Si je dresse ce parallèle, c’est avant tout pour ceux qui suivent nos aventures et qui savent qu’à chaque fois, et quelques soit les efforts entrepris, voir une aurore boréale en Islande, en Finlande ou en Suède s’est presque toujours soldé pour nous par un fiasco retentissant.

Or de toutes mes lectures, j’étais arrivé à la conclusion qu’aux fameux 3 facteurs nécessaires à l’observation des aurores boréales (éruption solaire, ciel clair, pas de pollution lumineuse), l’observation d’une éruption impose elle la conjonction de 4 facteurs : activité volcanique, ciel clair, sens du vent, pollution aux gaz.

Vu notre chance avec les aurores boréales, je craignais un peu de réitérer un tel fiasco d’autant qu’hier les conditions étaient idéales. Ca me donnait un arrière-goût du gars qui voit un billet de 500€ par terre et qui par flemme se dit qu’il en ramassera plutôt un autre demain.

Ainsi, si un paramètre va de travers, tu randonnes 2h et cela peut donner ça…

Pas franchement reposés de notre nuit passée avec notre ver de terre ambulant, des rideaux inexistants au pays du soleil de minuit et des 2h de décalage horaire, cela à au moins le mérite de nous mettre sur le pont sans besoin de réveil dès 7h30.

Le soleil est au rendez-vous, Virginie est à l’heure, la météo prévoit toujours qu’entre 10h et 12h le vent est dans la bonne direction pour évacuer les émanations toxiques. On trouve tout de suite un endroit où petit déjeuner, se ravitailler en eau et grignotage pour la rando. Les voyants sont au vert. So far, so good.

Le programme a été millimétré.

1h de route pour atteindre le volcan, puis rando sur la route B pendant 3-4h pour voir les coulées de lave, déjeuner quelque part du côté de Grindavik, détente au Blue Lagoon (Noah ne parle que de cela depuis 4 jours), puis en fin d’après-midi, randonnée de 2-3h via la route C du volcan pour observer le cratère en éruption, avant de s’enquiller 2h de route pour note prochain hébergement.

A la réflexion, cela me fait un peu penser à la conduite d’un gros 4×4 dans les rues étroites d’un village de Sicile. Techniquement ça passe, mais de là à ce qu’on passe sans accrocher un peu sur les côtés… .

Et les anicroches commencent finalement plus vite que prévu. Alors qu’on fait la route inverse de la veille vers le volcan sur ce que Noah appelle désormais la route interminable parce qu’elle est trop rectiligne à son goût et qu’il déteste faire 2 fois le même chemin, je m’étonne de ne pas voir au loin la fumée du volcan comme la veille alors qu’il me semblait bien qu’on la voyait pourtant hier soir à cette distance.

A 9h15 première alerte avec la réactualisation de ma page « météo du volcan ». Au lieu d’avoir le discours de la veille sur les dangers des gaz, je lis : « Même s’il n’y a pas d’activité volcanique visible, les gaz restent toujours dangereux et vous devez consulter le site avant de prendre la route ». Damn it !!! On a raté notre chance à tous les coups hier. Je bous intérieurement. Le volcan, lui visiblement pas.

Toujours une vingtaine de véhicules au parking principal dont on sait maintenant qu’il conduit à feu la route A et toujours la route B, mais cette fois je vois une guide qui parle à des touristes. Elle confirme la mauvaise nouvelle. « Désolé vous ne verrez pas de lave. Il y a zéro activité aujourd’hui, mais vous pourrez toujours voir la coulée de lave durcie si vous marchez 30 min. »

On s’engage quand même sur le chemin bien dégoutés, et un peu plus loin, j’interpelle deux personnes qui reviennent du volcan. Ils y ont visiblement passé la nuit. Le volcan a été en super-activité depuis 24h et s’est totalement arrêté à 4h du matin. Je crois comprendre que lorsque le volcan se calme, il faut 12 à 17h pour que la lave remplisse à nouveau la chambre magmatique. Bref, cela dure suffisamment longtemps pour flinguer nos espoirs, mais ce n’est pas très clair – ou je ne veux pas comprendre.

