Le Bouddha et ses disciples ont peut-être éradiqués les démons en arrivant au Bhoutan, en tout cas ils en ont fait de même au passage des lignes droites . 70 km, 2h30 de route. Cœurs sensibles en voiture, s’abstenir !
Ici, la philosophie bouddhique est un élément aussi indispensable que les heures de conduites pour avoir un permis de conduire. 1 voiture sur 3 est un camion. La route permet au mieux de faire passer 1 voiture et demie, tout est à double sens et on a des éboulis sur la route côté montagne et des ravins de l’autre côté. Donc soit on s’entre-aide dans la plus grande tradition bouddhiste, soit on la joue occidental individualiste et on finit dans le ravin.

Petit lexique du conduire Bhoutanais :
1° le klaxon est ton ami. Il sert à prévenir que tu es là (je suis en face ou laisse-moi te doubler)
2° Le routier est ton ami (difficile à croire pour nous je sais, mais ici, il est sympa, prévenant et ne te fais pas comprendre que lui, il bosse et qu’il t’emmerde). Dès qu’il peut, il te laisse passer.
3° Quand une voiture arrive à contre-sens de ton côté ne t’inquiète pas. Au pire, comme on est tous à 30 à l’heure, on pilera et on avisera après.
4° Il faut doubler dans les virages (pour rappel Bouddha y a dégagé les lignes droites au 8ème siècle), et au pire tu finis au cas 3°, ce qui n’est pas si grave
5° Ben oui, il y a des vaches sur la route, des enfants avec leurs parents qui cassent des cailloux et des trous dans la chaussée avec les éboulements. Faut juste toucher personne c’est tout.
Et bizarrement, on se sent en sécurité. Mais c’est long, et ça tourne, donc petit temps d’adaptation en sortant de la voiture quand même. En tout cas ça valait le détour. Le petit temple du Devil Mad Man après une traversée des rizières à pieds était charmant.
Et nous avons eu l’honneur de recevoir tous les deux la bénédiction de fertilité du moine à savoir un coup de bite en bois et d’arc sur la tête (Petite remarque au passage, vu la petite taille des Bhoutanais et la taille de l’engin qui nous a assommé, je les soupçonne d’avoir des origines marseillaises relatives à l’exagération).


En route ensuite pour la visite du Dzong qui, je dois l’avouer est de loin le plus beau du Bhoutan. Situé à l’embouchure de 2 rivières, on dirait un bateau. Pas envie d’en parler. Les photos parlent d’elles-mêmes.


Retour de nuit pour Timphu (et oui, la même route décrite précédemment, tout pareil, mais de nuit). Des lampadaires ? Pour quoi faire ? Il y a bien des phares sur la plupart des voitures, et puis les vaches sont globalement parties se coucher, donc c’est fluide.

0 Commentaire

  • Anouk
    Posted 17 octobre 2010

    Juste un mot pour vous dire mon étonnement , je vous croyais partis au pays de la spiritualité et de la sagesse et qu’est-ce que je remarque , ça ne parle que de b…!
    Franchement je suis choquée , Virginie resaisis toi .
    Quant aux marseillais … ils ne peuvent pas être partout !

  • laurentk
    Posted 17 octobre 2010

    Superbe le bus magique! Des comme ça, on en trouve souvent en Asie il me semble.  Et j’ai toujours été surpris par le “n’aies pas peur on ne risque rien“… suivi du “garde la foi, Bouda conduit le bus avec moi“… Heuu, ouai, super… ben en tout cas, je me revois encore en Inde du sud, au milieu de la nuit et de nul part, en train de tenir la lampe torche au mécanicien qui changeait un pneu qui avait explosé!.bref…
    Quant au Temple de l’érotisme (heu pardon le Temple du Devil Mad Man), si on entre avec un coup de bite en bois, j’aimerais bien savoir avec quoi on ressort!.. Y aurait pas un bout de l’article qui aurait a été coupé au montage là? ?

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