Après 1h de repos (c’est comme ça qu’on dit en vacances quand on n’a rien au programme pendant 1 heure, c’est ça ?), direction les ibis rouge. J’ai fait des pieds et des mains pour nous trouver un bateau capable de nous y emmener et top, avec l’aide de la guide, on a pu caler cette sortie à la dernière minute.

Sauf que je fais chou blanc, ce qui est rare..  Alors qu’il a adoré leur donner à manger  il y a 4 ans au parc des oiseaux d’Igaçu lors d’une visite Backstage, et il qu’il en a revu avec plaisir au zoo de Labenne à côté de Biarritz il n’y a pas 10 jours de cela avec Zoé., ben là, il a pas envie d’y aller.

Il nous fait un boudin de tous les diables, et cela ne s’arrange pas lorsqu’il comprend qu’en plus on va y aller avec le même type de bateau super lent que celui qu’on a pris à midi pour aller à la paillotte, et qu’on va donc mettre 2 plombes pour atteindre la petite ile sur laquelle les ibis rouge rentrent dormir après avoir passé la journée à se nourrir de crabes sur le fleuve, il se plonge dans un mutisme total.

C’est surtout Virginie qui subit sa mauvaise humeur car elle est derrière avec lui dans le bateau, et que celui-ci est tellement instable, qu’une fois assis personne ne change de place ou n’a même l’idée de se se déplacer histoire de ne pas le faire chavirer.

C’est vrai que le bateau est lent, mais alors lent… En même temps son hélice fait la taille d’une boite de conserve. On va ainsi mettre plus d’une heure pour atteindre enfin l’ile en question. Maigre consolation, on n’est pas les seuls et à une exception près, tout le monde est logé à la même enseigne avec le même genre de bateau.

On jette l’ancre à 300 mètres au moins de l’ile dont on aperçoit au bout d’un moment 2 points rouges dans les arbres. Les ibis.

Bon ok, c’était peut-être une sortie foirée. Virginie le pense de plus en plus et moi aussi surtout que je comprends que les ibis vont arriver de l’autre côté et donc ne nous survolerons même pas. On est une dizaine de petits bateaux amarrés là, à attendre. Noah a le visage sombre. Le guide nous explique qu’on ne s’approche pas car chaque année, les ibis s’éloignent justement pour ne pas être embêtés par l’homme.

Bon heureusement, après 20 minutes d’attente, ça s’anime un peu. Des premiers ibis arrivent par 2 ou 3, des aigrettes viennent se poser sur le même arbre et Noah s’anime enfin quand je lui dit que ça ressemble à un match de foot. L’équipe des Ibis rouge contre les aigrettes blanches qui se disputent la primeur de l’arbre. Ibis plutôt en haut, aigrettes plutôt en bas.

Selon le bon vieux mécanisme qui a rendu les gens accrocs aux infos pendant le Covid en leur faisant compter le nombre de cas, de morts etc…, Noah se met à compter le nombre d’ibis contre le nombre d’aigrettes.

Et tout d’un coup, le nombre s’emballe. Les ibis continuent à affluer, parfois par grappe de 20 en formations en V. Une contre soirée d’Ibis s’organise sur un deuxième arbre, qui va devenir la colonie principale, forçant petit à petit les occupants du premier arbre à rejoindre les derniers arrivants (ils doivent être plus cool !). Mais les aigrettes veulent en être et se joignent à la fête.

Noah en a dénombré plus de 100 désormais, et même si on est toujours à 300 mètres, une constellation d’ibis parsèment désormais le vert vif des arbres. Ca y est on a récupéré Noah. Il passe un bon moment, et nous aussi désormais.

On reste ainsi jusqu’au coucher du soleil, puis vient le temps du – long – retour. On garde Noah dans le rythme positif avec la course aux escargots (c’est à dire toutes les embarcations). J’insiste pas trop, mais je crois que la aussi, on finira bon dernier.

Pas grave, le souvenir est bon et c’est un Noah tout guilleret qui s’en va dîner avec nous dans le restau gastro du coin, le Pininga. Plongé comme hier soir dans sa lecture, on passe du coup un dîner tranquille presqu’en amoureux… et sans ipad.

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