Si vous vous en souvenez, depuis qu’on est au Costa Rica, on a déjà été 2 fois au volcan Poas, à chaque fois pour tomber sous un déluge de flotte. Bref, on avait laissé tomber à chaque fois.
Aujourd’hui, c’est donc notre dernière chance. On décide de faire donc un énième détour d’une heure pour aller le taquiner une troisième fois. Idéalement, il aurait fallu partir vers 10h pour assurer nos arrières parce qu’il y a bien 5h de route pour l’atteindre, mais on n’avait tellement pas envie de partir, et on avait tellement envie de nos œufs bénédicte ce matin qui tardaient à venir, qu’au final on ne part que vers 10h30.
Ce sera donc une course contre la montre toute la journée sur des routes de qualité plus que discutable car on vient de se rendre compte que c’est dimanche, et dans nos souvenirs, le parc du Poas ferme plus tôt, soit à 15h, soit à 15h30. Et comme le GPS nous indique une arrivée au Poas à 14h49…non 14h52… non 14h51, on est hyper short.
Sur l’autoroute, une voiture arrêtée au milieu du chemin. Un paresseux traverse. On hallucine. Le gars s’est courageusement arrêté pour faire obstacle avec sa voiture et protéger l’animal. A la vitesse ou il va, il y en pour 5 bonnes minutes minimum, mais avec les griffes de l’animal, pas question vu sa taille de le prendre à bout de bras pour le déposer de l’autre côté de la route.
On continue. Avec zéro pause de rien du tout. Ni pipi, ni essence, ,ni eau, ni bouffe, on se rapproche de San José vers 14h35 pour tomber sur un mini embouteillage à cause d’un pont en construction. Nouvelle indication du GPS, 15h04. Si le Poas ferme à 15h, on est marron. D’autant plus bête qu’on aurait pu partir hyper tôt, on se lève tous les jours à 7h d’habitude.
Virginie conduit depuis presque 4h. A l’approche de la montée du Poas, on fait un switch de conducteur. Je vais bomber en seconde (faut pas oublier que notre moteur est un 4CV), doubler à la hussarde (ça se dit ?), mais c’est dimanche et sur la petite route de montagne, à part nous, tout le monde roule pépère à 10 à l’heure pour aller pique-niquer sur les flancs du volcan. Tout ça est d’autant plus rageant qu’il fait beau bordel (pardon).
Seule bonne nouvelle, on croise un panneau qui indique que le dimanche, la fermeture c’est 15h30. Mais A l’entrée du parc, il est 15h25.
3 voitures sont devant nous. La première parlemente longuement avec le gars à la guitoune, fini par passer mais uniquement pour faire immédiatement demie tour et rebrousser chemin vers la sortie.
C’est notre tour, le gars nous dit que le parc ferme dans 5 minutes, que les nuages arrivent. Qu’en haut, il faut marcher 800m et qu’il vaut mieux laisser tomber. En plus, si on passe la barrière c’est 15 dollars quoi qu’il arrive.
On lui explique qu’on repart demain pour la France et qu’on veut tenter notre chance. On paye, on bombe en voiture, on avale les 800m à moitié en courant et oh bonheur, on VOIT LE POAS presque totalement dégagé.
On dit presque, parce qu’il dégage tellement de fumée de son cratère, qu’une partie en est occultée, mais c’est normal. Au fond, un lac vert, probablement d’arsenic, qui fume de plus en plus.
On se dépêche de prendre quelques photos (tout type de zoom, réglages, etc… pour ne pas reproduire l’échec des photos de L’Irazu qu’on a toujours pas compris d’ailleurs).
Puis on voit un petit promontoire d’où on peut avoir une photo plus jolie. Au moment de la prendre, une moche me passe devant en me bousculant à moitié pour prendre une photo de toute sa famille (tous aussi moche qu’elle) en contrebas. J’hésite à l’envoyer chier mais comme avec le grand angle, ces cons sont tous sur ma photo, je la laisse faire.
Au moment de partir, elle a l’idée géniale de me regarder avec son air niais et de me demander si je veux bien les prendre tous en photos. Impossible de refuser, ça va être trop long. Le temps qu’elle descende de la plateforme, souris, et je prends la photo. Je lui tends l’appareil, ils regardent, me demandent d’en reprendre une autre avec le flash cette fois. Je suis à deux doigts de leur envoyer l’appareil au travers de la figure. Virginie pareil, mais comme ils nous remercient en souriant… mon dieu qu’ils sont moches…
Ca y’est le champs est enfin dégagé. J’arme l’objectif. Des nuages sont apparus en 2 minutes d’on ne sait d’où. Vous le croirez ou pas (si d’ailleurs j’ai la photo). Le volcan a intégralement disparu !!!!
Les nuages s’épaississent, c’est clair on ne le reverra plus. Le parc ferme…. On est maudit…
Enfin, on l’a quand même vu, il est magnifique. Merci le Costa rica !
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.