y avait toujours un ravin d’un des 2 côtés et je crois pouvoir dire qu’on préfère quand même cela aux rivières, mais pas franchement plus.

Une bonne heure et demie plus tard (et oui c’est plus long quand on passe son temps à sortir pour repérer les gués), on arrive sain et sauf à notre refuge.

Il est 17h. Avec le recul, ça donne un shoot d’Adrénaline surtout quand tu as une voiture juste pour les passer et que si tu plantes la voiture tu ne sais pas combien de temps tu vas mettre avant qu’une autre voiture passe. C’est vrai qu’en SuperJeep on se posait moins de questions existentielles. Du coup on n’a virtuellement pris aucune photo ou vidéo des gros gués tellement on était stressé lors des passages, et peu désireux de dire « tient je le passe une première fois le gué, tu sors de la voiture, je retraverse dans l’autre sens puis le repasse une troisième fois, et tu immortalises ça en photo ».

Un des plus petits gués de la journée – les autres on stressait trop pour filmer 🙂

Je vais à l’accueil pour récupérer les clés de l’une des 4 cabines qui existent (sinon c’était dortoir ou tente, enfin si on avait amené notre tente). Virginie a hâte de se refaire un shampoing anti-poux parce que ça la gratte toujours. Elle voulait le faire hier soir. Je l’en avais dissuadé à la fois parce qu’on n’a pas beaucoup de produit et qu’il faut au moins attendre une semaine normalement mais aussi parce qu’avec l’eau chaude 4 minutes toutes les 20 minutes je me disais que ca ne pouvait pas être pire.

Et bien si. Notre petit cabine est top. Il y a un lit double superposé qui allume des éclairs dans les yeux de Noah qui va immédiatement se foutre à poil dans le lit du haut sous la couette avec l’ipad.

Mais en revanche dans la cabine, il n’y a que de l’eau froide. Pour la douche (et l’eau chaude), il faut faire 30 mètres dehors pour accéder à l’unique douche commune du campement. Voila voila…

Soirée pâtes. Miam miam. Vaisselle en mélangeant de l’eau chaude de la bouilloire vintage dans un bol avec l’eau froide qu’on a à profusion. Heureusement, on avait pensé à acheter du produit vaisselle et une éponge.

L’Islande, le camping si je veux.

%d blogueurs aiment cette page :