Ce matin, après une petite marche matinale sur la plage, première reprise « cahier de vacances » avec Noah depuis la fin des classes. Oh ça va, hein, il a eu 3 semaines de pauses complètes, on est cool quand même. Bonne nouvelle, Noah n’est pas trop rouillé en plus de l’avoir fait dans la bonne humeur.

C’est donc le cœur léger que nous partons ce matin en direction de Barra Grande, sur la côté du Nordeste quelques 200 km à l’ouest de notre position. On part avec Carol, notre guide, que Noah kiffe toujours autant.

On a un chauffeur en mode rallye et cela tombe bien car plus de la moitié du trajet se fera en 4×4 dans les dunes de sable. Ca décoiffe.

En quelques 30 minutes sur la plage à fond les ballons, on atteint l’embouchure de la rivière Guriu qu’on franchit rapidement à l’aide d’un petit bac. Il y en a 5 ou 6 qui opèrent sur une cinquantaine de mètres de large et les chauffeurs de quad, buggy, 4×4 se dirigent vers le libre ou celui qu’ils connaissent.

De l’autre côté, de la rivière, on décide de prendre une petite pirogue pour aller voir des hippocampes. J’avais lu plein de choses plutôt négatives sur l’expérience classées presqu’en attrape touristes. Mais bon, on est des amis des bêtes ou pas ? Et puis, on en n’a jamais vu dans leur milieu naturelle, alors attrape touriste ou pas on verra, mais on ne va pas passer à côté de l’occasion. Au pire, on aura perdu 1h et pris un ou deux coup de soleil car ce matin, ça tape fort.

On embarque donc à 8 dans une pirogue et on se dirige vers la mangrove. Apparemment, l’hippocampe ici vit entre les racines des mangroves. On a plutôt de la chance c’est marée basse, ils sont plus faciles à repérer apparemment.

Virginie et Noah deviennent assez rapidement la Dream Team de la pirogue. Je prends des pincettes car il y a eu débat sur qui a vu le premier, qui en a vu le plus…  Cela a failli tourner au pugilat entre les 2 intéressés. En tout cas, à eux deux, ce qui est sûr, c’est qu’Ils ont repéré les 5 hippocampes de notre petit tour, et largement avant le guide. A la fin, les autres dans l’embarcation (et je crois le guide aussi) attendaient juste que Noah les pointent du doigt.

Vous pensez sûrement de votre canapé que c’est simple, c’est ça ? Alors vous pouvez jouer avec les photos ci-dessous à “ou est Charlie”, sinon je vous explique la performance. Sur notre pirogue, en plein cagnard, il fait mille degrés à l’ombre. Il faut repérer un hippocampe qui mesure au max 10 cm (à mon avis c’est la première raison des mauvaises critiques. Les gens doivent penser que ça a la taille d’un cheval à tous les coups du coup forcément ils sont déçus). L’eau au pied de la mangrove est saumâtre, ce qui n’aide pas. L’hippocampe est non seulement exactement de la même couleur que les racines de la mangrove, mais il a réussi – merveille de la nature et sélection naturelle oblige- à développer exactement la même texture que les racines. Et pour couronner le tout, vous l’imaginez se tenant fièrement à la verticale comme dans les livres ? Et ben pas vraiment. Certes cela lui arrive mais quand il nage, il se met à l’horizontal ce qui le rend encore plus proche de la racine du palétuvier.  Du coup, pour les photos, ben nos 2 limiers ont fait comme ils ont pu. Moi j’étais relégué de l’autre côté de la pirogue donc je n’ai même pas pu participer au concours photo.

Bilan de l’expérience. Et bien, franchement on a bien aimé. Apparemment il fut un temps où ils les attrapaient dans une bouteille, les passaient dans le bateau aux touristes avant de les relâcher, mais tout ça c’est devenu interdit et c’est pas plus mal. Vous auriez envie 3 fois par jour de finir dans une bouteille avant d’être relâchés vous ?  Donc on ne les touche plus, on les observe comme on peut, et c’est très bien ainsi. On valide.

