Dur dur ce matin. Entre le décalage horaire qui nous a fait nous réveiller vers 5h, et le fait qu’on se soit couché à plus de minuit, nous sommes décalqués, au point de se croire victimes d’hallucinations en arrivant dans le hall de l’hôte. Partout de grosses souris qui n’étaient pas là hier. Non, ca va, c’est juste le décor du jour du Bellagio qui a dû être changé dans la nuit. Rapides les lascars.
On a prévu une super surprise (enfin on espère que ca va lui faire plaisir) pour Noah en fin d‘après-midi. Mais pour cela, il faut être en forme et depuis le matin on n’en prend pas vraiment le chemin. Pour repartir du bon pied, rien de tel qu’un petit déjeuner au Buffet.
Vous : « Pourquoi pas. Et Vous l’avez pris où ?»
Nous : « Ben, Au buffet »
Vous : « oui ok vous avez pris un buffet mais vous l´avez pris où ? »
Nous « C’est au Buffet »
Vous : « Ah, je comprends, vous ne voulez pas le dire »
Les fans de la Vérité si je mens comprendrons mon délire. Désolé pour les autres.
On a donc été prendre le petit déjeuner au restaurant le Buffet du Bellagio, et vers la fin du repas, Noah demande à aller se coucher. il n’est même pas 10h du matin ! C’est tellement rare qu’on en profite et il se rendort assez rapidement pour .. près de 3h. Virginie somnole. Moi je suis incapable de dormir à ces heures là, donc je rattrape mon retard sur le blog.
Un peu avant 13h Noah est à nouveau d’attaque donc, comme la surprise n’est qu’à 14h30, on sort dans le coin pour voir l’hôtel Paris.
“Papa, c’est quoi la surprise ?”.
“Devine Noah”.
“Ca se mange ? “
“Non”.
“C’est sucré ou c’est salé ?”.
Bon il y a encore du boulot pour bien jouer à ce jeu…
En chemin, on rencontre “les copines de papa”, comme dira Noah. Un peu vulgaire les copines de papa quand même…
Noah, lui, quand il racole, ca donne plutôt ça. C’est plus classe quand même.
On rentre dans le casino Paris. Ils ont reconstitué des bâtiments, l’arc de triomphe, la Tour Eiffel, l’opéra, etc.. en miniature. Enfin, pas si miniature que cela, la Tour Eiffel fait la moitié de la vraie, et tout est à l’avenant.
On s’arrête manger une crèpe -plutôt bonne d’ailleurs -, puis c’est enfin l’heure de la surprise. Un van vient nous chercher, Noah ne sait toujours pas ce que c’est. On récupère quelques autres personnes à l’hôtel Excalibur, qui lui, a en toute simplicité reconstitué un château conte de fée. Ok pourquoi pas, Ca a du coûter quelques centaines de millions de dollars, mais c’est Vegas après tout.
Puis on quitte Vegas, direction Boulder city, à 30 min de là. Arrivés à l’aéroport de Boulder, Noah est content, il voit des petits avions.
Noah : « On va prendre l’avion ? »
Virginie : “Non Noah, encore mieux, tu vas prendre un hélicoptère”.
Noah : “Ben pourquoi ? “ (ca c’est normal il demande souvent pourquoi, ça déroute un peu au début, Quand on ne sait pas, mais en fait c’est pas négatif).
Moi : “Pour aller au Grand Canyon”.
Noah : “Je vais aller au Grand Canyon en hélicoptère ? C’est super ça” (son sourire illumine son visage)
Ah ben voila !!! Et dire qu’on a cru qu’on allait rater notre coup…
Il faut dire que Noah adore déjà naturellement tous les moyens de transport. Les hélicoptères, il adore et était resté scotché devant un au Groenland l’été dernier. J’avais voulu lui faire alors la surprise et booker un tour à l’époque, mais trop tard plus de place. Du coup on savait qu’il allait kiffer. D’ailleurs qui ne kiffe pas de prendre ce moyen de locomotion ?
Je commence à discuter avec le gars au comptoir d’accueil, car le placement en hélico est toujours dépendant du poids des occupants qu’il faut savamment répartir. Il y a 6 places dans l’hélico donc je redoute le plan où Noah se retrouve au milieu et ne voit rien du trajet. Je demande si on peut avoir au moins une place devant près du pilote. Noah fait du charme au gars. Il me dit qu’il va voir. 10 minutes après, il m’appelle, il a négocié qu’on soit tous les 3 à l’avant avec le pilote. Chouette (“chouette”, c’est ce que j’ai dit quand j’ai été admis à HEC, donc ca veut dire que je suis très content en fait là).
Le pilote est très sympa. Petit briefing d’avant match pendant que Noah trépigne à l’idée de monter dans l’hélico. Noah est très attentif aux préparatifs.
On met le gilet de sauvetage, on monte dans l’appareil, on se sangle, on met le casque. « Ben pourquoi ? ». Pour pouvoir se parler mon chou, ca fait du bruit l’hélico. En même temps avec l’hydroglisseur la semaine dernière, le bruit il connait. Impressionné mais pas intimidé, ses grands yeux observent l’habitacle et tous les cadrans sur le tableau de bord. Ses petits pieds pendouillent dans le vide, l’avant de l’hélico et le sol étant totalement transparents.
