Déjà la dernière étape de nos 4 jours de buggy et un petit regret que cela soit déjà le dernier jour tant on passe un bon moment. 120 km nous séparent de Natal. On aura parcouru environ 480 km en 4 jours. Petite satisfaction de voir que pour une fois Google n’arrive pas à nous suivre. Nous empruntons des chemins qui n’existent pas pour lui 😉

On passe la matinée tranquille à la Poussada mi secreto. Je me suis levé à 5h du matin, presqu’avec le soleil et j’ai profité de la configuration de la chambre pour m’isoler dans ce qui nous sert de petit salon (les rideaux tirés au milieu de la pièce) pour laisser dormir les 2 loulous, écrire mes billets de retard et caler 2-3 trucs pour le Japon. Il faut en effet faire traduire son permis de conduire en japonais et l’agence Keikaku apparemment peut le faire pour moi et me faire délivrer le précieux sésame à notre hôtel à Tokyo le jour de notre choix. Après, cela ne nous dira pas comment on va faire en voiture avec tout écrit en Japonais, mais chaque chose en son temps. Je me fais livrer aussi chez ma maman les JR Pass pour prendre le Shinkansen. Je m’y prends un peu tard, j’espère qu’ils arriveront avant qu’elle ne parte nous rejoindre en fin de semaine pour Miami. 

Vue de la chambre à 6h du matin

Vers 7h30. Les rideaux bougent et je vois une petite tête et un pied en émerger. Puis les rideaux se referment et la tête réapparaît quelques minutes après. Noah se réveille. Il est comme presque tous les matins de bonne humeur. 

Direction le petit déjeuner. On lui a promis que la matinée était à lui. Il y a une petite aire de jeux (ca lui fait du bien de retrouver un univers d’enfant alors qu’on le plonge depuis plus d’un mois dans un univers d’adultes). Puis retour à la chambre pour un petit caca. C’est encore le sujet sensible de Noah. Depuis hier, pour que ca se passe pas trop mal j’en ai été réduit à lui promettre de faire la danse du Coati s’il faisait caca tout seul. Qu’est ce qu’on ne fait pas pour son enfant, je vous jure. Et non, il n’y aura pas de photos ou vidéos de la danse du coati, je vous le dis tout de suite.

Puis direction la piscine où l’on se met à faire encore et encore le sous-marin en passant sous un pont. Il nage déjà tout seul depuis près de 8 mois mais vient de faire de vrais progrès en abandonnant de temps la nage en mode petit chien pour esquisser de vrais gestes de brasse. En revanche il nous fiche un peu la pétoche depuis qu’il fait des apnées de plus en plus longues au point qu’on a toujours une petite apprehension quand on le voit s’éterniser là dessous. Mais il est tellement fier à chaque fois quand il remonte qu’on le laisse faire et qu’on essaye de ne pas lui transférer notre petite inquiétude.

Virginie prend le relais et j’en profite pour mettre les photos sur l’un des billets écrit ce matin, pour me rendre compte que ce foutu iPad m’a à nouveau tout effacé. Sans internet je suis obligé d’enregistrer directement directement sur l’iPad car l’expérience a montré que sinon il bug et parfois me plante tout. Sauf que word a un système de sauvegarde automatique qui écrase les versions les unes après les autres et aucun moyen de revenir en arrière. Là, va savoir pourquoi, j’ai une page blanche là ou avant j’avais 35 pages de texte. J’avais fait une copie hier, mais forcément, pas de ce que j’ai écrit à 6h du matin. J’enrage mais finit par réécrire le billet disparu. 

Le temps passe vite aussi quand on ne fait pas grand-chose. Il est déjà presque 11h. Le temps de refaire nos sacs (c’est un peu le point noir de bouger beaucoup, c’est qu’on passe notre temps à faire et défaire, mais on peut pas avoir un look qui tue et avoir que 2 t-shirts dans la valise, hein ?).

On quitte finalement l’hôtel à 12H, mais 300m après être partis, la marée n’est pas assez descendue et on se retrouve face à une plage qui n’est pas encore assez dégagée pour passer. On devra s’y reprendre à 2 fois à un endroit un peu en amont pour traverser entre 2 ressacs.

