Jacques Martin avait tout compris, « les enfants sont formidables ». Pour ceux qui ne se rappellent pas l’école des Fans ou qui étaient trop jeunes, sachez que cette expression venait systématiquement après une déclaration toute pleine de candeur d’un enfant qui crucifiait l’un, voir les 2 parents en public, du genre « et c’est qui le monsieur à côté de ta maman dans le public ? » « C’est le monsieur qui vient l’après-midi à la maison quand papa n’est pas là ».
Depuis déjà quelques jours, on visualisait bien le truc où Noah, avec sa tête d’ange, allait nous faire une catastrophe ou lâcher un truc qu’il ne fallait pas juste au moment ou on verrait les 2 mamies. On n’arrivait juste pas à savoir quoi.
Il faut situer le contexte. On sort de 6 semaines de tranquillité tous les 3, sans être jugé de personne, et où quel que soit les galères qu’on a rencontré tout a fini par se régler de manière positive, sans jamais râler, et en le prenant avec le sourire. Inutile de dire que comme on dit « Oui, mais ca, c’était avant ». On a aussi perdu l’habitude de la critique et du conseil quant à la façon d’élever notre progéniture, certes distillé avec toute la bienveillance du monde, mais garanti 100% inutile et irritant.
Nous, on voit dans Noah depuis le début de notre voyage, un petit bonhomme qui est capable de faire 20km pendant 3 jours de suite, de faire du snorkeling au milieu des requins, de faire 1 000 km en voiture par 40 degrés dans le Cuyo, de rigoler quand on crève un pneu la nuit ou quand on s’enlise en buggy et qui vit avec enthousiasme un programme qui lui fait parcourir depuis maintenant 42 jours, une moyenne de 840 km par jour en se portant comme un charme. Alors s’il ne se tient pas super à table et si parfois il dit pas bonjour à la dame, on se dit que c’est un moindre mal et on s’en accommode.
Mais on sait très bien que dans quelques heures, au moindre pet de travers, nos 2 mamies vont s’engouffrer dans la brèche et commencer à nous expliquer qu’on sollicite trop cet enfant et qu’on devrait prendre notre temps, que c’était dangereux et qu’on n’était pas raisonnable, qu’il devrait manger différemment et se coucher plus tôt, et qu’elles, ne tolèreraient pas qu’il se lève de table ou qu’il n’écoute pas ce qu’on lui dit.
On est donc là, à attendre avec inquiétude ce qui sera le déclencheur. Et ceci est en tant que tel est révélateur de ô combien on est déconnecté de la vie réelle, car depuis quand ont-elles besoin d’un pet de travers pour nous faire la morale ? Vous nous trouvez injustes ? Comme on dit, qui aime bien châtie bien. Et ca vaut dans les 2 sens.
A 15h, soit 1 heure avant de rejoindre les mamies dans l’appart hôtel, on le tient notre pet de travers. Noah, qui n’a pas eu le moindre micro sujet de santé de rien du tout depuis 6 semaines, même pas un petit trouble digestif malgré les changements répétés d’alimentation, va spécifiquement choisir ce 21 février pour tomber malade, vomir 3 fois de suite dans tous l’appartement à partir de 20h et se plaindre de mal de tête terrible, etc…
Pour vous donner une idée, Noah depuis sa naissance n’a vomi avant ce 21 février que 2 fois dans sa vie (toujours sur moi, comme cette fois-ci d’ailleurs. Je crie à l’injustice).
Du coup très vite c’est la consternation et les « Et tu crois pas qu’il faudrait appeler un médecin ? Et si c’était une méningite… ».
On se regarde avec Virginie, même pas étonnés, tellement on était sûr que Noah allait nous faire un truc de ce genre pour les retrouvailles.
Heureusement le décalage horaire pousse tout le monde à se coucher tôt, le lendemain matin, il se porte à nouveau comme un charme. On n’aura donc droit, sur ce sujet, qu’à 12h de remarques sur ce qu’il peut ou non manger après avoir vomi.
Les enfants sont formidables….
1 Commentaire
coco
Hey pas grave tout ça…. restez zen 😉 et bonjour à Michèle
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