« On est en vacances ! ».  C’est le cri de joie qu’a poussé Noah précisément au moment où on posait le premier pas dans l’avion, faisant sursauter l’hôtesse de l’air par la même occasion. Et pas n’importe quel pas, car pour cela, il a ralenti, m’a fait attendre quelques secondes devant l’avion, prenant ma main dans la sienne avec son petit air espiègle, et a insisté pour qu’on franchisse exactement en même temps le pas de la porte. C’est beau l’enfance.

Et cela n’aurait pas pu être autrement, car il l’avait décidé depuis hier. Les « vraies vacances » Cela commencerait au franchissement du seuil de l’avion, et puis c’est tout ! Aurait-on réussi à lui filer le virus des longs voyages ? J’espère !

Le Brésil, ca lui fait pétiller les yeux depuis maintenant près de 3  mois. Il en vibre de tout son corps quand il en parle, et croyez-moi, pour en parler, il en parle. Pourtant, je me rappelle que la première fois que je lui ai dit « et si on allait au Brésil ? », il m’avait répondu d’un air blasé qu’on y avait déjà été et qu’il préférait plutôt l’Egypte. Très belle idée au demeurant, mais en juillet l’Egypte, ça chauffe un peu, alors on avait convenu de garder l’idée pour un prochain voyage et de reconsidérer le Brésil.

Une fois mention faite de l’Amazonie, alors là, il avait tout de suite changé d’avis. Le brésil bof, mais l’Amazonie oui !! Bon faudra revoir la géographie même s’il est vrai qu’on peut aller  en Amazonie sans aller au Brésil puisqu’elle s’étend sur pas moins de 8 pays. Il avait ensuite enchaîné du tac au tac sur le fait qu’il allait voir les dauphins roses, les piranhas, les anacondas… Visiblement, un tome de la cabane magique, doit se passer au Brésil. et il avait du  kiffer grave cet épisode.

En tout cas, depuis le mois de mai, monsieur piaffe d’impatience d’aller au Brésil, et il s’est même mis à compter les heures depuis ce matin.

Il semble écrit qu’avec nous, les départs ne sont jamais totalement un long fleuve tranquille. Même si nous avons passé l’étape habituelle des constitutions de bagages et de la trousse à pharmacie avec un calme et une rapidité hors norme alors qu’on ne rentrait hier de Sologne qu’à 18h, qui plus est dans un Paris barricadé à 8 jours du début des Jeux Olympiques, et après avoir travaillé jusqu’à la dernière seconde, nous avons quand même eu droit à la panne mondiale de Microsoft qui vient de se déclarer pendant le trajet en taxi, paralysant services publics, compagnies aériennes, bourses et banques à travers le monde.

Oui mais voilà, quand on a vécu le Covid, et dans une autre mesure, mais plus personnelle, les multiples rebondissements de travaux en Sologne depuis 3 ans, je dois dire que cette info ne nous a fait ni chaud ni froid avec Virginie. C’est à peine si cela nous a fait lever un sourcil ou nous faire demander si c’était un bug idiot, ou le prélude de la 3ème guerre mondiale avec les russes et les chinois.

D’ailleurs, on est sûrement passé au travers des gouttes – je croise les doigts – car une petite heure de retard sur l’horaire de départ prévu plus tard, nous voici dans l’avion, et moi, prêt à reprendre du service derrière le clavier. Noah a même pris le temps dans l’aéroport, à la faveur de ce léger retard, de se confectionner plusieurs bracelets brésilien. Et oui, depuis 15 jours il a découvert en Sologne comment faire des bracelets avec Virginie et son nouveau temps calme, c’est la confection de bracelets ! Virginie, elle, était déjà top équipée. On dirait plutôt qu’elle en revient, non, du Brésil ?

Alors ok, tout le monde a compris, on va au Brésil. Mais c’est quoi le programme cette fois, car on y a déjà passé plus de 15 jours il y a 5 ans de cela. Je plaide coupable, pour une fois je me suis fait aider. Trop de boulot, trop d’imprévus, je ne me voyais ni l’énergie ni la disponibilité intellectuelle d’organiser seul notre voyage d’autant que pour une raison qui m’échappe, au Brésil, dès que tu sors de Booking.com, tout est compliqué pour réserver (billets d’avion des compagnies locales, location de véhicules type 4x, excursions, sites la plupart du temps non traduit en anglais..etc..)

Aussi, comme en 2020, j’avais fait appel à une agence locale, Alternativ-Brésil, pour organiser 5 jours en buggy dans le Nordeste, et que j’avais trouvé Yannick, le patron, très sympa, je l’ai recontacté et me suis reposé sur lui en grande partie pour notre voyage. Seule directive : le parc des Lençois et l’Amazonie !

Attends, ça veut dire qu’on retourne au Nordeste ? Mais c’est pas trop famille Bartoli ça, de revenir 2 fois au même endroit (à part pour l’Islande, mais l’Islande, c’est l’Islande, pour le comprendre il faut y être allé..).

Dans ce cas précis, on déroge un peu à la règle car il s’agit d’un désir inassouvi. En 2020 on voulait aller au Nordeste pour voir le mythique parc des Lençois. Mais voilà, on était en février et en pleine saison des pluies là-bas. Or le truc des Lençois, c’est d’y aller en saison sèche pour y voir les paysages qui en ont fait sa renommée, une mer de dunes parsemée de lagunes cristallines constituées durant la saison des pluies. Bref, j’en dis pas plus pour ne pas nous filer la guigne avec tous ces bouleversements climatiques. J’espère qu’on verra ce merveilleux paysage.

Du coup en 2020 en arrivant à Fortaleza, on était parti à l’est pour un road trip en buggy de 5 jours vers Natal, puis l’ile de Fernando de Noronha.

Cette fois, on atterrira également à Fortaleza, mais on fera route vers l’ouest via Jericoacoara, Barra grande, et Atins, la porte d’entrée du parc des Lençois. Puis direction Sao luis, et Manaus pour rallier l’Amazonie.

C’est parti !

%d blogueurs aiment cette page :