25 – 27 nov : Rotorua, Chaud devant

Pas trouvé mieux comme titre pour évoquer les geysers et autres manifestations volcaniques et géothermiques de la région. Il y a 3 spots entre Rotorua et le Parc Tongariro d’où l’on peut observer ces phénomènes toujours surprenant.

Comme on avait du temps, on a décidé de faire les 3 bien que nos nombreuses rencontres nous avaient plutôt conseillé d’en faire qu’un. Sans être des fans de géothermie, on peut maintenant vous affirmer qu’il faut tous les faire car ils n’ont rien à voir les uns avec les autres et ont chacun leur charme.

–  Wairakei, le premier qu’on a fait est en bordure de lac et il faut prendre un petit bateau pour atteindre 100m plus loin l’autre rive ou se trouve sur un condensé de quelques hectares à peine une très haute activité géothermique.
D’ailleurs de loin en arrivant, on avait vu une grande colonne de fumée s’échapper du parc. Dommage, comme le plus grand geyser du parc rentre en activité toutes les 2 ou 3 heures, on vient juste de le rater !

Mais c’est clairement pas le plus important dans le parc.  Chaudrons de boue, plateaux en silice et fontaines d’eau à 100 degrés avec la vue du lac en contrebas valent le détour.

Au fait, c’est bien beau tout ça, mais c’est qui Maggie ?

–  Wai-o-tapu Wonderland est le plus connu et surement le plus impressionnant en terme de variété d’activité géothermique des 3. Seule critique, son nom. Ca fait un peu Disneyworld, donc on s’attend à être accueilli par Mickey, mais Virginie fera sa ballade d’1h30 avec son prince charmant préféré (oui, c’est moi).

Même si le dernier lac était par sa couleur verte fluorescente le plus beau, c’est la « palette d’artiste » qui vaut le plus de s’y attarder. Sur une surface quasi plane d’environ 1 hectare on a toute une série de phénomènes géothermiques intéressant mais sur environ 1/3 de la surface, c’est un lac d’eau bouillant (“champagne pool” tiré des petites bulles de C02 qui s’échappent et font pétiller le lac) de 65m de profondeur qui fait “vivre” la zone.
Sa hauteur varie plusieurs fois au cours de la journée (ce qu’on a eu l’occasion d’observer) débordant très lentement sur le plateau créant des réactions chimiques en chaîne qui teintent de rouge et d’ocre la plaine au fur et à mesure que les eaux se mélangent.

Petit guide utile des couleurs rencontrées :

Vue d’ensemble de la palette d’artiste

Palette d’artiste : vue des berges du lac champagne

Comme ça c’est esthétique, mais si je vous dis que ça sent le souffre, comme les cheveux de virginie sont une vraie éponge…

Ne pas plonger : le joli vert fluo, c’est que c’est de l’arsenic ultra concentré !

–  Waimangu valley, comme son nom l’indique est certes dans une vallée, mais c’est surtout le seul système géothermal dont on peut dater précisément le début de sa formation, soit le 10 juin 1886 à l’occasion d’une violente éruption volcanique qui forma la série de cratères sur la ligne de faille qu’on peut ainsi suivre pendant les 2h de la marche.

Passé le  « southern crater », on débouche donc sur le « echo crater » qui après son éruption en 1971 a créé en son sein le lac « frying pan (poêle à frire en regard à sa forme) plus grand lac d’eau chaude du monde (55 degrés) avec une superficie de 38 000 m2.

Quelques centaines de mètres plus loin, le « inferno crater » dans lequel la hauteur du lac varie de plus de 8m de haut selon un rythme de 5 à 7 semaines, est alimenté par un gigantesque geyser situé sous le lac, profond de près de 30m.

Le débordement du lac dans les cycles hauts s’écoule ainsi via un canal qui rejoint la rivière d’eau à 50 degrés du Lac Frying pan, déversant de l’eau à plus de 80 degrès tuant alors toutes les algues qui, entre 2 cycles, auront réussi à pousser dans le lit de la rivière. En outre, les 2 cratères étant communiquant, quand l’inferno crater déborde, le débit du Frying pan lac alimentant la rivière diminue.

La marche suit ensuite la rivière permettant d’en voir l’impact sur la flore environnante et de voir les différentes alimentations de la rivière par d’autres sources chaudes jusqu’à des terrasses en silice actives.