On décolle sous la musique de Fortunate Son de Creedence Clearwater qui avait été utilisée dans Good Morning Vietnam ; c’est un peu kitsch mais moi j’adore.
En tout cas le décollage ne perturbe Noah pour rien au monde alors que quand le pilote vire de bord, avec le fond transparent, On a quand même gentiment l’impression de faire un saut dans le vide. Lui, visiblement, ça l’éclate.
Assez rapidement on survole le barrage de Hoover, le lac Mead. Pendant ce temps, Noah découvre comment marche le micro. Chaque fois qu’il veut parler, il approche le micro de sa bouche. Puis quand il a fini, il éloigne légèrement le micro de sa bouche. Un vrai pro. trop mignon.
On est parti vers 16h pour pouvoir survoler le Grand Canyon au soleil couchant. Pendant cette demie-heure de route, on prend un peu d’altitude et il y a moins de choses à observer. Alors qu’on pourrait craindre une petite lassitude, Noah s’empare du téléphone de Virginie et se met à m’imiter à la perfection en train de prendre des photos.
D’ailleurs, pour être précis, il prend de vraies photos. Il a son petit air sérieux, le téléphone dans la main, puis quand il voit un truc qui a l’air de lui plaire, vise avec le téléphone, le tient en équilibre avec sa petite main, et de l’autre appuie sur le bouton pour prendre la photo. Puis repose toujours aussi sérieusement le téléphone sur ses genoux avant de recommencer un peu après. Il nous fait bien marrer.
On arrive dans le Grand Canyon, survolant la rivière Colorado, toute marron des rochers qu’elle charrie et qui creusent sans cesse le canyon. Le pilote nous annonce qu’il va couper la communication le temps de se poser. On a beau regarder, on ne voit pas bien ou il va le poser son hélico, puis en 3 virages serrés, il descend dans le canyon et l’on voit une toute petite plateforme en terre au-dessus d’un coude de la rivière. 30 secondes plus tard on est posé.
Noah sort comme une balle pour voir l’hélico, les cactus, puis commencer sa collection de roches et de trésors.
Là, difficile de dire si Virginie essaye de voir si ce Cactus serait miraculeusement devenu inoffensif ou si elle fait une énième photo pour son Instagram.
Le temps de se dégourdir les pattes, un petit verre nous attend juste avant le coucher de soleil. On se sert un petit champagne et on contemple le Grand Canyon d’en bas. Tout d’un coup Noah nous dit qu’il est vraiment pas bon ce jus de pomme. Il vient de siffler la moitié du verre de champagne de Virginie. Voilà, ça c’est fait. En même temps c’est la classe. 1er verre de champagne de sa vie… au Grand Canyon… à 4 ans. A mettre dans le Grand livre des premières fois.
Il est temps de repartir pour éviter un vol de nuit. En moins d’une minute, on a décollé, refait 2 virages serrés, et nous sommes extirpés du Canyon. On contemple le coucher de soleil sur le retour.
1er baptème d’hélicoptère pour notre petit Noah, et au Grand Canyon s’il vous plait. A mettre aussi dans le Grand Livre des Premières fois.
De retour à Vegas, on est bien rincé et en même temps Vegas, c‘est fait pour se vivre la nuit. On décide donc de dîner au Spago, un des 12 restaus du Bellagio, mais qui a la particularité de donner sur les fontaines.
Je fais un petit aparté pour ceux qui ne connaissent pas Vegas. Tout est bien sûr tourné vers le jeu, ça ce n’est pas un scoop. Dans l’ascenseur, tu n’as pas un bouton Lobby, ou 0, mais un bouton Casino”. Les enfants sont autorisés à traverser les casinos (en même temps impossible de faire autrement, mais interdit de s’arrêter en revanche). De même, rien ne donne sur l’extérieur pour que le joueur perde la notion du temps et ne sache plus si on est le jour ou la nuit. Donc un restau de casino en terrasse ce n’est pas si fréquent.
Le Spago, lui, coche cette case en plus d’être excellent. Faute de place au début notre table de donne pas en première intention sur les fontaines. Du coup Noah ne reste pas en place et se faufile devant les tables en premier rideau. Une petite intervention de ma part auprès du serveur et un coup de chance, et 10 minutes plus tard, nous voici réinstallés sur une table en premier rang. C’est magique. En plus du spectacle offert, se retrouver à quelques mètres des jets d’eau qui projètent de la flotte à plus de 100 mètres de haut avec le bruit de coups de canons à chaque fois que cela se produit s’est stupéfiant.
Et puis, jouer aux milles bornes devant les fontaines du Bellagio c’est classe quand même.
Allez, tout le monde au lit. Demain on part vers les grands parcs. Mais enfin, vous allez me dire, pas un spectacle ? Pas une visite de Vegas plus complète ? T’inquiète, on y repasse 2 jours sur le retour. Vegas n’a plus qu’à nous attendre. D’ailleurs, avec Virginie, on doit dire qu’on a été agréablement surpris par le peu qu’on a vu de la ville pour l’instant. Beaucoup la critiquent. Nous, on lui trouve un côté magique. Noah est du même avis d’ailleurs. “Ici, c’est toujours la fête”.
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