Les préparatifs du départ ont été bon train, mais on a quand même mis 2 jours au final pour à peu près tout caler. Demain on aura juste tous les sacs à finaliser. Cela nous laisse donc cette merveilleuse journée printanière pour se faire une ultime rando dans le coin et se remplir les poumons d’air frais.

Direction Le Canyon of The Ancients, et sa ballade dans les « Red Rocks ». Noah est au taquet, avide d’user ses semelles de rando sur la terre rouge. 

Enfin, initialement, on devait partir le matin, mais pendant 2h j’ai échangé avec ma nouvelle copine du consulat de Los Angeles qui m’a demandé une ribambelle de documents pour nous faire une attestation senser nous faire franchir les barrages de police jusqu’à Biarritz. Documents qui avec la célérité de notre mystérieuse MLB et ma dextérité retrouvée sur Photoshop ont permis d’être réunis en un temps record, avant que notre copine du consulat finisse par m’expliquer toute penaude qu’elle ne peut pas faire d’attestation car elle bosse de chez elle (confinement à L.A oblige), qu’elle n’a pas d’imprimante et pas de signature électronique pour me faire une attestation. Pour couronner le tout, elle aurait bien fait appel au consul mais il n’y en a plus depuis des mois suite au départ du précédent, et comme la nouvelle nomination tarde à se faire…. 

Bref, les bras cassés de l’administration qui en France n’ont pas été foutus en 6 semaines de commander des masques ou de régler la pénurie de gants et gel désinfectant ont des homologues tout aussi bien désorganisés au consulat. La France au travail dans toute sa splendeur.

Mais pas de soucis me répond elle, pleine de bonne volonté, elle va me faire un mail que je pourrais produire aux autorités avec une photocopie de sa carte de visite. Banco, partons là-dessus, c’est toujours mieux que rien. Je ne savais pas à ce moment la que l’attestation serait rédigée en mode « diplomate », comprendre qu’à ne vouloir froisser personne et ne surtout pas vouloir avoir l’impression d’interférer avec les autorités de Police, le mail s’étalera en 30 lignes de circonvolutions pour dire que si on n’a pas de résidence principale, sans vouloir faire le travail de vérification de la police il serait peut-être opportun de nous laisser aller ailleurs mais sans vouloir les offenser bien sûr et laissant le tout à leur libre appréciation.

Du coup on ne part finalement que vers 11h30 et après 50 mètres en voiture on tombe sur Garry qui nous demande où on va. On explique, et il nous dit de nous attendre 5 minutes parce que justement il avait prévu d’aller dans la même direction et qu’il nous montrera le départ de la ballade et s’arrêtera en chemin nous montrer les zèbres. 

Où la la, j’ai du fatiguer un peu depuis 2 jours, j’ai cru comprendre qu’il voulait nous montrer des zèbres. J’ose même pas traduire à Virginie pour ne pas être ridicule et marmonne un vague truc en disant qu’on va les suivre.

Et en effet 10 minutes plus tard, Garry oblique sur la gauche vers un ranch et que voit-on pour le plus grand bonheur de Noah ? Deux zèbres qui surgissent au milieu de nulle part. Apparemment, on peut en acheter dans le Nevada comme si on allait acheter des cacahuètes et le voisin avait trouvé marrant d‘avoir des zèbres. Nous voila donc à contempler 2 zèbres au milieu du Colorado.

Ce petit intermède africain fait, on reprend la route vers Canyon of the Ancients. Garry nous laisse au parking dud ébat de la rando et nous indique vaguement le chemin – c’est-à-dire qu’on ne comprend rien – mais 3 panneaux plus tard et surtout 3 mails plus tard, Garry nous remet sur la bonne route. Il faut aller sur le Sand Canyon trail pendant 1 bonne heure jusqu’à une ruine Pueblo, puis revenir ensuite sur nos pas (le Sand canyon trail fait 6 miles aller sinon). 

Paysage encore très différent de ce qu’on a vu dans le coin jusque là. Des rochers rouges partout (« Red Rocks, fallait pas faire 10 ans d’étude pour s’en douter mais bon on a fait une emerald pool il y a 10 jours qui était marron). Un Noah hyper dynamique et positif qui joue au guide en partant devant nous. Quelques ruines de ci de la pour agrémenter la route et quelques randonneurs qu’on croise en s’évitant poliment.

Le clou du spectacle, une ruine encastrée dans un rocher en forme de fer à cheval. Très sympa.

Puis le retour en sens inverse et notre soirée au ranch avec un feu de camp à l’indien organisé par Garry et Youssef, tandis que Noah s’évertue à trainer une chaîne lourde comme lui à la manière d’un petit bagnard à travers tout le ranch pour creuser des sillons dans le sable pour son quad.

L’occasion à 2 jours du départ de mettre à mal nos bonnes résolutions de confinement puisqu’on fini par se retrouver autour du feu de camp avec les 3 familles qui séjournent ici comme nous . Quand je vous disais que l’humain est avant tout un animal sociable…

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