Un moment on pense à inverser le programme et commencer par le Blue Lagoon et se faire en enfilade les 2 randos sur le volcan en fin de journée pour augmenter nos chances de le voir en éruption (on a n’a peur de rien), mais en checkant sur internet le Blue Lagoon est complet jusqu’à 14h (c’est le seul endroit d’Islande où il y a foule) et avec le peu qu’on a dormi, si on fait 6h de rando à partir de 15h, pas sûr que Noah suive.

Finalement dans le doute, on décide de « stick to the plan » et de faire la route B maintenant. Ca monte sec tout de suite mais Noah te gravit cela comme si c’était plat.  Après une première montée, on arrive à un plateau qui domine une première coulée de lave d’un noir étincelant et qui recouvre un ancien chemin (sûrement la route A). C’est assez impressionnant d’imaginer comment en quelques heures ou jour, la lave a sur plus de 300 mètres de large et de des kilomètres de long dévalé du volcan qu’on ne voit toujours pas et tout englouti sur son passage. Ca fume encore et même 30 mètres au-dessus de la coulée sur les parois de la montagne la mousse est roussie de la chaleur que la lave a dégagé en contre bas.

On reprend notre route pour atteindre un point un peu plus haut, puis on longe la coulée de lave à flanc de falaise jusqu’à déboucher sur un paysage dévasté encore fumant, le cône du cratère bien visible en face de nous. Sur des kilomètres à la ronde, on voit comment la lave s’est déversée du cratère, et, comme de l’eau, a épousé tous les interstices des vallées environnantes et suivi toutes les pentes, contournant les points haut en les transformant en ilots sur une mer de lave déchaînée.

Ok, même si rien n’est rougeoyant d’ici, c’est quand même très impressionnant et on se plait à rester une bonne demi-heure à contempler ce spectacle.

Sur le retour, Noah dévale comme à son accoutumée la piste en mode « skateboard » – comprendre en courant et en me tirant par le bras -. Sauf que sur des zones volcaniques, c’est vite sportif. Bonne nouvelle, mon genou mis à rude épreuve en courant dans cette descente sur un sol aussi dur et inégal a l’air de tenir.

Après une tentative avortée de restau sur le port à Grindavik où Noah n’aurait clairement rien mangé, on joue placé et on va au Blue Lagoon. Il fait un temps radieux. Comme Noah piaffe à l’idée d’aller dans le bain chaud en mode hyène qui nous tourne autour pendant qu’on essaye d’avaler un morceau, on finit par se diriger vers les vestiaires pour 1h30 de baignade. Eau à 38 degrés, température extérieure 24. Endroit préféré de Noah : une petite grotte où l’on se raconte à tour de rôle des histoires, de préférence en sirotant une limonade. Perso je préfère quand il fait 10 degrés dehors pour le contraste eau chaude / eau froide. Mais 24 degrés et soleil radieux en Islande, ce n’est pas tous les jours que cela arrive.

Vers 16h00 on quitte le Blue Lagoon direction à nouveau le volcan qui s’obstine à ne pas fumer. Le « bain chaud » a eu raison de Noah. On n’a pas quitté le parking qu’il roupille déjà. Le volcan étant à 20 min du Blue Lagoon, on arrive sur l’aire de départ de la route C et Noah dort toujours. Vu la marche qui nous attend, on décide de le laisser dormir un peu.

En attendant dehors, dans une aire de départ quasi vide, on voit néanmoins revenir un guide avec un groupe de 7-8 personnes vers leur SuperJeep. J’interroge le gars qui me confirme qu’ils n’ont rien vu en haut, mais qu’il commençait à y avoir un peu d’activité. Peut-être dans 3 à 4h si on a de la chance. Il est 16h30, donc a priori rien avant 19h30 et encore, si on a de la chance. 2h pour monter au volcan, 2h pour redescendre, puis 2h de route pour rejoindre notre hébergement du soir. C’est mal barré.

