Comme souvent dans ce type d’endroit, si tu choisis bien, tu fais les ballades tout seul avec un guide privé. En gros, il suffit d’attendre le dernier moment pour voir à quoi les gens s’inscrivent, et tu prends ce qui reste pour être à contre-courant.

Le parcours du Ridge trail que nous avons choisi nous amène en voiture à quelques kilomètres au nord de la réserve, puis on descend pendant 3 heures à travers la forêt secondaire (forêt qui a évolué au contact de l’homme), puis la forêt primaire (forêt originelle) ou on passera devant 2 cascades dont une ou on pourra se baigner. Aîe ! On savait pas, les maillots sont dans la chambre. 174 marches aller, puis 174 marches retour plus tard, avec plus de 100 m de dénivelés déjà engloutis. On chausse nos bottes et zou !

OK, je suis salaud, je ne mets que la photo de Virginie, mais je vous ai déjà montré ma dégaine avec les bottes en Amazonie. Chacun son tour.

Sur la route, en voiture, on croise une première colonie de singes araignées (Spider monkey). Leur particularité est qu’ils n’ont pas de pouce à leurs mains, mais ont en revanche une queue avec une sorte de doigt au bout qui leur permet de s’agripper aux branches avec. Leur façon de se déplacer dans les arbres est ainsi très reconnaissable puisqu’ils se balancent souvent par leur queue et marchent assez peu avec leurs mains sur les branches.

La forêt secondaire qu’on traverse n’a que 25 ans. Avant, ici, il y avait des champs. Difficile à croire quand on voit des arbres de plus de 30 mètres de hauts.

Mais comme la canopée n’est pas aussi touffue que dans la forêt primaire, le soleil pénètre encore un peu jusqu’au niveau du sol et donc la foret secondaire est remplie d’une végétation basse très dense avec de nombreuses fougères. Lorsqu’on passe dans la forêt primaire en revanche, les arbres shootent vers le ciel à la recherche de la lumière. On se retrouve dans une quasi obscurité au sol, mais la vue à notre hauteur est beaucoup plus dégagée car aucune plante ne survit sans lumière.

Durant la marche, pas trop d’animaux à se mettre sous la dent en revanche à part quelques toucans aperçus de loin et un Tropical kingbird .

On se rabat donc sur les insectes. Des fourmilières géantes s’étendent sur 15 mètres carrés et 5 mètres de profondeur. On observe les fourmis soldats qui nous attaquent lorsqu’on s’en approche et en suivant des colonnes de fourmis on remarque que malgré leur relative bonne vue, les fourmis ne se suivent en ligne que grâce aux phéromones qu’elles déposent au sol. Ainsi si tu grattes avec un bâton au milieu d’une colonne, elles deviennent perdues et ne retrouvent plus leur chemin.

De la même façon, sur les feuilles que transportent les fourmis, on remarque une autre fourmi sur la feuille. Celles-ci sont chargées d’inspecter la qualité des feuilles qui servira dans la fourmilière pour le compost. A l’entrée de la fourmilière, toutes les feuilles qui sont déposées à côté ont été jugées impropres, le plus souvent à cause d’œufs d’autres espèces trouvés dessus afin d’éviter toute contamination de la fourmilière. Ah, tous ces merveilleux détails de la nature…

Du côté des grenouilles, les nouvelles amies de Virginie, on a trouvé la grenouille verte et noire particulièrement venimeuse du coin, mais pas encore la fameuse « red eye tree frog », qui est l’emblème du Costa Rica. Melvin, notre guide fait le « night walk » demain soir. Rendez-vous est pris demain pour partir à leur recherche.

On arrive en fin de ballade à la cascade pour un bon plouf dans l’eau qui raffraîchit après une marche dans une telle humidité.

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Et sur le retour, on tombe sur une colonie de singes écureuils, les plus petits de la région.

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Au fait, Monique, comme tu nous a répondu sur notre dernier billet, c’est quoi cette fleur déjà ?

1 Commentaire

  • Monique et Jean
    Posted 23 janvier 2011

    C’est une Passiflore (Passiflora) , laquelle ? l’éternel problème, tu vois ma science n’est pas infuse ! c’est une plante grimpante et comme toutes les grimpantes elle est aussi retombante, intéressante pour nos balcons et jardins. En France nous n’avons pas celle là, mais nous avons d’autres espèces aussi jolies et florifères ! Tra la la !

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