Ce matin, j’ai commencé ma journée par dire une bêtise en annonçant à Noah que le Cap de Bonne Espérance, était le point le plus au sud de l’Afrique. En effet,  il s’avère que c’est en réalité le cap des aiguilles, situé aussi en Afrique du sud mais à quelques 150 km de là.

Disons donc qu’après avoir été au Cap Horn, notre petit matelot en herbes va ajouter à son tableau de chasse le Cap de Bonne Espérance, originellement appelé cap des tempêtes par son découvreur Bartolomeu Dias avant que son roi de tutelle ne le renomme Cap de Bonne Espérance voyant en ce lieu le passage vers la route des indes tant recherchée. Sauf que voilà, Bartolomeu se fera coiffer au poteau par Vasco de Gama pour atteindre les Indes, mais c’est une autre histoire.

Toujours est-il qu’on s’apprête à passer la journée à la pointe sud et pour ce faire, on traînasse un peu ce matin car le temps est un peu nuageux et que c’est quand même mieux de faire la route par beau temps quand même, non ? En plus la vue du Ocean View House est plutôt chouette non ? Tout comme la route qui serpente vers Muizenberg d’ailleurs.

Bonne nouvelle, en laissant le temps au temps et en passant de la façade atlantique à la côté indienne ou se situe Muizenberg, le brouillard s’est presqu’entièrement évaporé et c’est sous un soleil radieux qu’on arpente la plage de Muizenberg et ses fameuses cabanes colorées. Ici, au lieu des maitres-nageurs en slip de bain, il y a les Shark spotters. Ca en jette un peu plus quand même, non ?

Sans grande surprise, dès qu’on a mis un pied sur la plage, Noah s’était précipité vers la zone des rochers, soit l’exact opposé de là ou on souhaitait aller. Mais je l’avais convaincu d’aller avec nous voir les cabanes colorées contre la promesse d’une partie de cache-cache. Partie qui va s’avérer presque sans fin tant il y a de façon de se cacher dans les cabanes abandonnées ou sous les pilotis.

Deuxième arrêt du jour, Boulders beach près de Simon’s Town pour voir une colonie de manchots. Alors, il y a du monde et clairement l’espèce humaine est sans grande surprise moins jolie que les manchots. Bref, on passe quand même un bon moment. D’abord parce que c’est toujours marrant de voir les manchots faire leur nid dans la végétation et de voir les petits qui perdent à moitié leur duvet comme Noah quand il avait perdu la moitié de ses cheveux à 5 mois.

Ensuite, parce que même sur la plateforme – qui était en fait le seul endroit où il y avait du monde –  Noah a joué des coudes à la chinoise, pris le meilleur spot et n’a ensuite plus bougé pendant 20 minutes parce qu’à chaque fois qu’on lui disait que c’était l’heure de partir, il demandait à voir encore juste un manchot de plus se diriger dans l’eau parce que c’est trop mignon de les voir se dandiner dans le sable.

Et enfin, parce qu’on a eu l’impression pendant 20 minutes d’être aux Seychelles quand on a pu rentrer sur une plage, certes sans manchots, mais avec les mêmes rochers de granite caractéristique en se faufilant grâce à Noah dans des anfractuosités de roche permettant de passer d’une mini plage à l’autre ce que bien sûr le touriste moyen n’ose pas faire.

Pour notre troisième étape du jour, alors qu’il est déjà 13h30 bien tapé, on arrive à la réserve de Cape Point. Alors, je dois avouer que mes souvenirs de ma visite du cap avec mes parents étaient totalement fausse au point que je me demande quels souvenirs j’ai bien pu superposer à cette visite. Aucun souvenir que c’était aussi montagneux. il y a même un téléphérique qui mène en haut du phare de Cape Point c’est dire ! Bon, celui là aussi a un panneau indiqué « en maintenance » (on aurait un petit sujet avec les téléphériques ici ??)

Bref, c’est pas grave. On en profite donc pour grignoter au restau qui domine la baie et qui, contrairement aux restaus classiques de touristes, s’avère plutôt très goûtu en plus d’offrir une vue imprenable sur l’océan.

Quand on ressort le téléphérique est réparé. Impossible de refuser ce petit plaisir à Noah d’autant que de Cape Point au cap de bonne espérance il y a aller-retour 1h30 de marche donc on aurait eu du mal à monter à Cape Point à pied et faire la marche ensuite au vu du timing.

En haut du phare c’est un peu blindé de monde, il y a pas mal de vent car on est assez haut et surtout sur 3 des 4 points cardinaux, il y a plus de 5 000 km d’océan, donc autant dire que les vents ont le temps de forcir avant d’arriver au Cap.

On croit distinguer également la démarcation entre l’océan atlantique et l’océan indien, mais comme on a aussi envie de voir ce qu’on veut bien voir, je n’y mettrai pas ma main à couper.

Toujours est-il qu’après être redescendu en téléphérique, il est 16h et qu’il est donc grand temps d’aller faire notre marche vers le Cap de Bonne Espérance. Petite marche bien sympa (1h30 entre cape Point et le cap de bonne espérance, c’est une promenade de santé) qui surplombe la plage de Dias, du nom de son découvreur, donc.

Sur le retour, alors que la nuit tombe on passe tout de même en surplomb de la plage de Noordhek qui aurait mérité un stop plus long.

Mais notre retard dans le planning aura quand même du bon, car il nous permettra de prendre la route de Chapmans Peak au moment du coucher du soleil. Cette dizaine de kilomètres de route taillée dans la roche était déjà impressionnante en tant que telle mais avec le coucher du soleil ce fut un moment encore plus magique.

Fin de soirée à Camps Bay, dans un restau choisi un peu au hasard, qui s’avèrera plutôt très bon. Après, difficile de s’attarder la nuit pour traînasser, les rues se vident vite et l’éclairage fait vite défaut. On a même fini par courir dans la nuit pour éviter de filer un énième bakchich aux gars qui rackettent les touristes de quelques rand pour avoir soi-disant gardé la voiture.

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