Malgré tout ce qui nous est déjà arrivé aujourd’hui, il n’est que 11h lorsqu’on quitte enfin Imagine Africa pour notre nouvelle destination, Khaya Manor lodge situé a à peine 30 minutes de voiture aux portes de Hodespruit, la petite ville par laquelle nous étions arrivés en avion.

On n’avait pas l’intention de faire de safari là-bas, mais plutôt de rayonner dans le coin 2 jours pour faire des activités : Un rescue center d’animaux, un survol en montgolfière et un tour en bateau sur la blyde river canyon.

Sur le chemin vers Khaya, on apprend que le vol en montgolfière de demain est annulé à cause du vent. Virginie n’est pas franchement déçue, elle avait très envie de poursuivre les safaris. Qu’à cela ne tienne, on troquera donc la montgolfière pour un nouveau safari à Khaya. Cela permettra de comparer avec Imagine Africa, d’autant que nous ne sommes pas dans la même réserve. Sur le chemin Noah voit son premier phacochère.

Khaya est assez différent de Imagine Africa. Plus structuré, plus hôtel. Il faut dire qu’on passe d’un lodge de 10 personnes ou l’on était que 2 familles lors de notre séjour, a plutôt 20. Bon c’est pas la chaîne non plus mais du coup chaque invité aura sa table pour dîner au lieu d’une table commune etc… En tout cas à peine arrivé qu’on en prend tout de suite plein les yeux. On surplombe la savane devant une piscine à débordement et en contrebas un point d‘eau avec girafes, phacochères et singes. C’est le roi lion. On chercherait presqu’autour où doit se faire la présence de Simba le jeune lion vu que tous les animaux sont là à attendre.

Sur le coup ça fait tellement tableau parfait qu’on a l’impression que ce sera tout le temps comme ça à ce point d’eau. Du coup on regarde mais distraitement tandis que le gars de la réception n’arrête pas de nous débiter des informations dont personnellement je me fiche un peu d’autant qu’il a plus l’air de m’expliquer que ce n’est pas si évident de faire un safari faute de dispo, et que ce n’est bien sûr pas du tout ce que j’ai envie d’entendre.

En tout cas, une fois parti et alors qu’on se pose pour grignoter un truc, les animaux aussi sont partis et c’est bien dommage car on ne reverra jamais plus une telle farandole d’animaux à cet endroit-là.

Pour cet après-midi, on part au Mohololo rescue center. C’est ici apparemment que bosse en stage la fille du couple d’Atlanta et dont ils n’ont cessé de nous vanter l’intérêt. Bon, alors, on y a été, mais l’avis reste mitigé. On est rentré chez les purs et durs du combat idéologique, et cela s’est senti tout de suite avec une petite vidéo remplie de photos d’animaux mutilés et ensanglantés et de commentaires sur les conditions horribles dans lesquelles ils ont fini au rescue center. Et au cas où on n’aurait pas compris, le speech se finissait par un rugissant « We are all Guilty ». 

En fait, ce n’est pas que c’est forcément faux, c’est juste que c’est à mon sens hors sujet. C’est un peu comme le paquet de clop avec une photo horrible d’un poumon noirci par la cigarette. Avec certain ça marche, mais nous on est plutôt dans la recherche de pédagogie bienveillante, ce qui conviendrait également plus aux nombreux enfants ici présents à mon avis.

bref, au final, on a vu entre autre des vautours (qui meurent de façon atroce empoisonnés par les éleveurs qui mettent du poison sur les carcasses d’animaux pour les décimer), des guépards (dont je ne me rappelle plus la raison pour laquelle ils sont là mais c’était horrible j’en suis sûr) et deux Honey Badger. Noah a scrupuleusement noté chaque animal sur une liste. Il en a écrit 14 bien consciencieusement sur sa feuille. Il a un peu fait ses devoirs de vacances sans s’en rendre compte comme cela.

Après, rien d’étonnant à la réflexion quand comme le faisait remarquer Virginie, l’emblème de ce rescue center est le ratel (Honey badger en anglais), une véritable abomination de la savane réputée pour être l’animal le plus agressif de la savane. Non mais sérieux, qui prend un emblème comme cela pour son centre de préservation !

Retour à notre lodge pour un dîner-rami. Non ce n’est pas une spécialité sud-aftricaine, c’est bien dîner en jouant au rami, le jeu de cartes.  Mais on ne désespère pas de réussir à faire faire à Noah un dîner un jour sans rien faire d’autre en parallèle.

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