Atterrissage tout en douceur à Fortaleza. A l’arrivée, Noah est mort de faim. On n’a beau être qu’à 30 minutes de notre hôtel, l’heure de retard, cumulée aux yeux de chouette que Noah a fait pendant tout le vol alternant entre Angry birds, Tower war, des dessins animés et des parties de Dooble endiablées, auront raison de lui.

30 secondes à peine être entrés dans la voiture, il posait sa petite tête sur mes genoux et s’effondrait littéralement comme une pierre.

Arrivés à notre hôtel Luxeiros, hôtel sans charme mais parfaitement situé  devant la grande plage (c’était le brief vu qu’on arrivait tard et qu’on repartir à 9h le lendemain) – Noah n’a toujours pas bougé une oreille. C’est à peine si j’entends son souffle tellement il dort paisiblement.

Là, le connaissant c’est une chance sur deux. Soit en l’extirpant de la voiture il a  rechargé les batteries et c’est reparti, soit il est dans sa nuit, et c’est fini.

On le monte dans la chambre, au 9ème étage, il fait l’effort de jeter un œil par la grande baie vitrée qui domine toute la plage dans une animation de dingue. Des restaus partout, des échoppes, de la musique qui monte. Mais c’est trop pour lui, il se recouche en boule. Le sommeil est plus fort que la faim.

C’est dommage car l’animation en bas a l’air top. On a hésité à le laisser dans la chambre et profiter en partie de la soirée, mais à 8 ans, on n’a pas osé (on est pas de si mauvais parents en fin de compte).

De toute façon, avec le décalage horaire on va se lever aux aurores, surtout si on se couche à 9h du soir. On se rattrapera demain !

Et c’est exactement ce qui s’est passé, sauf que la nuit n’a pas été de tout repos.  D’abord notre hôtel sans charme, s’avère aussi malheureusement, très bruyant. La clim fait plus de bruit que les moteurs de l’avion qui nous a fait traverser l’atlantique, relayé une fois coupée par le bruit cette fois du minibar, comme un rappel à intervalles régulier à l’appel de la consommation. Mais le pompon fut vers 1h du matin lorsqu’on a littéralement eu l’impression qu’une inondation  avait lieu dans notre salle de bain, à moins que quelqu’un se soit introduit chez nous par erreur et soit en train d’y prendre sa douche.

Virginie se lève en premier puisqu’elle est la plus près. Vous savez, c’est le truc classique des filles. Elles dorment toujours du côté de la salle de bain, merci les petites vessies. Au final, personne sous la douche, juste un énorme problème d’insonorisation.

Bon, à partir de là, pour moi, la nuit est finie. J’en suit à 4-5 heures de sommeil ce qui est mon rythme depuis 8 mois, alors avec le décalage horaire, même pas la peine d’essayer de me rendormir. Virginie somnolera par intermittence. Noah, malgré un micro réveil qui engendrera des chaises musicales nocturnes (il finira dans notre lit avec Virginie tandis que moi j’irai dans le sien) dormira jusqu’à presque 6h du matin.

Désormais frais comme un gardon, et soucieux de rattraper le temps perdu,  Noah jette un coup d’œil par la fenêtre. On est au niveau de l’équateur, le soleil est déjà entrain de se lever. Culte du corps brésilien oblige et probablement seul moment de la journée où il ne fera pas 35 degrés, une myriade de Fortaleziens (ca se dit comme ça ??)  arpentent déjà la plage en jogging. Fortaleza a un air de Miami, à moins que ce ne soit Los Angeles…

En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, on est douchés, sacs quasi prêts, et nous voici en bas cherchant un moyen de traverser l’avenue au milieu de cette multitude de joggeurs pour rejoindre la plage.

Premières empreintes de pas sur la plage. On en profite pour se balader le long de la plage Futura et d’arpenter ensuite la digue pour avoir une vue panoramique de la ville. J’en profite pour ralentir un peu au passage notre Noah national qui dans son enthousiasme, ne faisait que nous demander ce qu’on allait faire les jours d’après et pourquoi c’était si long avant d’aller au parc des Lençois. Le temps de lui rappeler le credo du Hakuna Matata, et que le voyage est aussi intéressant que la destination, il est à nouveau sur les rails. Les 4h de route de ce matin ne lui font plus peur, il les attend même désormais avec impatience !

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