On reprend la route, et rapidement on se fait un petit stop bucolique dans une forêt de palétuviers pétrifiés (la mer s’est retirée ici avec le temps à plus de 500 mètres de là, et pour une raison que je n’ai pas élucidée, ils se sont davantage fossilisés que décomposés. Dans ce paysage de fin du monde, ils ont accroché des balançoires et autres agrès très photogéniques. Bon, nous c’était moyen parce que le matin c’est soleil en pleine figure, mais à d’autres moments de la journée c’est sûrement encore mieux.

On poursuit notre route cette fois dans les grandes dunes de sable. La conduite est coton. Les descentes sont impressionnantes. On a l’impression que la voiture bascule à plus de 45 degrés dans la pente – à se demander pourquoi elle ne se renverse pas comme un culbuto – puis à la manière d’un surf on glisse plus qu’on ne roule dans la pente jusqu’à finir par se rétablir avec un bon coup d’accélérateur pour ne pas se planter en bas dans le sable.

Les montées, moins impressionnantes, n’en semblent pas pour autant plus simples à première vue à négocier. Avec une épaisseur de sable non tassée importante en saison sèche, notre pilote joue de la vitesse et de coups de volants de droite et de gauche permanents pour ne pas s’enliser.

En haut d’une pente on découvre juste avant d’arriver à la laguna grande, une petite attraction rigolote davantage pour les locaux que pour les touristes d’ailleurs. Utilisant un autre de ces lagons d’eau douce enchâssé dans les dunes, ils ont installé un toboggan gigantesque de 40 mètres de haut environ te permettant de dévaler la dune tête la première allongé sur un surf. Tu te retrouves ainsi à surfer à pleine vitesse sur la lagune. Un but de foot en bois au milieu du lagon indique la distance à battre pour avoir droit à un tour gratuit. Marrant, mais on n’a pas osé essayer en fait.

Toutes ces petites péripéties nous emmènent gentiment vers la laguna grande sans qu’on ne voit trop le temps passer. ,

A la laguna grande, dans un cadre magnifique, ont poussé quelques paillottes pour se restaurer. Ca enlève certes un peu la magie du lagon immaculé, mais aussi ça te fait vivre la vie des brésiliens. Comme à chaque fois, tu as des hamacs, des tables et des chaises à ¾ immergés. Au bord e la lagune, tous les modes de transport pour arriver à la lagune se côtoient.

On a dénombré : Quad, 4×4, ânes, chevaux, motos. Juste pas de buggy pour une fois car les dunes sont trop difficiles à franchir ici en buggy.

La proposition de menu, à la paillotte Lucas est alléchante. Ils nous apportent les poissons et langoustines entières ; On choisit ce qu’on va manger ; on part se baigner ; et 40 minutes après, place à la dégustation.

Pas tant le temps de traîner que ça d’ailleurs, car Barra Grande est encore à près de 2h de route. Notre chauffeur repart en trombes, et d’ailleurs, un peu avant d‘atteindre le bac à Camocin pour traverser, on va littéralement décoller sur un passage de dunes. Noah à ce moment-là avait piqué du nez. Malgré le fait qu’on ait décollé de nos sièges de 40 bons centimètres… Noah ne s’est même pas réveillé.

La traversée en bac à Camocin fut là aussi très courte – on franchit à chaque fois juste l’embouchure de la rivière, mais pour retrouver sur l’autre rive ses fameux bateaux de pêche multicolores qu’on avait tant vu en buggy il y a 4 ans en allant vers Recife. Toujours aussi photogéniques.

Passé Camocin, le reste de la route a moins d’intérêt. On retrouve l’asphalte mais du coup c’est plus court. Arrivés à Barra Grande à 16h on aura le temps d’aller faire un plouf dans l’eau en contemplant les dizaines de kitesurfeur sur cette plage réputée pour cette pratique sportive. Noah se roulera tellement dans les vagues que lorsqu’il voudra aller ensuite à la piscine, on lui sortira 2 kg de sable de son maillot !

Comme chaque soir au brésil, le coucher de soleil se passe de commentaires. Magique !

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