Le marché d’Otavalo, c’est avant tout un marché de nourriture. Et quand tu le compares à nos marchés, tu rigoles.
Rien que pour les bananes, ils en ont une quinzaine de variétés différentes. Et pas comme nous où tu en as une un peu plus grande que l’autre ou un peu plus verte. Ici, il y en a que tu ne peux pas éplucher autrement qu’à la machette (elles finiront bouillies dans des soupes), d’autres sont rouges, vertes… Même José s’est trompé une fois de sorte et à dû la recracher tellement elle était immangeable en l’état. Et c’est à peu près pareil pour tous les fruits et légumes qu’on connait.
Tu as des courgettes où une seule suffit à faire manger une tribu de 10 personnes, et puis des fruits, graines et légumes que franchement on n’avait jamais vus et pourtant on a pas mal voyagé. Si tu veux emmerder José-Luis c’est facile, quand il te donne un truc à goûter, tu lui dis « ah oui, on dirait des kiwis, ou des letchees ».
Après être passés devant les étals de viandes où tu retrouves comme souvent les gens attablés pour manger des trucs qui sentent bon mais qu’à la vue tu sais que tu ne mangeras jamais (dont une nana qui mangeait carrément avec sa tête 20 cm en dessous d’une tête de cochon ouverte en deux en pleine chaleur), José Luis nous amène au marché plus touristique pour que Virginie trouve son Panama. Et quand il propose de nous retrouver devant son hôtel dans 15 minutes, les avis divergent. Virginie veut acheter tout le marché. Moi, je vois le plan où il va se faire la malle comme la veille à l’anniversaire de son pote, donc je suis plus réticent.
Au final, Virginie a acheté la moitié d’une boutique tenue par un colombien et un dominicain après une leçon magistrale de vente où vas-y que pendant que Virginie regarde une boucle d’oreille, il m’offre un bracelet (et oui mon premier de toute ma vie !), puis que pendant que son pote va chercher de la monnaie, il finit par refourguer d’autres bijoux si bien qu’à la fin la monnaie ne servait plus à grand-chose vu qu’on avait tout claqué. C’est simple. On aurait eu ce gars à la pub, le numérique aurait été rentable 2 ans plus tôt.
Et quand on a voulu retrouver Jose Luis, bis repetita. On a mis près d’une heure pour le retrouver. Mais une fois que tu as compris qu’en équateur ce n’est pas les horaires qui sont importants mais la qualité de l’accueil, difficile de t’agacer longtemps sur ces détails.
Sur la route qui doit nous emmener faire 4h de marche sur l’Imbabura à 4 609m, on s’arrête à un petit restau où on mangera, il faut le dire, comme des cochons et où on tombera une fois de plus sur des amis de José Luis, puis sur quelques membres de sa famille.
Bilan, on arrive à plus de 16h pour faire notre marche, qui se transforme donc en 2H de randonnée jusqu’à 4200m et nous laisse juste le temps d’avoir la voiture en vue quand la flotte et la nuit commencent à tomber.
et le retour de nuit en voiture est comme la veille, assez épique !
En fait cette journée sera assez typique de la semaine qu’on va vivre en équateur avec José. On ne respecte pas vraiment le programme à la lettre, mais au moins on se mélange à la population, on sort des sentiers battus, et le résultat est très cool. Merci José !
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