Mais comme dirait les supporters de l’équipe de France, « qui ne saute pas n’est pas français », donc on décide de ne pas se laisser abattre malgré la poisse qui nous suit depuis ce matin, et pour mettre les chances de notre côté, on laisse dormir Noah (vu le programme potentiel autant qu’il recharge les batteries) et on décide de « tuer le temps » en allant à un point de vue qui était mentionné sur la route à quelques kilomètres de là et qui semblait partait vers la mer.

Quelle excellente idée. Une fois quitté la route, celle-ci se transforme en piste, qui devient rapidement une zone de caillassse qui ne tarde pas à réveiller Noah vu qu’on est secoué comme dans une machine à laver dans le 4×4.

1 km plus loin, ca se gâte. Sans crier gare on se retrouve dans une piste totalement ensablée. La voiture chasse de part et d’autre, pas âme qui vive. Pas de bas côté facile à négocier pour faire demi-tour. Le GPS annonce qu’on n’est qu’à mi-chemin de la piste. Noah adore. Nous, ça nous rappelle l’épisode au brésil d’ensablement du buggy sauf qu’on est tout seul cette fois.

Allez titine, c’est le moment de nous montrer ce que tu as dans le ventre. A un moment le sable s’épaissit et dans un virage on est à deux doigts de s’ensabler pour de bon. Virginie notre pilote en chef se rappelle à ses grandes heures de sa 205 Champion avec le damier sur le capot et nous sort de ce pétrin.

On fait 300 mètres de plus puis on sent une mini-ouverture pour pouvoir faire demi-tour. Va savoir pourquoi, je vais à pied voir si la piste ne s’améliore pas un peu après la montée suivante, et il me semble que c’est le cas.

Virginie semble vouloir vaincre le mauvais sort de notre journée et n’a pas envie de rebrousser chemin sans voir où cela va nous mener. On repart donc sous les vivas de Noah et dans la pente suivante, on se retrouve encore plus dans la galère. Le chemin s’est largement empiré, la voiture part en patinage complet et en plus la piste n’est même pas droite et on enchaîne les virages plus susceptibles de nous planter dans le sable les uns que les autres. Plus aucun endroit pour faire demi-tour. En même temps si on s’arrête, je pense que sans l’inertie de la voiture, jamais on repart dans tout ce sable.

On sert tous les fesses et on finit miraculeusement par arriver au bout de chemin. Et là, pour nous récompenser de tant d‘effort…. Il n’y a rien.  A part un vieux cormoran que Virginie aperçoit à 50 mètres, c’est le désert sidéral. On ne le prendra même pas en photo tellement on est stressé à l’idée de repartir. Le gars qui a mis un panneau « point de vue » à l’embranchement de la route 1 à 6 km de là a du bien se bidonner. La malédiction de la journée continue, car il va falloir désormais faire le chemin inverse.

En compulsant le mode d’emploi de la voiture pendant que Virginie observe le volatile, je finis par trouver comment enclencher le mode 4×4. On repart et Virginie, toujours d’une main de maître nous sort de là on ne sait toujours pas trop comment, et on retrouve enfin la route principale.

Voyons le bon côté des choses. Noah a dormi un peu, la voiture est toujours intacte, et on a perdu 1h30 dans l’histoire ce qui d’un point de vue volcanique était l’objectif de cette escapade non programmée.

18h, retour à l’aire de la route C, toujours pas une once de fumée volcanique à l’horizon, mais Noah est en forme. Comme on n’est pas si pressé que cela d’arriver en haut du volcan pour ne rien voir, on fait un léger détour vers Natthagi qui est la zone qui surplombe la fin de la dernière coulée de lave.

