On part vers Sucre, la ville blanche d’Amérique du sud en compagnie de Flabia, notre guide qui nous a rejoint à Potosi.
On dit bonjour à Flabia ? Bonjour !
A côté de Potosi, Sucre est un véritable havre de paix. Flabia y est aussi pour quelque chose. Elle adore tellement sa ville et est tellement enthousiaste que ce n’est que plus agréable de visiter la ville avec elle.
La place de Sucre, est le lieu des rencontres étudiantes. Les garçons en font le tour par la droite, les filles par la gauche… et ils étaient supposés se rencontrer au milieu.
Sucre tient son nom du Maréchal Sucre, 2ème président de Bolivie qui a contribué à l’indépendance de la Bolivie en 1825 aux côté s de Bolivar. D’ailleurs, si la Bolivie tient son nom de Bolivar, celui-ci dans les faits ne s’est que très peu intéressé à la Bolivie, restant surtout au Pérou. Le maréchal Sucre, qui prit la présidence 2 ans après vers 1828 a en revanche laissé une trace beaucoup plus importante dans la constitution de la Bolivie.
Quant au surnom de « ville blanche » lié à la couleur blanche de ses murs, le blanc fut initialement due à la couleur de la chaux utilisée pour éloigner les grosses fourmis qui pullulaient dans la ville.
A défaut de pouvoir y prendre des photos, la visite de la maison de la liberté fut l’occasion d’en apprendre plus sur la Bolivie. Dans les points marquants :
– Le fait que si la Bolivie a été le premier pays d’Amérique du sud à entamer sa révolution contre les espagnols en 1809, il a été le dernier à obtenir sa liberté en 1825. La faute à l’extrême richesse minérale du pays en argent et or notamment extraits dans des conditions proches de l’esclavage des indigènes par les espagnols.
– Les historiens disent ainsi qu’avec l’argent pillé par les espagnols durant cette période, ils auraient pu construire un pont entièrement en argent entre la Bolivie et l’Espagne, et construire un pont dans l’autre sens avec les ossements des Boliviens morts à la mine (on estime le nombre de morts à plus de 8 millions, quand on sait que la Bolivie compte aujourd’hui 9 millions d’habitants).
– Depuis 1825, la Bolivie détient également le record mondial de coups d’états : 32 sur les 64 présidents qu’a compté à date la Bolivie à ce jour.
– Enfin, contrairement à ce que beaucoup pensent, c’est bien Sucre la capitale de la Bolivie et non La Paz. Une guerre civile entre Sucre et La Paz au cours de laquelle des étudiants de Sucre venus à La Paz pour manifester furent enfermés et brûlés vifs dans une église, a néanmoins eu comme résultat que Sucre ne détient aujourd’hui plus que le pouvoir judiciaire, le pouvoir exécutif et législatif étant à La Paz. Bilan, Sucre compte 250 000 habitants contre plus de 2 millions à La Paz.
Retour ensuite à notre Parador (trop dure la vie), qui est un petit musée à lui tout seul, avec notamment son mirador surlequel tu peux te prendre un petit verre tranquilou avec vue sur toute la ville.
Le soir, dîner dans un très joli patio au restaurant la Posada.
La visite de Sucre le surlendemain a été également l’occasion de visiter le musée du textile. Les différences d’approche des différentes communautés une fois expliqué à travers leurs vêtements est très intéressant. Les gens de Tarabucco (dont on aura vu le marché la veille) tissent exclusivement des motifs non géométriques et des animaux effrayants sur fonds noir en référence au monde d’en bas, tandis que d’autres ne tissent que sur fond blanc en faisant référence au monde ou nous vivons.
On s’est baladé également dans ce que Flabia appelle sa « petite France ». un parc où l’on retrouve 2 arcs de triomphe, 1 mini tour Eiffel avec autour une représentation de la seine.
Et on a terminé la visite de la ville dans un ancien couvent aujourd’hui reconverti en école de filles (mon rêve ,) même si, période de grandes vacances oblige, l’école était déserte). Sans surprise, on apprend d’ailleurs durant la visite que c’est là que Flabia a étudié. En montant sur les toits du couvent on a pu avoir de très belles vues de la ville. Une bien jolie façon de clôturer notre visite de Sucre qui restera la plus jolie des villes de Bolivie.
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