Ce matin, pour la première fois depuis qu’on est en Afrique du Sud on n’a pas mis notre réveil à 5h30 du matin. On aurait pu faire un dernier safari matinal mais une longue route nous attend pour descendre jusqu’à Hazyview en voiture en arpentant la route scénique de Blyde Canyon, alors on s‘est dit qu’on pouvait faire l’impasse dessus et dormir un peu.

On sort petit déjeuner vers 8h et (mauvaise) surprise, il fait plutôt gris. On avait presqu’oublié que cela pouvait arriver en cette saison. C’est un peu dommage car les points de vue seront dans la grisaille, mais de toute façon c’est pas comme si on pouvait y faire quoi que ce soit.

Après 1h et quelques de route, on a traversé des champs entiers d’orangers avant de bifurquer vers les montagnes et d’arriver au view point des 3 rondavels qui se situe à l’aplomb de là où on a fait la croisière hier.

On aurait pu y rester 10 minutes comme la plupart des touristes, surtout que la luminosité n’est pas propice à une séance photographique, mais c’était sans compter Noah qui, habillé dans les couleurs exactes du paysage, s’est mis à crapahuter dans la végétation en donnant comme seule explication que ce n’était pas sa faute, c’était “sa nature”. Avec un signe qui croisait en arrière plan, la ressemblance avec notre lointain ancêtre est troublante.

Jusqu’à ce que cela se transforme en une gigantesque partie de “où est Charlie ? ” rendu d’autant plus facile que les tenues de Virginie toujours parfaitement assorties à l’environnement couplées aux bouclettes couleur touffes d’herbes ont transformé Noah en un véritable caméléon. Saurez-vous le retrouver sur les photos ?

Prochain arrêt ; les Bourke’s luck Potholes, après avoir évité les nombreux « unlucky » Potholes (trous dans la chaussée) qui parsèment allègrement la route depuis le départ et dont certains sont clairement accidentogènes vu qu’on roule plutôt vite sur cette route.

Sur place, Noah a décidé d’apporter pour la balade ses voitures, et nous, j ne sais pas pourquoi, on a accepté. Alors que la visite aurait dû durer max 15 minutes, on en reprend pour une heure. Car non content de faire tout le trajet en faisant rouler ses voitures sur les rochers, la boue, les rivières,  comme il en a pris 6, des voitures, et qu’il n’a que 2 mains, et bien il fait 1 mètre avec 2 voitures, puis revient en arrière en reprend 2 etc… On est vraiment sympas comme parents – quoi qu’il en dise à la fin quand on le pressera un peu pour abréger – . Pas sûr qu’il sera aussi patient plus tard avec ses enfants.

La aussi, le temps gris affadi un peu la palette colorielle, mais ne faisons pas les blasés. Cela reste sympa quand même. Puis déjeuner sur l’aire de pique-nique à côté que Noah délaissera rapidement pour jouer à cache-cache avec un babouin.

On reprend la route pour les Lisbon et berlin falls. J’avoue on était un peu dubitatif parce que des falls dans notre vie on en a vu genre 1 000 et comme on est en saison sèche, on s’attendait à un pipi de chat. Mais non au final, plutôt très jolie et puis c’est l’occasion à chaque fois de se dégourdir les pattes d’autant que lorsqu’on arrive à God’s Window, les dieux nous ont visiblement abandonnés et on tombe sur un brouillard islandais sur le sommet.

On va donc faire l’impasse là-dessus et comme on a encore un peu de temps, on opte pour une attraction touristique un peu à l’écart de la scenic road, la ville de Pilgirm’s rest – une restauration d’un village de chercheur d’or dans les années 1 880.

Alors comment dire ? Après 20 minutes dans des routes de montagne sinueuse et l’impression d’avoir mérité de découvrir une pépite, comme nombre de chercheurs d’or, notre espoir est douché.

D’abord parce qu’on a failli finir dans un coupe-gorge à cause d’une énième erreur de Google map.

Ensuite parce que lorsqu’on finit par s’arrêter dans la rue de Pilgrim’s rest, ce n’est pas que la ville qui a été restauré. C’est l’impression d’être dans un de ces endroits du far west sans foi ni loi. On est partagé entre repartir tout de suite pour sauver notre peau ou sortir de la voiture vite fait histoire de ne pas avoir fait le trajet jusqu’ici pour rien.

Le gars qui propose de nous aider à garer la voiture (comme il y en a partout en Afrique du sud) est plutôt du genre agressif pour se faire payer pour son aide inestimable, mais je préfère lui dire qu’on lui donnera l’argent quand on revient (sous-entendu si notre voiture est toujours là).

Avec quelques rares touristes égarés qui à leurs têtes se font la même réflexion que nous en arpentant la rue, on voit bien qu’on ne va pas s’éterniser.

On fera donc l’impasse sur la visite du cimetière pour que cela ne soit pas notre dernière demeure, et nous repartons bien content en voyant passer une voiture de police et non sans avoir glissé un billet à notre voiturier / garde du corps.

pour résumer cette visite, et voici la plus belle photo qu’on a eu de lui à Pilgrim’s rest. Quand on sait que c’est un enfant joyeux… Next.

Une grosse heure de route plus tard on arrive un peu avant la tombée de la nuit à Hazyview. Sur la dernière portion de route on a découvert une zone entièrement dédiée à l’activité forestière avec d’énormes forêts de pins et d’eucalyptus plantés et coupés ras selon les parcelles.

Pas trop le courage de ressortir en ville trouver un bon restau vu que de toute façon on va jouer au rami tout du long avec Noah, donc on dîne à un restaurant qui jouxte l’hôtel. C’est plutôt bon et nous permet de nous coucher tôt. Demain on quitte le Kruger park pour Cape Town.

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