Noah s’élance avec enthousiasme en contrebas pour marcher sur la lave. Elle est encore chaude, voir très chaude par endroit. On voit parfaitement les dessins de la lave visqueuse qui s’est progressivement arrêtée en fonction de la topographie des lieux.

On reprend ensuite notre route pour gravir le flanc est de la coulée de lave. C’est immédiatement très abrupte, et notre Noah part en tête, met gentiment 50 m dans la vue à Virginie, puis d’autres randonneurs, le tout dans un flot ininterrompu de paroles sur une histoire totalement loufoque de volcans tous plus gros les uns que les autres qui explosent.


La version longue de cette vidéo, c’est par ici

Moi, trop content qu’il ne rechigne pas à monter là où tout le monde tire la langue, je l’encourage dans son histoire. Avec Noah c’est toujours pareil, tant qu’il parle ou que tu lui racontes un truc, il avance comme un lapin Duracell. Du coup, la monté d’1h30 est avalée en 1h et nous voilà après avoir longé une longue crête, juste en face du cratère du volcan.

On est exactement de l’autre côté de ce matin. On est d’ailleurs techniquement un peu plus loin du cratère mais cette fois on le surplombe et surtout celui-ci semble en partie ouvert de notre côté, là où la lave n’a cessé de se déverser depuis des mois.

On comprend mieux pourquoi on nous disait que la route C permettait de voir les éruptions contrairement à la route B pourtant plus proche.

Voilà, il est 19h, et si Paris s’éveille, notre volcan lui est encore bien assoupi. On voit des volutes de fumées devant, mais qui, aux jumelles s’avèrent en fait être devant le cratère et pas dans le cratère à proprement parlé. Noah s’impatiente un peu…

19h30 toujours rien. De nombreuses personnes se sont disséminées le long de la crête et on voit que eux aussi au vu de l’heure et de l’inactivité apparente s’interrogent sur la pertinence de rester ou non. Nous pareil, sauf qu’en plus Noah est maintenant monté sur ressort et tourne en rond ou pour être plus précis cours partout près de la falaise. J’ai fini par trouver un rocher plat (le problème avec les roches volcaniques c’est qu’elles sont toutes tranchantes et qu’elles sont à peu près aussi agréables que les chaises du restau l’Avenue, avenue Montaigne dont le patron m’avoua un jour que si ses chaises étaient légèrement inclinées, c’était pour qu’elle deviennent inconfortables après 1h et qu’elles poussent les gens à se barrer et à libérer les tables). J’avais donc réussi à allonger Noah contre moi, et on patientait plus ou moins tranquillement depuis 10 minutes. en regardant un hélicoptère s’approcher du cratère et déposer du matériel et des scientifiques à proximité du cratère.

Heureusement, c’est à ce moment-là que l’Allemagne vint à la rescousse. 2 allemands du genre les « blonds », se pointent avec le drone de compétition et tout le matériel photo professionnel qui va avec. Ils se postent juste devant moi, ce qui fait qu’on substitue au volcan placide deux culs Allemands. Je leur fais gentiment remarquer que s’ils se décalent de 10 mètres ce sera pareil pour eux et plus agréable pour moi. Ils obtempèrent avec un sourire, enfin, un sourire à l’allemande.

Puis je les entends discuter et dire que le volcan s’est bien arrêté à 4h du matin et que compte tenu de son cycle il devrait se réveiller 12 à 17h après. OK, 4h + 17h = 21h. Ca boucle avec la discussion de ce matin que j’avais à moitié capté.

S’ils ont raison, si on patiente encore 1h30 au plus tard, on devrait commencer à voir un truc. J’en parle à Virginie qui gentiment accepte l’idée de rester jusque-là pour voir. Ici et là, les gens font passer le temps. IL y en a même un qui prend un photo son saxophone devant le volcan !

10 minutes après, nos allemands envoient leur drone survoler le cratère qui est à un bon kilomètre à vol d’oiseau. Lorsque celui-ci revient, ils sont formels, ça commence à bouillonner la-dessous. C’est bon signe.

