On commence à prendre nos petites habitudes. On pourrait presque prendre goût au réveil à 5h30 pour le safari matinal.

Levé avec Virginie à 5h25, pour faire semblant d’être parfaitement réveillés lorsque Hendrick vient aux nouvelles pour savoir si on est bientôt prêts.

On habille Noah sous la couette tellement il fait froid dehors tandis qu’il fait moitié semblant de dormir moitié il pouffe de rire.. On finit par le sortir du lit en racontant une histoire le plus souvent avec Boubou le rhinocéros, son nouvel inséparable doudou que Virginie lui a dégotté à l’aéroport.

Puis on retrouve nos français pour se prendre un petit thé / chocolat chaud avant de se glisser dans la Jeep, bouillottes sur le ventre, emmitouflés dans les pilou-pilou avec juste les yeux et une partie du bout du nez pour Noah qui dépasse.

6h pétante, la jeep se met en route et on arpente la savane avec les premières lueurs du jour. Victor à l’avant à la recherche des traces qui vont nous conduire – peut-être – aux félins. Hendrick au volant. Noah pelotonné dans le pilou-pilou.

7h30 le soleil commence enfin à nous réchauffer et on quitte progressivement les pilou-pilous et Noah tape la discute avec les filles.

Vers 8h – 8h15 en fonction d’où la recherche d’animaux nous a amené, Hendrick nous dégotte un de ses super spot dont il a le secret pour une petite boisson chaude dans la savane et des petits gâteaux pour apaiser le ventre gargouillant de notre petit Gremlins.

Sur les coups de 9h – 9h30 » on retourne au lodge pour un vrai petit déjeuner, suivi généralement d’un temps calme voir d’une sieste.

Et donc ce matin, Noah est aux anges car on va d’abord voir fugacement une hyène au loin (on ne le sait pas encore mais ce sera la seule qu’on verra de tout le séjour), hyène qui sera éclipsée immédiatement par la découverte d’un rhinocéros blanc, qui sera ensuite éclipsée par la découverte de 2 lions en lune de miel. Que d’animation ce matin. Les lions on y reviendra, c’était top. La hyène, on ne l’a retrouvera jamais en revanche.

Mais pour l’instant attardons nous sur les rhinocéros. C’est un peu le retour aux sources de Boubou (si vous avez suivi c’est son doudou Rhino).

Après le rhinocéros noir que nous avions aperçu la veille, place au rhinocéros blanc. Comment on les différencie ? Je sais, vous pensez que cela revient à poser la question de la couleur du cheval blanc d’Henri IV.

Sauf que là, la question est pertinente, car les rhinocéros blancs et noirs sont, comme leurs noms l’indique… de la même couleur. Et oui il fallait y penser.  Un peu de culture ne faisant jamais de mal, petit moyen pour les différencier.

Le rhinocéros noir a le nez pointu car il mange les feuilles des arbustes (plus pratique pour enfoncer sa tête dans les épineux puisque dans la savane en gros toute la végétation est épineuse).

Le rhinocéros blanc de ce matin, lui, a la tête plate car il broute uniquement de l’herbe.

Bon après puisqu’on est sur notre lancée culturelle, nos rhinocéros ici n’ont plus de cornes. La faute au braconnage. Pour éviter que ces derniers soient tués par les braconniers qui ne recherchent que leur corne, ici, on la leur coupe. Tuer le rhinocéros n’a dès lors plus le moindre intérêt commercial. La corne repousse tous les 2 ans environ, donc les rangers la recouperont dans 2 ans. Et que font-ils des cornes ? Apparemment elles sont stockées. Peut-être que le futur des braconniers à terme sera de braquer les coffres ou sont stockées les cornes. Enfin moi à leur place c’est ce que je ferai…

Pour rester dans la thématique des gros animaux gris, alors qu’on voyait depuis notre arrivée nos amis les hippopotames toujours planqués dans les eaux peu profondes des points d’eau, voici qu’on en voit un enfin sur la berge opposée de la rivière.

Pas si faciles à voir car ils sortent généralement plutôt la nuit pour aller brouter de l’herbe. Celui-ci est immense et lorsqu’on commence à l’observer aux jumelles, on comprend pourquoi celui-ci est dehors au soleil. Il est salement amoché. Apparemment il s’est battu avec un congénère et on en vient à espérer que c’est le perdant du combat sinon on imagine à peine dans quel état doit être l’autre. Il faut dire qu’avec une mâchoire d’1m30 d’envergure et vu la taille des dents, quand ça se bat, cela fait des dégâts. Il doit mieux cicatriser au soleil que immergé dans l’eau ou divers petits poissons viennent se nourrir sinon sur ses plaies et ralentir la guérison.

On restera là à l’observer une quinzaine de minutes en compagnie d’éléphants à quelques mètres de nous jusqu’à ce qu’il se décide à retourner dans l’eau. Sacré bestiau. On comprend mieux aussi pourquoi il n’y a pas de match avec un crocodile.

Et pour finir la journée, on tombe sur une troupe d’éléphants d’une quarantaine d’individus avec de nombreux petits observé par nos 2 lions en lune de miel à quelques dizaines de mètres de là. On a rapidement coupé le moteur, puis on les a laissé passer de part et d’autre de nous,  certains nous frôlant a à peine un mètre devant un Hendrick flegmatique.

A noter également durant l’apéro du soir, la première partie de football de Noah dans la savane où le ballon fut remplacé par… un caca d’éléphant. Bien sec heureusement, il arrivera à se faire des passes une bonne vingtaine de fois avec Victor puis moi avant que la balle n’explose en mille morceaux. Il reprendra alors une autre balle à proximité et renouvellera l’expérience jusqu’à ce qu’il découvre que quand la balle est trop fraîche…. Ben… ça donne pas le même résultat.

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