Nous venons d’arriver en Floride, plus précisément à Miami. Il est 8h30, on est à la douane.
On a briefé Noah sur le fait qu’ici, à la douane, on ne rigole pas, et qu’il est donc prié de ne pas faire le sketch des derniers passages à la douane ou généralement il refuse ostensiblement la prise de photo. Du coup on arrive, devant le douanier, le gars, sympa, parle français. Réponse de Noah : « J’aime pas les policiers ». C’est dommage, il ne parlait pas français le douanier, ca passait tranquille. Je me lance donc dans une longue logorrhée inspirée de mes brèves rencontres avec BHL il y a 10 ans sur l’art de parler longtemps pour ne rien dire. « tu vois Noah, les policiers c’est bien parce que ca permet de ne faire rentrer que les gens gentils sur le territoire et après on est tranquille. Alors c’est normal qu’ils nous pose toutes les questions pour vérifier que tu es bien un gentil garçon. Tu comprends ? ». « Oui, j’aime pas la police ».
9h, on se dirige pour récupérer notre voiture de location. Les US, pour nous autres européens, c’est avant tout le pays du gigantisme. Tu prends un métro aérien pour arriver dans un hall dédié exclusivement aux loueurs de voiture. Nous, on est Gold chez Hertz, et je peux vous dire que récupérer sa voiture dans ces conditions c’est une expérience qui n’a rien à voir avec l’expérience Hertz du Lavandou. D’abord tu as déjà reçu 3 mails pour te dire que tu es magnifique, que ta voiture t’attends que la plaque d’immatriculation est celle-ci et comment tu dois rejoindre l’agence Hertz. Ensuite, tu arrives dans un hall qui t’es dédié qui doit faire 300m2. Tapis rouge avec de part et d’autre les voitures que tu peux prendre si tu veux upgrader ta location. Du hummer à la Porsche. Au Lavandou, après avoir attendu 1h parce qu’ils ne te trouvent pas et que l’imprimante est en panne, si tu es upgradé, tu as une Peugeot 406. Puis tu arrives devant un énorme tableau digital sur lequel il y a ton nom. Monsieur Frédéric BARTOLI, Place 823. Tu t’attendrais presqu’à avoir des pompom girls qui scandent ton nom.
Ensuite, tu te diriges à ta place directement et là Virginie fait un infarctus. Notre voiture est une GMC 7 places. Un monstre. Un format de voiture de cette taille n’existe même pas en France. Passé la surprise de se demander comment on va conduire ça, on a besoin du marche pied pour atteindre la portière. Les clés sont posées sur le tableau de bord. Le siège auto, déjà installé sur la banquette arrière.
Je vais quand même faire un tour à l’agence pour demander à inscrire Virginie comme second conducteur. Réponse : « c’est votre femme ? » Je préfère répondre oui plutôt que d’expliquer qu’on est Pacsé mais que c’est tout pareil. « Dans ce cas pas la peine de la déclarer c’est inclus dans le prix ». Quand je pense qu’en Argentine, on est resté ¾ d’heure pour rentrer nos 2 permis et qu’en France , s’ils pouvaient ils te ferait payer en plus dès le premier conducteur…
On prend donc la voiture-camion. Virginie mets 5 minutes pour faire la manoeuvre pour sortir de la place (je ne lui jèterai pas la pierre c’est vrai que toute personne qui utilise un tank pour la première fois s’y reprend à plusieurs fois). Puis on arrive à la sortie du parking, on donne notre permis et nous voila dehors 30s plus tard.
On prend la route pour notre appart’hôtel. Le gigantisme est partout, les véhicules sont tous démesurés. ce qui fait que le notre est certes grand, mais il y en a toujours un qui en a un plus gros – la rançon des villes nouvelles aux grandes artères et au pétrole pas cher -. Et quand les voitures ne sont pas démesurées par la taille, c’est parce que ce sont des Maserati et des Ferrari aux couleurs criardes. Autre forme de démesure.
Après une bonne galère pour récupérer les clés de l’appart et la confirmation qu’avant 16h on n’est pas les bienvenus (ce qui n’est pas idéal car le temps est un peu pluvieux, qu’on sort de 17h de transports, qu’on a pris 3 avions et que Noah est crevé), on fait route un peu au hasard vers South beach. Déjeuner à l’hôtel Cardozo en terrasse. Lieu emblématique permettant de profiter de l’ambiance de la rue à défaut d’être bon, puis Virginie part se faire épiler (c’est une longue histoire mais lors de notre dernier tour du monde on faisait des billets sur ce sujet de recherche d’institut épilation, donc je perdure la tradition en mentionnant l’épisode).
Pendant ce temps on part se balader entre mecs, c’est-à-dire que je laisse un Noah, pourtant déjà sur les rotules, faire de la balançoire dans un parc, puis l’emmène à la plage, puis on part en quète de trésor avant que son état commence à empirer et qu’on s’allonge sur l’herbe sous un cocotier en attendant que madame finisse de se faire belle.
Le temps ensuite de rentrer à l’appart et c’est un Noah endormi qui est présenté aux mamies qui étaient arrivées juste avant nous et avaient déjà commencé à râler. C’est quand même sympa les retrouvailles. Elles ont fait bon voyage. Noah est hors service mais quand il se réveille, et avant qu’il ne vomisse partout, on se retrouve tous en famille.
Le lendemain matin, Noah étant remis de la veille, il se fait une partie de lancé de doudou avec mamie mimi.
Jennifer, OIiver et Zoé doivent arriver vers 11h de Toronto, on part bruncher près de Miami beach au YardBird. Bonne ambiance, produits frais, très bon.
Le temps de finir de petit déjeuner et il est l’heure de partir pour retrouver la sœurette. Sur la route, on profite du gigantisme américain, toujours. Grandes voitures, mais aussi, tout à profusion. En Europe quand tu vois un bateau de croisière tu siffles d’admiration. Ici, il y en a 6 en enfilade.
On s’est donné rendez-vous dans un supermarché « bio » pas très loin de l’aéroport pour faire des courses avant de partir pour les keys prendre possession de notre maison pour 4 nuits.
Samedi oblige et mini salon nautique sur Islamodora, notre temps de route s’allonge à près de 3h. On fait donc une pause dans un café en bord de plage très sympa, Marker 88, sur Key Largo. Noah tombe né à né avec un gros lézard de la taille d’un iguane. On arrive finalement à 18h sur notre maison au bord de l’eau.
Journée de transition, mais qui nous a permis de tous nous retrouver et de prendre la température des « keys », notamment cette fameuse highway 1 qui relie les keys entres elles sur près de 150km.
Noah et Zoé s’entendent super bien. Noah joue au « grand frère » en nous expliquant que là elle est petite mais qu’elle est entrain de grandir. Jennifer lit l’histoire de la p’tite poule que mamie mimi lui avait trouvé et qu’il adore.
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