Ce matin, Noah en avait gros sur la patate hier en se couchant. Il s’est habitué à l’Amazonie et la perspective de quitter Ralf, on le sait le perturbe.

Réveillé tôt, je suis sorti sur la passerelle voir la colonie de capucins qui depuis plusieurs jours a tendance à venir se nourrir dans les arbres à cette heure-là. A 6h20 je décide de réveiller Noah pour les lui montrer car je sens qu’ils ne vont pas tarder à partir. Tout guilleret à cette idée, il switch sur “ON” et me répond « Ben oui bien sûr ! ». On observe plusieurs mâles, mais lui, ce qu’il veut voir, c’est une maman avec son bébé.

Virginie qui sort en culotte quelques minutes plus tard nous appelle. Elle vient d’en voir une avec son petit. On passera un bon quart d’heure à les observer cherchant à se rapprocher de la mère et son petit qui mine de rien se débrouille toujours pour nous garder à distance. Noah les trouvant trop choux les suit lentement jusqu’à ce que la maman se décide à sauter d’un arbre à l’autre et en moins deux elle nous a mis 20 mètres et est partie retrouver son groupe.

Voilà, c’est l’heure tant redoutée des adieux. Noah a fait un dessin à Ralf d’un serpent et lui a mis au dos ses coordonnées, le nom d’une application pour apprendre le français et son numéro pour que Ralf puisse s’exercer à parler français à Noah.

Depuis le début du séjour, Ralf nous parlait de sa volonté d’apprendre le français car il y a pas mal de français qui viennent en Amazonie et aucun guide francophone. Hier il était même venu me demander ce que je pensais de cet outil de traduction pour vérifier que la prononciation était la  bonne. Alors, oui, mais apprendre le français en traduisant la bible, je suis moins sûr.

Bref, on se fait une photo tous ensemble, Noah a l’air chafouin et donc ne parle pas trop. En fait il a les larmes aux yeux et ne veut pas faire d’adieux. Mais quand c’est l’heure de se quitter et que Ralf s’apprête à partir en excursion, Noah qui vaiat gardé ses distances décide de r=courir pour lui dire Goodbye. Non, pas Goodbye lui répond Ralf, juste Bye, car Bye ça veut dire qu’on se reverra.

Sur la moitié du retour en bateau (qui dure quand même 2 heures), on aura un Noah inconsolable pleurant à chaudes larmes, serrant fort son doudou dragon Bernard, au point que pour le sortir de sa tristesse, il aura le droit à un 4ème épisode de Kiki l’astronaute.

Oui, parce que Kiki, c’est l’arme secrète. Depuis qu’il est tout petit j’avais inventé le personnage de kiki l’astronaute pour lui raconter des histoires sur l’espace pour l’endormir, et depuis le début du séjour il m’en redemande. Après un début calamiteux où j’ai voulu raccrocher une idée de l’Amazonie à Kiki qui l’a refait fondre en larmes parce que cela lui rappelait Ralf, on a trouvé une histoire de  kiki en route pour une comète spéciale qui s’avèrera habitée par les Djinns. Une espèce plus petite que les Minimoys. Les djinns sont férus de glace (normal ils vivent sur une comète), ce qui tombe bien puisque kiki était lui-même glacier avant de devenir astronaute. Long story.

4h plus tard, retour à la case départ au Juma Lodge Opéra. Même si ce trajet de retour nous a semblé moins long que l’aller, on a quand même bombés comme des malades en bateau, pris deux voitures différentes, repris un bac pour traverser l’Amazone et appris au taxi comment retrouver notre hôtel car il était parti pour nous laisser à un kilomètre du bon endroit (heureusement qu’on était déjà venu à cet hôtel, car affrété par l’hôtel lui-même, difficile de penser qu’il pouvait se tromper).

Seule chose à signaler sur le trajet de retour, notre plus beau dauphin de l’Amazonie qui a eu la bonne idée de sortir entièrement deux fois la tête à 5 mètres de nous pile au moment ou on regardait à cet endroit.

Il est 13h, notre chambre n’est pas prête, on repart demain pour Paris.  Etonnamment, on décide de ne pas se lancer dans une visite de la ville l’après-midi et de finir à la cool. Ce sera donc déjeuner à l’hôtel (qui s’avère être un des bons restaus du coin), piscine au rooftop qui donne littéralement sur la place et l’opéra de Manaus à moins de 30 mètres de nous. Cool, baby !

L’occasion pour Noah de se faire un copain français pour l’après-midi, Jules, à la piscine.

Le courant passant bien, on ira même dîner tous ensemble au restau en terrasse de notre première nuit à Manaus. La petite famille part 15 jours en croisière sur l’Amazone avec Grands espaces (ceux avec qui ont été partis au pôle nord il y a une dizaine d’années). Le père est le patron du yacht club de Monaco. Moment très sympa, et une belle façon de finir notre séjour au brésil en douceur.

Demain, lever aux aurores pour prendre un vol à 9h pour Fortaleza. les plus attentifs et assidus de nos aventures n’auront pas manqué de noter qu’à quelques heures de rentrer à Paris, il n’y a pas le moindre nouveau doudou à l’horizon. Et pour cause. Pour ramener un doudou, il faut qu’il ait été vu par Noah en vrai dans la nature, il faut qu’il soit tout doux. Or depuis le début on n’a littéralement jamais vu une boutique à souvenirs. Heureusement, le mal est réparé à l’aéroport de Manaus (c’était moins une parce qu’à Fortaleza on trouvera rien). Un énorme toucan nous tend les bras !!! il y en avait bien des petits aussi, mais ils ne cochaient pas la case tout doux. Damned ! Je vous présente donc notre nouvel arrivant dans la famille, Lotus le toucan.

Simple, petit, qui tient dans la poche !

Dans la salle d’attente du vol Fortaleza – Paris, j’ai un peu le cafard. On n’a toujours pas prévu la suite de nos vacances en août. Je sais que demain, on va passer une semaine en Sologne pour constater à quel point quand on est pas là il ne se passe rien, et que le travail va repartir dare dare. Certes, les jeux olympiques devraient nous apporter un peu de bonheur (les français sont partis pour faire une belle compétition et l’ambiance a l’air super, mais bon… je repartirai bien loin de tout ce bazar.

J’ai tenté un timide Madagascar hier. Noah, emballé par les lémuriens et la durée du vol avait sauté au plafond. Virginie, pour une fois, pas du tout. Ca même était un niet clair et ferme. Pas de séjour avec la Malarone qui allaoit la rendre malade. Pourquoi pas un truc cool genre la Réunion ?

Alors qu’on allait embarquer,, une annonce nous indique 20 minutes de retard. Virginie et Noah écument les boutiques, je suis seul à mon siège. Ca me prend d’un coup, pour éteindre un début d’angoisse. En 10 minutes, je réserve un vol sur Air France pour la Réunion, 3 villas sur Airbnb. Dans la file d’attente, une des maisons est annulée. J’en retrouve une tout en marchant. Juste avant de décolle rje me rends compte que j’ai oublié de réserver la voiture. Hop c’est fait.

Voila, le voyage retour sera plus doux.

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