Dans quelques heures, on quitte Ushuaia. Noah vient de choisi sa carte postale pour les copains de son école dans la tea house près de la maison. Il a choisi ses mots avec beaucoup d’application pour leur raconter ses aventures, alors on a taché de les retranscrire tels quels.

L’avion n’est que vers 15h, alors on trainasse un peu dans notre petite maison. En 4 jours, on a eu le temps de s’étaler, de prendre nos aises pour avoir l’impression d’être chez nous, plutôt qu’en permanence de passage chez les autres, alors forcément le rangement – qui plus est au cordeau pour répartir le poids des baggages tout en gérant notre sac mou intransportable nous prend un peu de temps.

C’est vrai qu’on ne vous a pas encore raconté notre fausse bonne idée – mais pouvions nous faire autrement – de gestion des sacs. Pour voyager, à défaut de léger, disons raisonnable, on lâche un sac à notre arrivée dans chaque pays. Ici, nos amis de Voyageurs du monde, même si on ne voyage pas par leur intermédiaire, ont accepté moyennant finance de nous garder un sac à notre arrivée à Buenos Aires il y a une dizaine de jours et de nous le redéposer à notre hôtel de Bueno Aires le 3 février. Jusque là, tout va bien.

Il nous reste donc 2 sacs que je qualifierai de “gros gabarit” et le problème du porte bébé pour les randos. Léger mais hyper encombrant, impossible de le mettre sur notre dos car on a déjà chacun un sac à dos, et très chiant à mettre seul en soute car il finit invariablement à cause de ses lanières à devoir être empaqueté dans un grand sas plastique et considéré ensuite comme encombrant, c’est à dire devant être déposé à l’autre bout de l’aéroport et récupéré en dernier à l’arrivée, là aussi dans un endroit improbable.

Pensant être plus malins que tout le monde, on avait donc acheté une housse, genre sac souple qui tient dans une poche quand on en n’a pas besoin, et qui a l’aéroport permettait de mettre le porte bébé dedans et d’en faire un “vrai sac” comme les autres. Oui mais voila. Vous connaissez tous la fameuse limite de 23 ou 28kg à ne pas dépasser pour votre baggage en soute, mais il existe une autre limite qu’on a découvert lors de notre premier vol, à savoir pas de sac en-dessous de 8kg. Pourquoi ? Pas assez lourd donc se bloque sur les tapis roulants. Du coup notre porte bébé faisant 3kg, on repartait à la case départ et il redevenait un encombrant de “3kg”. Arrrggghh.

D’où la seconde idée, d’y mettre des trucs lourds, genre nos chaussures ou la trousse à pharmacie pour revenir un peu en dessous de 10kg et redevenir un sac normal. Sauf, que si en effet ca marche pour l’aéroport, comme c’est une housse genre sac de marins, le fond n’est pas dur et les poids se répartissent horriblement mal, tu n’as pas de roulettes et la poignée, souple, elle aussi est minuscule et coupe les doigts. Donc dès que tu le soulèves, ca dégueule dans tous les sens et ca devient intransportable. 10kg En poids = 30 kg en ressenti. Donc avant chaque vol, pour résumEr, c’est la mierda car il faut encastrer du lourd dans le porte bébé et utiliser les lanières pour essayer d’en faire une masse homogène transportable, ce qu’on n’a pas réussi à faire à date.

Tout cela pour dire que ca nous occupe une partie de la matinée, et qu’on fini par être à la bourre pour le peu de choses qu’on avait à faire avant de partir : manger et refaire un plein d’essence. Il faut dire qu’on a presque 8h de trajet qui nous attend pour rallier Mendoza à partir d’Ushuaia donc avoir un petit truc dans le ventre ne serait pas mal.

Pour manger, on règle le problème assez vite de manière assez sympathique je dois dire. En face de là ou on dort, devant le glacier martial, il y a la tea house mais aussi un refuge. Le réfugio Martial pour ne pas le nommer. Une pizza dans ce cadre sympathique nous permet de partir juste à temps pour l’aéroport.

J’identifie une station service sur la route de l’aéroport. Sauf qu’arrivé là-bas, il y a un problème avec les pompes qui viennent de tomber en panne. Du monde partout qui attend, le pompiste qui dit que ca va reprendre mais il ne sait pas trop quand. Le temps qui défile. Après 10 min d’attente et aucun signe d’amélioration, on va rater l’avion, donc On repart en trombe à une autre station située près du port. Bref, en lâchant la voiture de loc un peu comme des voleurs on fini par arriver à la sécurité de l’aéroport pour se rendre compte qu’on a oublié de poster la carte postale de doudou.

Virginie minaude auprès de l’un des agent qui faisait les contrôles de sécurité et une flic à côté, plus sensible à la carte postale de Noah que l’autre agent au charme de Virginie, lui dit qu’elle va la ramener dans l’aéroport pour l’aider à poster la lettre et la faire revenir sans avoir à repasser toute la sécurité.

Voilà, on est enfin dans l’avion. 3h20 pour rallier Buenos Aires, 2h d’escale, puis à nouveau 1h45 de vol pour Mendoza à l’ouest de l’Argentine. SI tout va bien, on arrive là bas vers 22h45, sachant qu’à 23h l’agence de location de voiture ferme.

On ne savait pas à ce moment là, qu’on mettrait 45un minutes pour récupérer notre voiture avec un loueur tout aussi sympathique que me faisant penser à Mister Bean dans mon film culte Love Actually (un moment de honte est vite passé) lorsqu’il emballe le cadeau dans le grand magasin. Mais c’est une autre histoire.

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