La journée commence tôt, mais bien. A 6h10 je descends à la réception et mon bagage a bien été livré. Le temps de re-répartir les sacs pour en laisser un à l’hôtel et d’en prendre un seul pour 3 pour notre séjour amazonien, on a même le temps de petit déjeuner avant de partir pour le Juma Lodge.

Le périple – parce qu’on parle bien là d’un périple – est le suivant.

  • 30 minutes de route pour traverser Manaus et atteindre le bord du Rio Negro.
  • De là, on prend un bateau pendant 30 minutes pour traverser le Rio Negro à l’endroit précis ou le rio negro et le rio Solimoes se rejoignent
  • A nouveau 1h de route de Vila do Cordeiro jusqu’à la rive du Rio Araça en 4×4
  • Puis 2h de bateau sur le rio Araça et le rio Juma pour atteindre le lodge.

Arrivée donc 4h plus tard vers midi si tout va bien. Pour donner une idée du désert civilisationnel dans lequel on se dirige, on perdra la signature GSM, GPS et internet à la seconde où on aura traversé le Rio Negro. Cela fait très longtemps qu’on ne s’est pas retrouvé sur une zone blanche pendant plus de 3h tout en se déplaçant à une moyenne de 50 kilomètres / heure.

Petits points marrants sur l’amazone vu qu’on va naviguer dessus.

  • Plus grand fleuve du monde.
  • Plus long fleuve avec ses 7 000 km partant du Pérou et traversant presque toute l’Amérique du sud.
  • Plus grand débit du monde. Il faut additionner les 6 autres plus grands fleuves de la planète pour égaler le débit de l’Amazone à son embouchure
  • Enfin, l’Amazone à lui tout seul représente 18% de l’apport d’eau douce fluvial des océans du monde (comprendre à part la pluie, 18% de l’eau douce qui se déverse en mer provient de l’Amazone lorsqu’on prend en compte toutes les mers et océans du monde)

Les plus attentifs auront pourtant remarqué que dans le périple du jour, je ne parle pas d’amazone. Pourquoi ? En fait le rio Solimoes est l’autre nom de l’Amazone à cet endroit ? c’est le bras le plus important qui provient du Pérou. Mais l’Amazone prend vraiment toute sa puissance ici, à Manaus, lorsque les eaux sombres du Rio négo (qui lui, vient de Colombie) se mêlent aux eaux claires du Solimoes.

Aussi lorsqu’on traverse l’Amazone à Manaus, on voit clairement la ligne de démarcation entre les eaux des 2 fleuves. Ceci tient à la fois à une grande différence de température, de vitesse de courant et de densité.

Le reste du parcours montre la difficulté de vivre dans ces lieux. L’amazone est tellement grand et tellement puissant avec ses crues, que sur près de 6 000 km, aucun pont n’a jamais pu être construit en Amérique du sud.

Aussi, pour l’approvisionnement des biens et marchandises, comme des hommes, tout se fait en traversée de bacs. On alternera ainsi tout le trajet de la matinée entre les zones de transit de marchandises, les petits ports, les routes en asphalte dans la jungle et les chemins de piste en sable ocre. Tout un programme, et pas des plus reposants d’autant que tu es assailli par la moiteur et la chaleur de la forêt amazonienne.

Arrivés au Juma lodge, belle surprise. Le lodge n’a rien à envier aux plus beaux lodges africains. On arrive par le fleuve et tout l’hôtel est perdu dans la jungle amazonienne. Le lodge est entièrement construit sur pilotis une dizaine de mètres au-dessus du fleuve et totalement intégré dans la végétation. Vue panoramique des différentes terrasses sur le fleuve. Même la piscine est top (c’est dire, je ne m’attarde que rarement sur ces détails). Tout en bois, c’est en fait une structure qui est posé dans le fleuve. Il y a juste sous la structure des filets pour empêcher piranhas et autres caïmans de s’inviter dans la piscine, mais sinon on est en eau libre. Détail marrant, des poissons assez petits rentrent parfois par les mailles du filets, puis grandissent et ne peuvent pas ressortir, donc on trouve des poissons dans la piscine de temps en temps. Après notre déjeuner on y passera une bonne heure et c’est vraiment chouette.

Sinon on est bien dans le concept  de ce qu’on souhaite développer en Sologne sur l’approche clients, avec une approche personnalisée all inclusive. En même temps, au milieu de rien, difficile de laisser les clients se démerder et leur proposer d’aller se balader tout seul, n’est-ce pas ?

Après notre premier briefing, direction notre lodge. Je ne dis trop rien pour ne pas gâcher la surprise, mais je sais que ça va être canon. Déjà parce que le lodge est topissime, mais aussi parce que quand j’avais vu le prix du séjour au brésil cela m’avait semblait faramineux, et renseignement pris auprès de Yannick, il m’avait dit qu’en fait c’était pas sa marge mais juste ce lodge où on ne reste que 4 nuits dans lequel il restait que leur lodge top luxe de 100m2 + terrasses panoramiques.

Nous sommes le lodge 16, et une fois n’est pas coutume, c’est le dernier et plus éloigné de tous. Après le dernier lodge, il faut compter encore 50 mètres de passerelles pour arriver chez nous. On a chronométré et mis la vidéo en accéléré. De la réception à notre lodge, si on ne traine pas en chemin pour observer le paysage, on met 7 minutes à pied. Quand je pense que ce soir on est parti de la réception en ayant oublié les clés, heureusement qu’on s’en est aperçu tout de suite, sinon on aurait mis 21 minutes en tout pour pouvoir rentrer dans notre lodge.

Pour le lodge lui-même, Noah vous le fait découvrir en vidéo. Baies vitrées à 360, 8 mètres de hauteur sous plafond, terrasse filante tout autour avec des hamacs, lits et douche extérieure, et énorme terrasse en avancée sur le fleuve… Comme dirait Noah, Ouahhhh !

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