On quitte ce matin Saint Pierre, pour des horizons plus cléments nous espérons, car depuis cette nuit le vent a très fortement forci. Its Mistral « perdant » in La réunion ! A priori en remontant, à partir de Saint-leu, cela devrait se calmer.

J’en profite pour faire un petit cours de climatologie vulgarisé pour les nuls. Comme dans presque toutes les iles du monde, dès qu’il y a des montagnes au milieu, d’un côté c’est plus humide et plus venteux, de l’autre, plus calme et plus sec. La faute aux vents dominants. Ici, qui viennent du sud – sud est. Dès qu’on passe la « pointe » de Saint Leu, ça se calme. Enfin, ça c’est la théorie.

Direction donc la plage d’Etang salé sur le chemin qui va nous ramener à Saint gilles. On aura ainsi bouclé notre tour de l’ile.

Juste avant Etang salé, on fait un stop dans une boulangerie tellement appétissante qu’on a tout dévalisé (brioche au géranium, torsade, machin plein de crème, pains au chocolats etc…). Notre sac bien rempli, direction la plage noire d’Etang salé – vide pour l’occasion car les cours ont repris à la réunion depuis lundi. On se pose sur la plage, tandis que Noah part jouer dans le sable, délaissant notre festin. Ah, lui et la nourriture… On dit que les chiens ne font pas des chats. Dans le cas présent, je ne sais pas…

On poursuit gentiment notre chemin vers Saint Gilles avec un nouveau stop, cette fois-ci au centre de réhabilitation de tortuse à Saint-Leu, Le centre Kelonia. J’ai envie de dire qu’ils sont tous un peu pareil dans le monde, mais c’est toujours un moment paisible passé la partie sensibilisation au plastique dans les océans et la mutilation des tortues qui te coupe un peu l’appétit. Heureusement qu’on s’est rempli la panse juste avant.

On pousse ensuite jusqu’à La saline, à 700 mètres de là où on va dormir les 5 prochaines nuits. Et oui, voui avez bien entendu, 5 nuits de suite au même endroit !  Jamais fait en 10 ans de voyage je crois à part quand on a été bloqué à cause du Covid. C’est dire comme on a besoin de souffler.

Restau de plage Planch’Alize, trouvé un peu au hasard et qui s’avère faire très bien le job. Le passage de Saint Leu n’a visiblement rien changé au temps. Faudra que je revois mon cours de climatologie donc.. On a un vent à décorner les bœufs ce qui n’empêche pas Noah de se lancer dans un énième circuit de quad avec le nouveau qu’on lui a offert hier.

Cela le fait aussi patienter car depuis ce matin il ne rêve que de faire du snorkeling et vu le vent et la peau qu’il a sur les os, il est évident qu’il va geler en 5 minutes chrono si on suit vraiment son idée de départ. D’ailleurs il n’y a presque personne dans l’eau, à part 2 péquins masqués, ce que me fera remarquer Noah pour justifier qu’on aille quand même voir les poissons. Lui voit qu’il y en a quand même deux, nous qu’il n’y en a que deux. Le verre à moitié vide ou à moitié plein. Pas étonnant que personne ne se comprenne sur cette planète.

 Notre maison à La Saline est top. Accès direct à la plage, direct les pieds dans l’eau. Plein de belles zones extérieures pour manger, flâner dans le hamac, et on a hâte d’aller essayer le lit 2 places dans l’arbre accessible que par une échelle. Pour une maison trouvée en 30 secondes à l’aéroport en rentrant de Fortaleza, j’ai assuré grave !

Virginie se met à ses croquis, j’aide Noah à faire ses devoirs, puis Idefix me relance sur le sujet du snorkeling. Bon, allez, tentons le coup, de toute façon avec la graisse qu’il a, ça ne peut pas durer très longtemps.

Dans les faits, il va quand même tenir une vingtaine de minutes, histoire de me faire mentir. L’eau n’est pas froide en fait, mais le vent lancinant et les vagues – même dans le lagon – ont raison des parties qui restent émergées, et après avoir vu pas mal de poissons dont un poisson coffre qu’on n’avait jamais vu et un énorme je ne sais pas quoi, Noah frissonne. On est bien contents d’être juste devant la maison. Direction la douche chaude.

Fin de journée glace au port de Saint gilles à regarder un beau coucher de soleil qu’a accompagné l’arrêt complet de l’épisode venteux -penser à rajouter au cours de climatologie le coucher de soleil qui fait tomber le vent – . On s’est clairement empiffrés de glace au-delà du raisonnable et notre petit Noah a eu son moment contemplatif seul, à l’écart, sur un rocher, à regarder les vagues déferler comme il aime à le faire depuis qu’il est tout petit.

On fait nos premières courses alimentaires du séjour pour un petit dîner à la maison.

Noah a parfaitement organisé sa chambre. Tout est bien rangé. Chaque chose à sa place. Trop mignon !

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