A partir de là, on va assister au réveil d’un géant. Petit à petit on va voir de la fumée sortir du cratère par intermittence, puis s’intensifier. Parallèlement des bruits sourds vont se faire entendre de plus en plus distinctement. Et en effet vers 21h, on voit la fumée sortant du cratère commencer à se tinter d’une teinte rosâtre, voir rougeâtre.

A partir de là, captivés par le spectacle, on met totalement de côté le fait que quand on décidera de partir on aura 1h30 de descente plus ou moins dans la nuit, puis 2h15 de route à faire pour aller dormir et qu’on n’est pas du tout équipé pour se geler dans la nuit Islandaise.

Le rythme s’intensifie et vers 21h30 on voit la première gerbe de lave exploser dans le volcan.  C’est magique. Le rythme et l’intensité de leur apparition ne vont cesser d’augmenter à partir de là. La nuit tombant en même temps, le contraste sera de plus en plus saisissant.

Vers 22h30 – cela fait quand même 3h qu’on est en haut – on est au spectacle. On joue avec Noah à compter le nombre de gerbes de lave qui sortent du cratère. C’est à la fois marrant et ça le garde dans une attitude positive malgré sa fatigue évidente vu le rythme imposé de la journée. En fait, il ne manque plus que les popcorns.

Mais à défaut de popcorn, ce sera un français qui, exaspéré par le fait que Noah parle un peu fort d’excitation à chaque fois qu’il voit de la lave, va se permettre un commentaire désagréable sur le fait qu’on devrait lui apprendre à se taire. Commentaire d’autant plus inexpliquable que tout le monde parle autour, surtout les enfants, et que c’est lui qui est venu il y a 15 minutes se coller à nous.

Le sang de Virginie ne fait qu’un tour en mode louve protectrice et renvoie dans les cordes l’abrutit finissant sa tirade à la manière de Cyrano de Bergerac par une pique « si vous aviez des enfants vous comprendriez ».Et à la fin, « Elle Touche ». La nana répond d’un air contrit que ce n’est pas une chose à dire car ce sont des choses personnelles. Oups, petit problème de couple ? En tout cas, Touché, coulé. Ils ne mouftent plus.

Noah me demande pourquoi maman vient de se disputer. Elle répond fort que ce sont des cons. A partir de là, Noah ne cesse de me demander en parlant toujours aussi fort « qu’est-ce qu’ils ont ces 2 cons ? ». Bon l’épisode est clos, on retourne au spectacle du volcan qui est bien plus passionnant.

Vers 22h45, on considère la mission du jour plutôt accomplie, et ce en dépit de tous les mauvais augures qui n’avaient cessé de se succéder cette journée. On se dit qu’en effet tout vient à point pour qui sait attendre. Quand on sait que Noah ne sait toujours pas rester assis 30 secondes à table, on peut lui tirer un coup de chapeau d’avoir tenu plus de 3h devant un volcan qui ne faisait pas grand-chose.

Maintenant il y a quelques mois, on aurait vu ça !!!

On repart d’où on est venu en ne cessant de se retourner pour voir le volcan finir de se réveiller. Certes on aurait pu rester 1h ou 2 de plus pour le voir peut-être se réveiller davantage et voir des coulées de lave sortir du cratère, mais ce n’est vraiment pas raisonnable pour Noah. Après être descendu dans la pénombre (merci el soleil de minuit), on est enfin de retour en un morceau à la voiture. Il est 23h30.

J’ai conduit sur le retour un peu en dormant je dois dire. Le volcan rougeoyait encore dans le rétroviseur à 50km de là et Virginie me reprenait systématiquement quand je mordais sur l’autre voie à regarder sans cesse dans le rétro.

1h40. On arrive à notre petite maison. Après 36h à peine en Islande, le ton est donné. On ne lâche rien.

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