On poursuit notre route principalement sur les plages, évitant parfois, comme on est dimanche, les plages de petits villages où il y a du monde. Dans ce cas, on traverse à travers champs et on finit toujours par retomber sur des petits chemins de traverses avant de rejoindre la plage via des chemins improbables. Il maîtrise bien la côte Giovanni. Il faut dire qu’il le fait depuis 12 ans, mais il y a toujours des surprises entre les chemins barrés, un nouvelle maison construite de ci de là.

A Touros, on traverse une petite rivière sur une barque. Ici pas de moteur mais un longJe perche pour prendre appui sur le fond de la rivière pour traverser.

Puis Noah s’effondre dans mes bras malgré le bruit du buggy pour une sieste réparatrice.

On passe au kilomètre 0 de la BR 101, la route qui fait 4 765 kilomètres de long et qui relie le nord du Brésil au sud. C’est con, c’est juste un bout de route avec un panneau, mais c’est le symbole de la taille du pays qui frappe. 

On s’arrête ensuite brièvement au pied d’une falaise d’argile. Giovanni nous montre comment cette argile était utilisée autrefois pour faire de la couleur. Il trace ainsi sur chacun de nos bras, à la manière d’un signe tribal, 3 bandes de couleurs différentes. Noah regarde ces signes sur son bras de manière perplexe. Je lui explique qu’on a tous les 3 les mêmes signes car on est maintenant membre officiel de la tribu des coatis. Il est très fier et pendant les prochains kilomètres qu’on fera dans le buggy, ne cessera de regarder les 3 bandes couleurs sur son bras et sur le mien. Membre d’une tribu, a presque 4 ans, c’est tout de même incroyable.

Arrivés à la plage de Zumbi, on s’arrête pour déjeuner. On est depuis quelques kilomètres passés sur des paysages de cocotiers.

Sitôt arrivés, et après avoir joué avec un petit chien de quelques semaines à peine ou Noah n’a cessé de dire avec sa toute petite voix qu’il était ‘Tout petit et trop mignon”, Noah se constitue un trésor de noix de coco sous les cocotiers en sirotant un petit jus de fruit. Avec le petit chien il est sympa, mais nous il nous envoie gentiment promener. “J’ai beaucoup de travail, allez, laissez moi “. Après notre déjeuner de poissons et de langouste, on reprend la route.

On poursuit ainsi notre route à travers les plages, croisant ici des kitesurfeurs, là des jeunes en motos qui font des roues arrières sur la plage.

On se rapproche de la fin de notre périple. A Murio, près de Natal, une dernière embarcation de fortune nous fait traverser le fleuve Mirim.

Quelques kilomètres plus loin, on change du tout au tout et on aperçoit les buildings de Natal, plus grande ville du Rio Grande do Norte et ses 850 000 habitants. On traverse la ville dans l’axe Nord-sud. Les buggys ont laissé place aux voitures citadines. Depuis 4 jours l’exception c’était la voiture. En cette fin d’après-midi, ce sont les buggys.

On arrive à L’hôtel Manary vers 18h au sud de Natal sur la plage de Ponta Negra. Virginie trouve l’énergie de demander à Giovanni de l’emmener faire des amplettes dans une zone artisanale pas loin d’ici. De notre côté, on part entre hommes à la piscine de l’hôtel.

J’échange avec Yannick qui nous a organisé les 4 jours en buggy pour le remercier. Il me répond qu’il a eu le chauffeur, Janilson, qui a été très impressionné par Noah. Cela dit, c’est vrai, il a été adorable et plein d’énergie de bout en bout. Bravo mon petit homme. Tu nous agaces parfois parce que tu ne nous écoutes pas, mais c’est un plaisir de voyager avec toi, et pas juste parce que tu es notre petit garçon. 

Mais si vous avez suivi, le dernier paragraphe aurait du vous interpeler comme il m’a interpelé moi, en tout cas. Mais qui est Janilson ? 

Et voila comment Virginie a mal compris son nom la toute première fois et a appelé notre chauffeur Giovanni pendant 4 jours, alors qu’il s’appelait en fait Janilson. Comme dirait Noah : “ C’est trop rigolo. C’est vraiment pas possible !!!”

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