Pour une nuit passée sous la tente, on se réveille finalement assez tard. Il est presque 8h30. On commence par un petit soin de l’oeil au bord de la rivière tout en délicatesse, puis petit déjeuner avec une myriade de fruits.
Plusieurs options s’offraient à nous pour retourner à Bukit Lawang après le bivouac. La première était de faire 4h de marche en forêt pour 30 minutes de descente de rivière en bouée mais avec plus de 400 mètres de dénivelé. La seconde qui revenait en gros à revenir par le même chemin que l’aller, et une troisième qui consistait à rester en tong et descendre la rivière pendant 2h.
On n’aurait pas été aussi gâtés sur les orangs outans hier, on aurait opté pour l’une des 2 premières options qui aurait permis probablement d’autres observations, mais l’œil de Noah n’est toujours pas top, donc la descente de rivière ne nous enthousiasme pas (c’est marrant lui c’était exactement cela qui lui faisait choisir la première option), et puis dans 36h on se lève à 3h du matin pour l’ascension du volcan Bromo. Bien que Noah soit hyper volontaire, on décide de le – nous – ménager. L’histoire nous donnera raison d’ailleurs puisque j’écris ce billet 2 jours plus tard.
On rentre donc par la rivière pour le plus grand bonheur de notre guide Panji qui clairement nous avait signifié que quoi qu’on choisisse, lui, rentrerait par la rivière car il était crevé. On ne verra en effet pas d’animaux sur le retour, et j’ai presque failli regretter la randonnée dans la jungle pour ma cheville car les 2 heures de marche en flip flap sur des cailloux glissants ont été particulièrement éprouvantes et nécessiter la plus grande attention.
Arrivés à Bukkit, on ne traîne pas trop car en fait on c’est 4h de route qui nous attend pour rentrer à Medan. De plus, on doit clairement faire un stop à la pharmacie pour l’œil de Noah car on n’a pas assez de médoc pour aller au bout du traitement. Pour couronner le tout, une des lentilles de l’iphone de Virginie s’est décollée et s’est fait la malle. Elle s’était déjà barrée en Sologne et on l’avait réparée, mais faut croire que l’humidité de la jungle amazonienne a eu raison de la réparation, donc il faut trouver une réparateur, sinon l’iphone va juste être foutu avec ce climat.
On arrive à Medan sous les coups de plus de 17h. Autant l’iphone se gère pas si mal. Pour 100 000 roupies, soit la bagatelle de 5€, on le lui répare, même si le zoom reste un peu flou.
En revanche, pour Noah, on enquille 3 pharmacies en faisant quasi chou blanc à chaque fois. Cet antibiotique spécifique, on savait qu’on aurait du mal à le trouver et en effet il semble introuvable en Indonésie, mais ne pas trouver non plus d’équivalent de sérum physiologique pour nettoyer l’œil dans une ville de 4,5 millions d’habitants…
A défait de l’œil, je me suis rabattu à la fin sur un vermifuge pour les sujets intestinaux de Noah qui nous ruine nos nuits depuis 3 jours. On verra bien.. En tout cas merci Chat GPT pour les traductions / propositions de médicaments auprès des Indonésiens.
Ce soir, Virginie met la dernière demie-goutte d’antibio. Il nous reste 8 doses de serum phy et un autre antibio qu’on avait dans la pharmacie si on ne trouve rien demain…
Arrivés à l’hôtel il nous reste un dernier sujet logistique, mais pas des moindres. Avec ne niveau d’humidité tout se retrouve déguelasse de transpiration et absolument aucune fringue ne sèche. On est au niveau de l’infection généralisée entre les pantalons, les serviettes, les shirts… A 18h on me dit que pas de laundry possible dans l’hôtel pour un départ à 7h demain matin. En pleurnichant j’obtiens finalement un service express qui va « un peu » abîmer le portefeuille – et nos fringues vu la façon dont ils les ont lavé – mais grandement sauver notre hygiène de voyage.
Voila, il est temps de quitter notre ami Panji. Noah qui a passé une grosse partie du séjour à passer des moments seuls avec lui – certes souvent parce que Panji lui prétait son tel pour voir des vidéos de foot, mais pas que-est triste de le quitter. Noah déjà déteste les au revoir par principe mais là il est inquiet car depuis ce matin Panji a demandé à Virginie de remplir sa fiche d’évaluation et Noah veut qu’on soit sympa dans la fiche. L’occasion d’un échange constructif durant lequel j’essaye de faire passer le message qu’on peut être gentil sans toutefois passer sous silence ses manquements parce que ce n’est pas lui rendre service non plus.
Au final, on dira très volontaire, très serviable, très agréable, mais français à améliorer.
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